jeudi 17 novembre 2011

Le républicain Mc Cain en campagne électorale en Colombie pour s'opposer au démocrate Barack Obama

Alors que l'Etat français célèbre en grande pompe et dans la joie la libération d'Ingrid Bettancourt, nous lisons ces articles sur l'Express, le Point, le Nouvel Observateur et la Tribune. Alors que la radio suisse romande dit avoir eu connaissance qu'une rançon de 20 millions de dollars a été versée aux guerilleros...

Les Etats Unis démentent avoir fourni les moyens au président colombien pour assurer la mise en scène de la libératon des otages des mains des farcs et le gouvernement colombien soutient être l'auteur à 100 % des mises en oeuvre de la libération.

http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuters.asp?id=74187

mercredi 2 juillet 2008, mis à jour à 07:10
John McCain parle droits de l'homme avec le président colombien (et le président Bush accepte d'assister à la cérémonie d'ouverture des JO en Chine car il dit différencier politique et sport)
Reuters
Le candidat républicain à la Maison blanche John McCain, en visite en Colombie, a appelé mardi le président Alvaro Uribe à faire en sorte que les droits de l'homme soient mieux respectés dans le pays.

McCain a entamé à Cartagena, en Colombie, sa visite de trois jours en Amérique latine, qui le conduira également au Mexique. Ce voyage est destiné à illustrer son expérience des dossiers internationaux face à son adversaire démocrate Barack Obama.

"J'ai soutenu la cause des droits de l'homme toute ma vie et toute ma carrière. Nous avons évoqué cette question avec le président Uribe", a dit McCain au journaliste après l'entretien.

"Nous continuerons à demander des progrès dans ce domaine. Et je crois que des progrès sont réalisés, et je crois qu'il en reste d'autres à faire", a estimé McCain, aux côtés duquel se tenait Uribe.

Le candidat républicain a invité son hôte à poursuivre les efforts en faveur de la libération de trois Américains aux mains de la guérilla des Farc, et l'a félicité d'avoir freiné l'afflux de drogue arrivant sur le marché américain.

Uribe, de son côté, a remercié McCain, tout en saluant favorablement son rival démocrate Barack Obama, bien que celui-ci soit catégoriquement hostile à un accord de libre échange entre les Etats-Unis et la Colombie.

"Merci, sénateur McCain, pour tout votre soutien à la Colombie", a dit Uribe, poursuivant: "Nous jugeons également favorablement les récentes déclarations du sénateur Obama concernant la Colombie".
DIVERGENCES ENTRE OBAMA ET MCCAIN

Obama avait déclaré en mai que, s'il était élu à la Maison blanche, son administration soutiendrait la lutte des autorités de Bogota contre les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie.

Prié de dire s'il avait évoqué Obama au cours de son entretien d'une heure quarante avec Uribe, McCain a répondu par la négative.

McCain s'oppose à son adversaire démocrate Barack Obama sur les questions touchant au libre échange. Obama préconise une renégociation de l'Alena (Accord de libre échange nord-américain), qui regroupe les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, afin d'en améliorer les clauses touchant à l'environnement et à la main d'oeuvre. Il a menacé, si nécessaire, de retirer les Etats-Unis de l'Alena.

Le sénateur de l'Illinois est opposé en outre à l'accord de libre échange avec la Colombie que McCain soutient.

"Il (Obama) ne soutient pas l'accord de libre échange avec la Colombie. J'estime qu'infliger ce camouflet à notre plus proche allié aurait de très graves conséquences", avait déclaré lundi McCain.

McCain s'est rendu au Canada en juin pour mettre en relief son soutien à l'Alena. Tout en assurant que ces déplacements à l'étranger n'ont pas de visées politiques intérieures, il a critiqué cette semaine Obama, sans citer son nom, accusant ceux qui voulaient abroger l'Alena de "se retrancher derrière le mur du protectionnisme".

Le sénateur de l'Arizona sera jeudi à Mexico.

Version française Eric Faye
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http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/le-veritable-role-des-americains-dans-la-liberation-d-ingrid/1447/0/257917

Créé le 04/07/2008 à 10:36 - Modifié le 04/07/2008 à 10:37 Le Point.fr
Le véritable rôle des Américains dans la libération d'Ingrid Betancourt

Patrick Sabatier correspondant au Capitole
Il serait peut-être exagéré d'affirmer qu'Ingrid Betancourt doit la liberté à John McCain, mais c'est en partie le cas. Otage six années durant d'un groupe de guérilla, les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui avaient compris que la mobilisation internationale avait fait d'elle une de leurs cartes maîtresses dans leur lutte pour affaiblir le gouvernement colombien, Ingrid Betancourt était aussi devenue indirectement un des pions - sans doute pas le plus important, contrairement à l'image qu'on en a en France - de la bataille pour la Maison-Blanche.

Le candidat républicain, John McCain, a bien évidemment nié tout rôle dans la libération des otages. Et on peut imaginer que c'est pure coïncidence qu'il ait soudain annoncé qu'il allait se rendre en Colombie, avec un stop-over au Mexique sur le chemin du retour, il y a deux semaines. Ce voyage avait semé la consternation dans les rangs républicains, et intrigué au plus haut point les médias. Que diable le sénateur de l'Arizona allait-il faire en Amérique latine alors que les électeurs ne se préoccupent que de la récession, du prix de l'essence à la pompe et, pour ceux peu nombreux qui pensent à la politique étrangère, de la guerre en Irak et du risque de guerre avec l'Iran ?

Mardi soir, McCain était pourtant à Carthagène à la Case de Huespedes Ilustres, avec le président colombien Alvaro Uribe, et son ministre de la Défense. Ceux-ci lui ont, a-t-il reconnu, détaillé l'opération que le commando de l'armée colombienne allait lancer le lendemain pour libérer Ingrid Betancourt et, surtout, les trois citoyens américains otages des Farc depuis 2003. Lors de la conférence de presse qui avait suivi, puis de nouveau mercredi avant de repartir, et alors que l'opération était en cours, McCain avait félicité Uribe pour ses succès dans sa lutte contre les Farc et il avait appelé à poursuivre les efforts pour la libération des trois otages américains.

Les services secrets américains impliqués dans la libération de Betancourt

En réalité, a-t-on appris jeudi à Washington, les services secrets des États-Unis étaient très directement et fortement impliqués dans toute l'opération. L'ambassadeur William Brownfield et l'amiral James Stavridis, commandant des forces américaines dans la région, "ont directement et de manière très étroite participé à la planification" de la libération des otages, a reconnu l'ambassadeur mercredi soir sur CNN. Le président Bush a été tenu informé tout du long, en particulier dans la phase finale qui durait depuis deux semaines, ont révélé de hauts responsables américains cités jeudi par le New York Times. Il est donc loin d'être impensable que la Maison-Blanche ait signalé l'imminence de l'opération à McCain, lui permettant d'être au bon endroit au bon moment.

Comme l'a expliqué le porte-parole de la Maison-Blanche, les services américains "travaillaient avec [les Colombiens] depuis cinq ans, depuis la capture des otages, pour les libérer". Les trois hommes, employés de la société de défense Northrop-Grumman, avaient été capturés par la guérilla quand leur appareil de surveillance avait été contraint à un atterrissage forcé par une panne mécanique. Plusieurs sociétés privées américaines paramilitaires opèrent ainsi en Colombie dans le cadre de la lutte contre la drogue et la guérilla. Les États-Unis ont plus d'un millier de conseillers militaires sur le terrain, mais ils ne sont que la partie émergée de la présence militaire américaine, et du soutien apporté par Washington à Bogota, le "Plan Colombie", lancé en 2000, dans le cadre duquel les États-Unis ont fourni plus de quatre milliards de dollars d'assistance à la lutte antiguérilla et à la lutte contre le trafic de cocaïne.

Selon des sources des services de renseignement à Washington, les Américains avaient repéré depuis plusieurs mois déjà les trois otages américains. Ils ont surtout intercepté, grâce à leurs écoutes électroniques, les communications au sein de la direction des Farc, et entre celle-ci et le chef de la guérilla qui détenait les otages, Gerardo Antonio Aguilar Ramirez, alias "Cesar", qui communiquait à partir de la ville de Villavicencia. Les services américains ont fourni à l'armée colombienne les images satellitaires, les écoutes électroniques et une "assistance technique" d'une nature non précisée qui ont rendu possible l'action audacieuse et sans bavures du commando colombien qui a libéré Ingrid et ses quatorze compagnons, dont les trois Américains. Ceux-ci ont été directement rapatriés aux États-Unis.

McCain peut se présenter comme ayant l'étoffe d'un homme d'État expérimenté

Pour George W.Bush, et par ricochet pour John McCain, cette libération est tout aussi bienvenue que pour Alvaro Uribe - et que pour les otages eux-mêmes bien entendu. Le président américain se bagarre depuis quelques mois pour faire adopter par le Congrès un traité commercial de libéralisation des échanges avec la Colombie. La majorité démocrate s'y oppose, accusant le gouvernement Uribe de violations des droits de l'homme, de répression syndicale, mais aussi, jusqu'à mercredi, de n'avoir rien fait pour assurer la libération des otages, à commencer par les trois Américains détenus.

Le candidat démocrate à la présidence, Barack Obama, a pris position contre le traité et a repris dans sa campagne les accusations contre Uribe. McCain, au contraire, fait campagne en faveur du traité et a apporté son soutien à la politique de fermeté d'Uribe. Il accuse Obama de protectionnisme, mais aussi, implicitement, de mollesse face au terrorisme (les Farc ont été placées sur la liste des organisations terroristes du département d'État). Comme la France, Obama se disait en effet favorable à une négociation avec la guérilla, avec pour intermédiaire le très antiaméricain président du Venezuela, Hugo Chavez, et pour prix de la libération des otages la satisfaction des exigences des Farc.

Le succès spectaculaire de l'armée colombienne est donc une victoire politique incontestable pour la ligne dure et intransigeante suivie par Uribe, et soutenue par Bush et McCain. Une victoire politico-militaire contre les Farc paraît désormais à la portée de l'armée colombienne. Le retour d'Ingrid Betancourt et des trois otages américains ne peut en outre que renforcer les chances de faire adopter par le Congrès le traité de commerce, en améliorant l'image du président Uribe. Quant à John McCain, il peut se présenter, sans trop en rajouter, comme ayant l'étoffe d'un homme d'État expérimenté, accuser Barack Obama de naïveté sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, et laisser penser qu'il est pour quelque chose dans le fait qu'Ingrid soit rentrée à Paris...

http://www.latribune.fr/info/La-Maison-blanche-dit-avoir-collabore-avec-Bogota-pour-sauver-les-otages-811-~-AP-COLOMBIE-OTAGES-USA-SAUVETAGE-$Db=News/News.nsf-$RSS=1
Monde / Amériques

The Associated Press - 04/07/08 à 05:11:58 - 349 mots
Monde
La Maison blanche dit avoir collaboré avec Bogota pour sauver les otages

Le gouvernement américain a affirmé jeudi avoir participé à la planification de l'opération de libération des 15 otages détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) mercredi, une version des faits contredite par le ministre colombien de la Défense pour qui l'opération a été "réalisée à 100% en Colombie".

Selon la porte-parole de la présidence Dana Perino, Washington était en contact avec Bogota depuis l'enlèvement de trois de ses citoyens en 2003, "afin d'essayer de les libérer, mais il fallait qu'on garantisse la sécurité des personnes et qu'il y ait un service de renseignement opérationnel pour les retrouver et les secourir".

"Par conséquent, l'opération de sauvetage était en préparation depuis longtemps", a-t-elle affirmé lors d'une interview. "Cela faisait longtemps que nous travaillions avec eux".

Le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos a en revanche réfuté l'existence d'une aide extérieure des Etats-Unis et de tout autre pays. "C'était une opération 100% colombienne", a-t-il assuré dans l'émission NewsHour, retransmise sur près de 300 chaînes publiques aux Etats-Unis.

Il a expliqué que la Colombie avait beaucoup travaillé par le passé avec les Etats-Unis, mais pas dans ce cas précis, et que le président Alvaro Uribe n'avait prévenu l'ambassadeur américain et d'autres autorités américaines à Bogota de l'imminence de l'opération que parce qu'il en avait fait la promesse à son homologue George W. Bush.

"Le président Uribe avait promis au président Bush que si nous quelque chose concernant les otages américains, il en serait informé", a déclaré Juan Manuel Santos. "Ils ont étudié le plan et nous ont dit: nous pensons aussi que ça en vaut la peine, que c'est un plan très très bon, donc allez-y".

Selon des sources militaires, les Etats-Unis ont réalisé quelque 3.600 vols d'espionnage, de surveillance et de reconnaissance au cours des cinq années de détentions des trois otages américains. AP

pf/v202



historique sur la situation des otages dont l'attaque avec les armes qui causa la mort d'un chef et l'arrêt des négociations françaises http://qui.quen.grogne.free.fr/n-obs/Colombie-Betancourt-pourrait-etre-bientot-liberee.php

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