vendredi 18 novembre 2011

Quatre soldats français auraient été "faits prisonniers avant d'être executés" dans l'embuscade en Afghanistan

'embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français en Afghanistan, le 18 août, ne se serait pas exactement déroulée dans les conditions évoquée par l'état-major des armées. Selon Le Canard enchaîné du mercredi 27 août, dès le début de l'opération, quatre militaires français auraient été faits prisonniers et exécutés par les insurgés.

D'après le récit officiel, relaté mardi 26 août par le ministre de la défense, Hervé Morin, devant les commissions défense et affaires étrangères de l'Assemblée, le groupe de tête a été attaqué à 15h45, "les insurgés, selon nos informations une petite centaine, attaquent simultanément l'arrière de la section, et la section de l'armée nationale afghane qui la suit. Les combats sont extrêmement durs et la section de tête alerte la base" de Tora "à 15h52". "Cette violence a amené à ce que nous perdions un certain nombre de nos hommes dans les premières minutes des combats", avait expliqué la semaine dernière M. Morin. A aucun moment le ministre n'a fait état d'une possible capture de soldats.

TRAHIS PAR L'INTERPRÈTE

Le Canard enchaîné laisse également entendre que que les insurgés avaient été avertis de la venue des troupes françaises, peut-être par leur interprète. "Quelques heures avant le départ en opération, le 18 août, (...) l'interprète qui devait accompagner cette petite troupe avait disparu", écrit l'hebdomadaire. "Le simple bon sens aurait dû conduire ses chefs à craindre qu'il n'ait alerté les insurgés de l'arrivée de cette 'patrouille'", souligne le rédacteur en chef du journal, Claude Angeli, au lendemain des auditions des ministres de la défense et des affaires étrangères par l'Assemblée nationale. "A Paris, on admet que les insurgés avaient été avertis, soit par l'interprète disparu, soit par des policiers ou par des soldats afghans", ajoute Le Canard.

Le journal relève d'autres exemples d'"impréparation" : les hélicoptères français qui auraient pu mener une opération de reconnaissance étaient indisponibles, car affectés à la protection du président afghan Karzaï. Le soutien aérien américain, appelé à la rescousse, n'a pu intervenir avec efficacité, poursuit l'hebdomadaire, car les combattants étaient trop proches les uns des autres.



Journal le monde.fr avec Reuters du 27 août 2008. Cest aussi la version du Canard enchaîné qui soutient que les instances gouvernementales en sont informées, ce dont le ministre de la Défense, Hervé Morin dément formellement.

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Afghanistan: l'otage japonais des talibans a été tué

JALALABAD (AFP) - Le corps d'un travailleur humanitaire japonais enlevé mardi dans l'est de l'Afghanistan par les talibans a été retrouvé criblé de balles mercredi, illustrant une nouvelle fois la situation critique des ONG dans le pays.

Le cadavre de Kazuya Ito, âgé de 31 ans, a été retrouvé mercredi matin dans une vallée à quelques 20 km de Jalalabad, la grande ville de l'est du pays.

Il avait été enlevé mardi par des hommes armés, alors qu'il se rendait sur le site d'un projet d'irrigation, dans le district de Kuz Kunar de la province de Nangarhar (est). Ce rapt avait été revendiqué par les talibans qui mènent une insurrection meurtrière dans le pays.

"Nous avons retrouvé le corps du Japonais il y a quelques minutes, dans une vallée éloignée. Il était criblé de balles. Nous le ramenons maintenant à Jalalabad", a déclaré à l'AFP Malim Mashouq, gouverneur de Kuz Kunar.

"Son chauffeur, enlevé avec lui puis libéré mardi, a identifié son corps", a-t-il ajouté.

Kazuya Ito, un agronome, travaillait en Afghanistan depuis 2003 pour Peshawar-kai, une association japonaise qui s'occupe de centres médicaux au Pakistan et en Afghanistan.

"On nous a confirmé que son corps avait malheureusement été retrouvé", a indiqué Noor Zaman, responsable adjoint de l'ONG à Jalalabad.

"Nous avons vu les informations de la presse, mais nous cherchons toujours à les vérifier", a seulement commenté un responsable du ministère des Affaires étrangères à Tokyo.

Mardi après-midi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Zemaraï Bashary, avait annoncé la libération de l'otage japonais, avant de faire marche arrière, invoquant un "malentendu" et une erreur de communication.

Les parents du jeune homme avaient imploré mardi ses ravisseurs de le libérer, dans une intervention à la télévision japonaise.

"Mon fils aime l'Afghanistan et il s'est installé là-bas uniquement pour le bien de l'Afghanistan", avait assuré sa mère.

La mort de Kazuya Ito intervient alors que la violence a atteint un niveau sans précédent en Afghanistan depuis le renversement du régime des talibans fin 2001 par la coalition internationale. Cette violence touche indistinctement les civils, les forces de sécurité afghanes et internationales ou les humanitaires.

Plus de 1.000 civils afghans ont ainsi été tués depuis le début de l'année dans des attentats ou des bavures de la coalition, selon l'agence de coordination de l'aide à l'Afghanistan (ACBAR).

Les forces de sécurité afghanes ne sont pas en reste: 650 policiers ont péri dans des attaques au cours des seuls cinq derniers mois, selon le ministère de l'Intérieur.

Pour leur part, les ONG ont perdu 25 de leurs employés, des Afghans en grande majorité, depuis le début de l'année, soit plus qu'au cours de toute l'année 2007.

"Sans aller jusqu'à cesser leurs activités, beaucoup d'ONG ne peuvent tout simplement plus en faire autant qu'elles voudraient, leur champ d'action se rétrécit sans cesse dans le pays", explique Anja de Beer, responsable d'ACBAR, l'agence de coordination de l'aide à l'Afghanistan,

Parallèlement, les enlèvements d'étrangers se multiplient du fait de talibans ou de groupes criminels à l'affût de rançons.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain (Operation Enduring Freedom).

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080827/twl-afghanistan-japon-enlevement-aide-hu-3caf257.html

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Les familles des militaires tués en Afghanistan, les 12 et 13 septembre sur place

Par Thomas MORFIN AFP - Mercredi 27 août, 08h45

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a annoncé mardi à Castres (Tarn) que les familles des militaires français tués en Afghanistan se rendraient dans ce pays "les 12 et 13 septembre prochains" lors d'un voyage organisé par l'armée, pour qu'ils puissent "commencer le travail de deuil".

Le chef de l'Etat s'est rendu dans la base militaire de Castres pour rendre une nouvelle fois hommage aux huit soldats du 8e RPIMa qui ont été tués le 18 août en Afghanistan.

S'adressant "aux familles qui, la semaine dernière, aux Invalides (ndlr: jeudi, lors de l'hommage national aux soldats tombés en Afghanistan), (lui) ont fait part de leur souhait de se rendre en Afghanistan pour voir le camp français où est stationné le 8è RPIMa", M. Sarkozy a dit: "je vous l'avais promis, je vous annonce que ce déplacement se déroulera les 12 et 13 septembre prochains". "Je veux que ce déplacement aille vite. Car pour certains d'entre vous, voir le lieu où (les soldats tués) ont passé leurs derniers moments, c'est un élément qui vous permettra de commencer le travail de deuil", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a également souhaité que "tous les enseignements soient tirés de l'embuscade d'Uzbeen. Un tel drame ne peut pas se reproduire, en tous cas dans les mêmes conditions", a-t-il ajouté.

"J'ai demandé au ministre de la Défense et au chef d'Etat-major des armées de me proposer, très rapidement - c'est une affaire de quelques jours - les mesures qui me permettront de garantir à nos soldats les meilleures conditions de sécurité possibles dans l'accomplissement de leur mission. J'ai également souhaité que vous soyez informés de mes décisions et de leur calendrier de mise en oeuvre. Je vous dois la transparence. Vous l'aurez", a déclaré le président Sarkozy.

Les huit soldats du 8è RPMIa tués le 18 août font partie des dix tués dans une embuscade tendue par des talibans, à une cinquantaine de km à l'est de Kaboul, dans la vallée d'Uzbeen. Les combats ont également fait 21 blessés, dont 17 appartiennent également au 8E RPIMa.

Les ministres des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de la Défense, Hervé Morin, ont averti mardi du risque de nouvelles pertes françaises en Afghanistan, en défendant l'engagement de la France dans ce pays, huit jours après une embuscade qui a tué dix soldats.

Lors d'une audition par les commissions Défense et Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, organisée à la suite du drame, M. Morin s'est efforcé de démontrer qu'il n'y avait pas eu de dysfonctionnement lors de la mission effectuée par les forces françaises le 18 août à l'est de Kaboul. "Rien ne permettait de prévoir" l'embuscade, a-t-il assuré, alors que l'attaque, l'incident le plus meurtrier pour des troupes françaises depuis 1983, a causé une émotion considérable.

Ce week-end, le général français commandant la force de l'Otan à Kaboul avait jeté le trouble en estimant que les militaires avaient péché par "excès de confiance".

"Nous mettons tout en oeuvre pour protéger nos soldats", a ajouté le ministre, en réponse aux critiques, notamment de certaines familles de tués. Mais, semblant vouloir préparer les esprits, M. Morin a averti : "Le risque zéro n'existe pas dans les armées". Bernard Kouchner a également prévenu qu'il était "probable malheureusement" que la France subisse de nouvelles pertes dans une mission d'une durée encore indéterminée.

Pour tirer les "enseignements" du drame, le ministre de la Défense a évoqué un renforcement des moyens de reconnaissance et de renseignement, qui avaient fait défaut lors de la mission. "Je proposerai au président de la République au début de la semaine prochaine un certain nombre de moyens supplémentaires, de drones, etc.", a-t-il dit, tout en soulignant les limites de "la supériorité technologique" sur un théâtre d'opération.

Au-delà du drame, si les ministres ont affiché leur désaccord sur l'emploi du mot "guerre" - M. Kouchner acceptant un terme que son collègue "conteste totalement" - tous deux ont cherché à justifier l'engagement de la France dans une force de l'Otan opérant sous mandat de l'Onu.

"Pas d'autre choix, d'après M. Morin, que de poursuivre l'effort de la communauté internationale", qui "concerne notre sécurité et la sécurité de nos concitoyens".

55% des français se disent opposés à l'engagement français en Afghanistan, selon un sondage réalisé après l'embuscade.

S'il insiste sur "les motifs d'espérer", Bernard Kouchner a d'ailleurs reconnu que la situation "reste préoccupante", évoquant notamment "la présence nouvelle et croissante de jihadistes internationalistes relais d'Al-Qaïda".

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080827/tpl-france-afghanistan-otan-parlement-pr-ee974b3.html
publié le 27/08/2008 15:15 sur romandie blog
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Afghanistan: dix soldats français tués, une base américaine attaquée
AFP - Mardi 19 août, 13h57

KABOUL (AFP) - Dix soldats français tués dans des combats à 50 km de Kaboul, une base américaine attaquée pour la seconde journée consécutive dans l'est du pays: les insurgés multiplient les attaques d'envergure à travers l'Afghanistan, en dépit de la présence de 70.000 soldats étrangers.

L'annonce de l'envoi de renforts français dans l'est de l'Afghanistan, où les talibans sont de plus en plus présents, avait fait craindre une augmentation des pertes dans le pays.

Mais les insurgés ont frappé à moins d'une heure de route de la capitale, qui paraît de plus en plus menacée.

Les soldats français ont péri lors d'affrontements déclenchés par une "embuscade tendue par les talibans", qui ont débuté lundi et se sont poursuivis tout au long de la nuit de lundi à mardi. Les combats ont fait 10 morts et 21 blessés, a annoncé dans un communiqué le président français Nicolas Sarkozy qui va se rendre mardi soir en Afghanistan.

"Ma détermination est intacte. La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et la liberté. La cause est juste, c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre", a-t-il ajouté. Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre le Drakkar, à Beyrouth en 1983, au cours duquel 58 parachutistes avaient été tués, selon des sources militaires françaises.

Quelque 176 soldats étrangers sont morts en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP basé sur les communiqués militaires.

Un porte-parole des talibans a affirmé que les insurgés avaient infligé "de lourdes pertes" aux forces de l'Otan.

"Ce matin, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l'Otan dans le district de Saroubi, à l'aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes", a déclaré à l'AFP Zabihullah Mujahed, qui a reconnu la mort de cinq talibans.

Le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohammad Zahir Azimi, a affirmé que 13 insurgés, parmi lesquels un Pakistanais, avaient été tués dans les combats de Saroubi.

La présence inédite de talibans dans ce district témoigne de leur tentative progressive d'encercler la capitale et de multiplier les opérations dans ses environs.

Lundi, les cérémonies de la fête de l'indépendance ont été réduites au strict minimum à Kaboul, sillonnée par plus de 7.000 policiers déployés en hâte, alors que l'armée américaine a fait état de "sérieuses menaces".

Mercredi, trois humanitaires canadiennes et américaine avaient été tuées avec leur chauffeur dans la province de Logar, à moins de 50 km au sud de la capitale.

Depuis le début de l'année, les talibans mènent des opérations de plus en plus spectaculaires dans la capitale, comme l'attentat visant le 14 janvier le luxueux hôtel Serena ou la tentative d'assassinat du président Hamid Karzaï lors d'un défilé militaire le 27 avril.

Dans le même temps, les insurgés ne relâchent pas la pression dans leurs bastions du sud du pays, mais aussi dans l'est frontalier des zones tribales pakistanaises.

Ainsi, des dizaines d'insurgés, dont certains portant des vestes bourrées d'explosifs, ont attaqué mardi matin la base militaire américaine Salerno, à proximité de la ville de Khost (est), à quelque 30 km de la frontière avec le Pakistan, déjà frappée lundi par un attentat suicide des talibans qui a tué 10 civils.

"Quelque 30 talibans ont tenté d'attaquer la base. Nous avons découvert les corps de six personnes portant des vestes bourrées d'explosifs", a déclaré à l'AFP le gouverneur de la province de Khost, Arsala Jamal.

"Deux enfants ont été tués et trois hommes blessés alors qu'ils se trouvaient dans une maison proche de la base. Nous ne savons pas dans quelles circonstances ils ont été atteints", a précisé le service de presse du gouverneur.

Pour sa part, la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) a fait état de sept insurgés tués

"Les forces de l'Isaf ont identifié un groupe d'insurgés se préparant à attaquer la base et ont ouvert le feu contre eux", a indiqué la force dans un communiqué.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats étrangers.
Publié le 23/08/2008 22:34 sur Romandie blog

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