dimanche 27 novembre 2011

Pakistan : au moins 60 morts dans un attentat suicide contre le luxueux hôtel Mariott d'Islamabad où se retrouvent les occidentaux

Une vidéo d'Al Qaïda appelait à des attentats au Pakistan

DOUBAI (Reuters) - La vidéo diffusée par Al Qaïda pour le septième anniversaire des attentats du 11-Septembre comporte un appel à des attentats sur le sol pakistanais, où un kamikaze s'est fait exploser devant l'hôtel Marriott d'Islamabad, faisant au moins 40 morts.

Moustafa Abou al Yazid, l'un des principaux commandants du réseau islamiste, y menace les forces occidentales présentes en Afghanistan d'"attaques d'une plus grande ampleur là où elles s'y attendront le moins" et demande aux activistes du Pakistan de renforcer leur lutte.

"Pour que le djihad se poursuive et sorte victorieux en Afghanistan, vous devez soutenir vos frères moudjahidine en Afghanistan et frapper les intérêts des alliés des croisés (ndlr, occidentaux) au Pakistan", ajoute-t-il dans un passage de cette vidéo.

Des extraits de la vidéo, une compilation de séquences tirées de documentaires et de messages de chefs d'Al Qaïda, dont son numéro deux Ayman al Zaouahri, ont été diffusés le 8 septembre par la chaîne d'informations Al Djazira, qui n'a pas précisé comment elle les avait obtenus.

Mais la totalité de la vidéo n'a été diffusée que vendredi dernier, soit huit jours après la date anniversaire, en raison de difficultés techniques suspectes ayant frappé les sites internet islamistes habituellement utilisés par Al Qaïda pour diffuser ses messages.

Firouz Sedarat, version française Mathilde Gardin et Henri-Pierre André

http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080920/twl-pakistan-al-qaida-video-38cfb6d.html

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Par Emmanuel GIROUD AFP - il y a 1 heure 29 minutes

ISLAMABAD (AFP) - Au moins 60 personnes ont été tuées samedi dans un attentat dévastateur au camion piégé contre l'un des plus grands hôtels de la capitale du Pakistan, Islamabad, l'une des pires attaques dans la série perpétrée depuis un an par les islamistes proches d'Al-Qaïda, qui ont fait 1.200 morts.

Vers 20H00, un camion piégé a explosé devant les barrières de sécurité du Marriott, l'un des deux hôtels les plus luxueux de la ville, appartenant à une riche famille pakistanaise mais sous franchise de la fameuse chaîne américaine et qui accueille de nombreux étrangers, selon la police.

Des femmes, des enfants et des étrangers, qui fréquentent en grand nombre cet établissement de luxe, figurent parmi les personnes tuées, a indiqué un officier des services de sécurité, qui a requis l'anonymat.

"Le bilan, pour l'heure, est de 60 morts mais il devrait s'alourdir", a-t-il estimé, ajoutant que quelque 200 personnes étaient blessées.

Un photographe de l'AFP a pu voir les corps mutilés d'au moins vingt personnes tuées devant l'entrée de l'établissement, en plein centre-ville.

"Le kamikaze conduisait un camion bourré d'explosif" et l'a précipité contre la barrière métallique de sécurité, à une dizaine de mètres du bâtiment, a-t-il ajouté.

"Le véhicule utilisé dans l'attentat était un camion", a confirmé le conseiller du Premier ministre à l'Intérieur, Rehman Malik.

Le bilan de 60 morts est très provisoire puisque "de nombreuses personnes sont coincées dans l'hôtel", a prévenu sur place un policier.

D'après le responsable des services de sécurité, plusieurs des victimes ont sauté des 3e et 4e étage de cet imposant bâtiment de six étages, en plein centre d'Islamabad, toujours en flammes trois heures après l'attentat, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'édifice menace même de s'effondrer, selon de nombreux policiers qui tentaient d'éloigner les badauds et les journalistes.

Devant l'imposante barrière à l'entrée de l'hôtel, un profond et large cratère laisse penser que le véhicule était bourré d'une quantité impressionnante d'explosifs.

Le Marriott, l'un des deux hôtels les plus fréquentés par la communauté internationale à Islamabad, était pourtant placé sous très haute sécurité, les voitures étant consciencieusement fouillées à l'entrée.

Cette attaque intervient au moment où les Etats-Unis --convaincus que les talibans et Al-Qaïda ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, à la frontière afghane-- y multiplient les tirs de missiles ciblant les combattants islamistes. Ces frappes n'épargnent pas les civils, au grand dam d'Islamabad, qui proteste en vain.

Les spécialistes d'Al-Qaïda reconnaissent unanimement que le nord-ouest du Pakistan est devenu "le nouveau front de la guerre contre le terrorisme".

Le New York Times assurait d'ailleurs jeudi que le président George W. Bush avait autorisé secrètement en juillet les forces spéciales américaines à mener des raids terrestres dans le nord-ouest du Pakistan, sans l'approbation préalable d'Islamabad.

C'est d'ailleurs ce qui s'est passé le 3 septembre, quand des hélicoptères de combat américains et, probablement des soldats au sol, ont attaqué un village pakistanais, tuant, selon Islamabad, 15 civils, dont des femmes et des enfants.

Le Pakistan a fermement protesté, au plus haut niveau, contre cette première opération militaire américaine au sol, connue du moins, puisque des responsables pakistanais reconnaissent qu'il y a eu des précédents depuis 2002, sans qu'Islamabad n'en dise un mot.

Pire, ces dernières semaines, les tirs de missiles par des drones américains s'abattent quasi-quotidiennement sur des maisons dans les zones tribales, tuant des combattants d'Al-Qaïda ou des talibans, mais aussi des civils.

Car Washington estime qu'Islamabad ne fournit pas assez d'efforts dans le cadre de sa "guerre contre le terrorisme".

Sous pression américaine, l'armée pakistanaise a donc lancé en août une vaste offensive dans le district tribal de Bajaur, qui a fait 800 morts, pour l'essentiel des combattants islamistes.

La République Islamique du Pakistan, seule puissance nucléaire militaire du monde musulman, a déjà payé un très lourd tribut à cette lutte contre le terrorisme, avec plus d'un millier de soldats tués dans les zones tribales depuis 2002 et, surtout, plus de 1.200 morts dans une campagne sans précédent d'attentats suicide depuis plus d'un an.

Oussama Ben Laden en personne -dont Washington pense qu'il se terre dans les zones montagneuses du nord-ouest- avait décrété il y a un an le jihad à Islamabad, le "chien de Bush" selon lui.

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080920/twl-pakistan-attentat-prev-5fb7533.html
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Le président pakistanais prône la fermeté contre le terrorisme

Par euronews euronews - samedi 20 septembre 2008 20 H 30

Quelques heures avant l'attentat d'Islamabad, le président pakistanais s'était exprimé devant le Parlement Le premier discours de ce type pour Azif Ali Zardari, quinze jours après son élection.

Sur son pupitre la photo de son épouse, Benazir Bhutto assassinée en décembre dernier. ''J'ai un rêve pour le Pakistan, a déclaré le président pakistanais. Mon rêve est de libérer ce grand pays du joug de la pauvreté, de la colère, du terrorisme et de la désunion. Et je crois qu'en tant que députés vous partagez ce rêve.''

Depuis un an, les attentats ont fait plusieurs centaines de morts au Pakistan. Le Président Zardari affirme qu'il ne cèdera pas face aux terroristes. Et met en garde les Etats-Unis.

''J'ai demandé au gouvernement d'être ferme et de ne pas laisser des terroristes utiliser notre sol pour mener leurs activités contre d'autres pays. Et nous ne tolèrerons aucune violation de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale par aucune puissance au nom de la lutte contre le terrorisme.''

Une déclaration qui intervient alors que les Etats-Unis ont laissé entendre qu'ils mèneraient des incursions terrestres au Pakistan, si la lutte contre Al Qaïda le nécessite. Cette semaine des missiles américains tirés par des drônes ont tué 5 personnes dans des zones tribales pakistanaises

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Six morts dans un attentat-suicide contre un convoi militaire dans le nord-ouest du Pakistan

AP - Samedi 20 septembre, 10h25

DERA ISMAIL KHAN, Pakistan - Un attentat-suicide à la voiture piégée a visé samedi un convoi militaire dans une zone tribale du nord-ouest du Pakistan, faisant six morts, trois civils et trois soldats, selon un porte-parole de l'armée pakistanaise.

Un enfant figure parmi les personnes décédées, tandis que cinq autres soldats ont été blessés, selon le commandant Murad Khan. Il a précisé que le convoi se dirigeait vers Miran Shah, la principale ville du Nord-Waziristan, dans la zone tribale frontalière de l'Afghanistan.

Les Etats-Unis estiment que les régions tribales semi-autonomes du Pakistan sont devenues des bases pour les talibans et les combattants d'Al-Qaïda impliqués dans les attaques contre les soldats de la force de l'OTAN en Afghanistan. Washington fait pression pour qu'Islamabad réprime l'extrémisme dans ces régions et a même mené des opérations unilatérales en territoire pakistanais, suscitant la colère du gouvernement. AP

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Al-Qaïda est probablement derrière l'attentat du Marriott d'Islamabad

Par Emmanuel GIROUD AFP - dimanche 21 septembre 2008 à 11 H 30

ISLAMABAD (AFP) - Al-Qaïda est vraisemblablement derrière l'attentat suicide au camion piégé qui a fait au moins 60 morts à l'hôtel Marriott d'Islamabad, dans un pays en proie depuis plus d'un an à une vague d'attentats perpétrés par des islamistes proches du réseau d'Oussama Ben Laden

La communauté internationale a condamné d'une seule voix cet acte "ignoble" et apporté son soutien au nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari, qui a promis d'éliminer le "cancer" du terrorisme.

Cet attentat, avec probablement plus de 500 kg d'explosifs, "porte la marque d'Al-Qaïda", a déclaré à l'AFP un enquêteur.

Dimanche, les secouristes ont commencé à fouiller les ruines encore fumantes de l'hôtel de luxe, à la recherche de nouveaux corps.

Le bilan de 60 morts et d'au moins 200 blessés risque de s'alourdir puisque l'établissement de 300 chambres et six restaurants a été ravagé par l'incendie qui s'est propagé après la terrible explosion samedi soir.

Pour l'instant, les morts recensés sont pour l'essentiel des agents de sécurité, quelques étrangers, dont un Américain et l'ambassadeur de la République Tchèque au Pakistan, Ivo Zdarek, et des passants dont les corps ont été déchiquetés. Sept Allemands ont été blessés.

Cet hôtel huppé était fréquenté par les élites pakistanaises et la communauté étrangère expatriée. Des femmes et des enfants figurent parmi les tués, selon des sources hospitalières et policières.

Des gens ont été pris au piège et des corps calcinés ont déjà été retirés des décombres, dont trois, méconnaissables, ont été extraits dimanche de leurs chambres en cendres. Des secouristes tentaient de pénétrer au coeur des ruines fumantes, pour retrouver d'autres cadavres.

Toute la nuit, pompiers et militaires se sont employés à éteindre le gigantesque incendie qui a entièrement calciné l'imposant édifice.

Peu après 20H00 samedi, un kamikaze a précipité son camion piégé contre la barrière métallique à l'entrée du Marriott, à une vingtaine de mètres de la réception.

Un cratère d'une vingtaine de mètres de diamètre et de huit mètres de profondeur trouait la chaussée devant ce qui fut la barrière de sécurité.

Autour du bâtiment, c'est encore une vraie scène de guerre.

Personne n'a revendiqué cet attentat, qualifié de "11-Septembre du Pakistan", par l'éditorialiste Najam Sethi, rédacteur en chef du Daily Times.

Les spécialistes d'Al-Qaïda reconnaissent que le nord-ouest du Pakistan est devenu "le nouveau front de la guerre contre le terrorisme".

Les Etats-Unis sont convaincus que les talibans et Al-Qaïda ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest, à la frontière avec l'Afghanistan. Ils y multiplient les tirs de missiles ciblant les combattants islamistes, mais sans épargner des civils, au grand dam d'Islamabad qui proteste en vain.

Le New York Times assurait jeudi que le président George W. Bush avait autorisé secrètement en juillet les forces spéciales américaines à mener des raids terrestres dans ces régions, sans l'approbation préalable d'Islamabad.

C'est ce qui s'est passé le 3 septembre, quand des hélicoptères américains, et probablement des soldats au sol, ont attaqué un village, tuant, selon Islamabad, 15 civils, dont des femmes et des enfants.

Le Pakistan a protesté au plus haut niveau contre cette première opération militaire américaine au sol, connue du moins, puisque des responsables pakistanais reconnaissent maintenant qu'il y a eu des précédents depuis 2002.

Pire, ces dernières semaines, les tirs de missiles par des drones américains s'abattent quasi-quotidiennement sur des maisons dans les zones tribales, tuant des combattants d'Al-Qaïda ou des talibans, mais aussi des civils.

Car Washington estime qu'Islamabad ne fournit pas assez d'efforts dans le cadre de sa "guerre contre le terrorisme".

Sous pression américaine, l'armée pakistanaise a donc lancé en août une vaste offensive dans le district tribal de Bajaur, qui a fait 800 morts, pour l'essentiel des combattants islamistes.

La République islamique du Pakistan, seule puissance nucléaire militaire du monde musulman, a déjà payé un très lourd tribut à cette lutte contre le terrorisme, avec plus d'un millier de soldats tués dans les zones tribales depuis 2002 et, surtout, 1.300 morts dans une campagne sans précédent d'attentats suicide depuis plus d'un an.

Oussama Ben Laden en personne et son adjoint Ayman Al-Zawahiri -dont Washington pense qu'ils se terrent dans les zones tribales pakistanaises- avaient décrété il y a un an le jihad au prédécesseur de M. Zardari, le général Pervez Musharraf et son gouvernement, qualifiés de "chiens de Bush".

Or le nouveau chef de l'Etat est perçu, dans son pays comme à l'étranger, lui aussi comme "l'homme des Etats-Unis".

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080921/twl-pakistan-attentat-prev-5fb7533.html
Publié sur romandie blog le 20/09/2008 23:21

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