mardi 25 octobre 2011

Défilé de chefs d'Etat à Kaboul

Depuis l'élection du nouveau président de la République française en juin 2007, les mises en scène médiatique


C'est un véritable défilé de dirigeants qui a lieu à Kaboul. Dernière visite en date, ce dimanche, Romano Prodi. Le président du Conseil italien s'est entretenu avec Hamid Karzaï.

L'Italie fait partie de ces pays qui s'interrogent sur l'avenir de leur présence militaire en Afghanistan dans le cadre de la force internationale sous commandement de l'OTAN. Rome se pose d'autant plus la question que l'opinion publique italienne fait pression.

Avant Prodi, samedi, c'est le Premier ministre australien qui avait fait le déplacement. Fraichement élu, le travailliste Kevin Rudd a lui réaffirmé l'engagement de l'Australie en Afghanistan. Quelques heures plus tôt, le président français Nicolas Sarkozy avait été le premier à passer par Kaboul. Là encore pour rendre visite aux troupes françaises et assurer auprès de son homologue afghan le soutien de la France.

blog romandie.com le
23/12/2007 19:53




Les USA livreront 50.000 fusils à Kaboul

Les Etats-Unis livreront à l'armée afghane 50.000 fusils l'an prochain en remplacement de ses vieilles armes russes et chinoises afin d'améliorer ses capacités face aux insurgés talibans.


"C'est une question très sensible pour nous. Il y a eu beaucoup de plaintes dans l'armée, les armes sont très vieilles, jusqu'à 30 ans", a annoncé aujourd'hui le ministre afghan de la Défense, le général Abdul Rahim Wardak

La première livraison d'environ 5.000 fusils d'assaut est attendue en janvier et sera suivie de 10.000 autres par mois, a précisé le général Wardak.

Ces armes, qui doivent remplacer les AK47 russes et chinois, seront opérationnelles pour le printemps. "Je pense que lorsque la neige aura fondu et que la saison des affrontements reviendra avec le printemps, une vaste majorité de l'armée afghane sera équipée de M16 au lieu des AK47", a-t-il dit.

Les Etats-Unis ont également promis des milliers de véhicules blindés, a ajouté le ministre.

Source : Le Figaro du 17.11.07 avec AFP

blog romandie.com le
17/11/2007 15:08

Russie: pas de réhabilitation pour Nicolas II et sa famille

MOSCOU - La Cour suprême de Russie a refusé jeudi de reconnaître le dernier tsar russe Nicolas II et les autres membres de la famille Romanov exécutés par les bolcheviks à Ekaterinbourg en 1918 comme des victimes de la répression politique.


La cour a confirmé les jugements antérieurs de juridictions inférieures selon lesquels le tsar, son épouse et leur cinq enfants avaient été victimes de meurtres prémédités et non de représailles politiques, a précisé German Loukianov, avocat des descendants de la famille impériale.

Me Loukianov dénonce une décision "illégale", qui "affirme que les bolcheviks n'ont pas violé les droits et les libertés du tsar et de sa famille en les enfermant et en les exécutant". Selon lui, le jugement de la Cour suprême montre que les autorités russes "ne veulent pas condamner le bolchevisme".

Considérer les Romanov comme des victimes de la répression politique bolchevique permettrait qu'ils soient officiellement "réhabilités" comme de nombreuses victimes des représailles politiques à l'époque soviétique.

Nicolas II a abdiqué en 1917 et a été arrêté avec sa famille en pleine période de ferveur révolutionnaire en Russie. L'année suivante, le tsar, son épouse Alexandra, leur quatre filles et leur fils ont été envoyés à Ekaterinbourg, dans l'Oural, où ils ont été abattus par un peloton d'exécution le 17 juillet 1918 dans une cave de la maison où ils étaient détenus

Selon l'agence de presse ITAR-Tass, la chambre criminelle de la Cour suprême a rendu son verdict en réponse à un appel interjeté par la grande duchesse Maria Vladimirovna Romanova. La haute juridiction confirme par cette décision les conclusions du parquet général de Russie, selon lesquelles l'empereur et les membres de sa famille ne peuvent être considérés comme victimes de représailles politiques.

De fait, la justice considère que la famille impériale n'a pas été victime de représailles mais d'un crime de droit commun, ce qui l'exclut de tout processus de réhabilitation.

Le ministère public a toujours refusé de répondre favorablement à la demande des descendants de la famille impériale qui veulent que le tsar et sa famille soient reconnus comme des victimes de meurtres politiques. Selon le parquet général, une enquête a établi qu'aucun tribunal ou "instance extrajudiciaire" n'avait émis d'ordre d'exécution ou de répression visant la famille impériale.

Les restes des Romanov ont été exhumés en 1991 alors que l'Union soviétique s'effondrait. Après avoir été authentifiés par des tests génétiques, ils ont été inhumés en 1998 dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Le tsar et sa famille ont été canonisés par l'Eglise orthodoxe en 2000. AP

tl/tas/lma/v363/sb

Yahoo news le 08.11.07

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Par Par Karim TALBI AFP - (AFP) - Le président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili, confronté à une vague de protestations, a annoncé jeudi une élection présidentielle anticipée le 5 janvier 2008 après avoir décrété la veille l'état d'urgence dans le pays. "J'ai décidé que l'élection présidentielle aurait lieu le 5 janvier", a déclaré M. Saakachvili, porté au pouvoir par une révolution pacifique et démocratique fin 2003, avançant ainsi de plusieurs mois un scrutin prévu pour l'automne 2008. M. Saakachvili a annoncé également la tenue d'un référendum sur la date des législatives, qui pourraient être organisées au printemps ou à l'automne 2008. "Vous vouliez des élections anticipées, ayons-les encore plus tôt. En tant que président, je suis le garant de la démocratie en "Géorgie ", a-t-il assuré dans une allocution télévisée. "La situation se stabilise plus vite que prévu" dans le pays, a également noté M. Saakachvili, suggérant ainsi une levée rapide de l'état d'urgence décrété pour 15 jours après de violents heurts entre forces de l'ordre et manifestants d'opposition mercredi. Plusieurs dirigeants d'opposition se sont aussitôt félicités des prochaines élections, après une semaine de manifestations réclamant la démission du président. "Le peuple géorgien n'a jamais perdu une bataille, nous avons gagné", a déclaré Tina Khidacheli. "Saakachvili n'a aucune chance d'être réélu. Il est fichu, fini, cela ne fait pas de doute", a-t-elle ajouté. "Cela démontre que quand le gouvernement commence à combattre son propre peuple, il finit toujours par perdre. C'est une victoire du peuple géorgien", Guiorgui Khaïndrava, ex-ministre de M. Saakachvili passé dans l'opposition. En attendant, la Géorgie, un des précurseurs de la poussée démocratique dans l'ex-URSS avec sa "Révolution de la Rose" et l'avènement de M. Saakachvili, a vécu sa première journée d'état d'urgence avec journaux sous censure et interdiction de se rassembler. Dans le centre de Tbilissi, le déploiement de policiers anti-émeutes a toutefois été progressivement réduit aux abords du Parlement, épicentre la veille des échauffourées, a constaté un journaliste de l'AFP. Les chaînes les plus regardées, notamment Roustavi-2 (pourtant pro-gouvernementale), ont interdiction de diffuser des bulletins d'informations. Quant à Imedi, principale chaîne privée d'opposition, elle est muette depuis que des "spetsnaz" (forces spéciales) ont fait irruption dans ses locaux et fermé l'antenne. Les radios sont quant à elles réduites à passer de la musique. La proclamation de l'état d'urgence et la fermeture de médias a été vivement critiquée en Occident alors que Tbilissi, en rupture de ban avec Moscou, aspire à adhérer à l'Otan et à l'UE. Cette situation "ne correspond pas aux valeurs euro-atlantiques", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer. L'OSCE s'est déclarée "inquiète" de la suspension de Imedi TV et d'une autre chaîne de télévision, Kavkasia. Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Mme Louise Arbour, a critiqué "l'usage disproportionné de la force", la police anti-émeutes ayant utilisé canons à eau et flash-balls contre les manifestants. A Paris, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a qualifié d'"inacceptables" les "violences contre l'opposition" ainsi que "les atteintes à la liberté de la presse et aux libertés individuelles". La crise politique s'est doublée d'une crise diplomatique, la Russie ayant annoncé l'expulsion de trois diplomates géorgiens en représailles à une mesure similaire de Tbilissi, qui accuse les "services spéciaux russes" d'être "impliqués" dans les débordements. La justice géorgienne a annoncé également jeudi qu'elle recherchait deux dirigeants de l'opposition, Tsotne Gamsakhourdia et Chalva Natelachvili, accusés d'espionnage et de tentative de coup d'Etat avec l'aide de responsables officiels russes. Yahoo news le 8.11.07


Vladimir Poutine met en garde George Bush contre le risque d'ingérence "de pays tiers" en Géorgie

Article publié le 02 Octobre 2006. Source : LE MONDE.FR avec AFP

La dégradation des relations entre Moscou et Tiblissi inquiète George W. Bush qui a appelé, lundi 2 octobre, son homologue russe. Lors de cet entretien téléphonique où les deux présidents ont discuté de la Géorgie mais aussi de l'Iran, Vladimir Poutine a jugé "inadmissible et dangereuse pour la paix et la stabilité dans la région toute action de pays tiers qui pourrait être interprétée par la direction géorgienne comme un encouragement à sa politique destructrice", a annoncé le Kremlin dans un communiqué.Une mise en garde qui intervient dans un contexte de plus en plus tendu entre Moscou et Tiblissi, malgré quelques signes d"apaisements de la part de la Géorgie.
 
blog romandie.com le 8/11/2007 22:17

Petit dossier sur le comportement récent du "bloc pro russe"

http://www.europarl.europa.eu/news/public/story_page/008-11638-288-10-42-901-20071012STO11625-2007-15-10-2007/default_fr.htm


Il n’a que 32 ans et il est déjà président du Parlement serbe : Oliver Dulić pourrait bien représenter une no

Il n’a que 32 ans et il est déjà président du Parlement serbe : Oliver Dulić pourrait bien représenter une nouvelle vague de politiciens en Serbie, une génération qui parviendrait à dépasser les traditionnelles lignes d’opposition autour de la question de l’intégration européenne. Dans son pays, cet ancien leader étudiant défend avec ardeur une attitude pro-européenne. Il nous répond sur le Kosovo, le rôle de la Serbie dans les Balkans, et l’avenir européen de son pays.

Avec son histoire tourmentée, la Serbie est restée pendant de longues années à l’écart du mouvement d’intégration toujours plus poussé qu'a connu le reste du continent européen. Les années Milosevic, l’explosion de l’ex-Yougoslavie, la violence au Kosovo, les bombardements de l’OTAN en 1999, l’assassinat du premier ministre, la recherche des criminels de guerre : les pages de l’histoire sont difficiles à tourner.

Pourtant, une nouvelle génération de Serbes semble décidée à pousser la Serbie vers l’Europe. Oliver Dulić en fait partie : à 32 ans, il est président de l'Assemblée nationale de son pays. Olivier Dulić incarne une nouvelle vague de politiciens, plus prompts à engager des réformes d’avenir qu’à ressasser les souffrances du passé. Nous l’avons rencontré lors de sa venue au Parlement européen.

Le processus d’intégration de la Serbie à l’UE est très controversé au sein de l'Assemblée nationale serbe. Quels sont les termes de ce débat ?

« Le point essentiel de nos relations avec l’UE porte sur le statut final du Kosovo. Nous avons des discussions très dures sur le rôle de l’UE dans ce processus. Etant moi-même un homme politique tourné vers l’Europe, je suis toujours ravi de voir l’UE jouer un rôle positif, pour parvenir à une solution en accord avec les standards internationaux et qui respecte l’intérêt des deux parties.

Un compromis est crucial pour la Serbie. Pas seulement pour sauver la face du pays, mais comme élément central de la réconciliation historique entre Serbes et Albanais -ce qui est de la plus haute importance pour la stabilité des Balkans.

Et puis il y a le débat interne au sein de l’UE, avec ses questions persistantes sur une « fatigue de l’élargissement », ou ses doutes sur le fait que les Balkans occidentaux doivent faire partie de l’UE ou non.

Mais si nous trouvons une solution sur le Kosovo - en évitant une reconnaissance unilatérale des Etats-Unis et de l’UE- qui garantisse que la Serbie conserve son mot à dire, et si le processus d’élargissement se poursuit normalement, alors je suis certain que notre intégration européenne se poursuivra sans problème majeur. »

Que pense la population serbe de l’intégration européenne ? Comment vous-même, en tant que politicien pro-européen, « vendez-vous » l’Europe à vos électeurs ?

« Les derniers sondages indiquent que 70% des Serbes sont en faveur du processus d’intégration à l’UE, ce qui est très encourageant pour ceux comme nous qui travaillent aux changements de notre société.

Bien sûr, comme ailleurs, certaines personnes vont probablement s’opposer à ce processus d’intégration, dès lors qu’il a un impact sur nos vies. Au début, on anticipe toujours plus d’effets négatifs que positifs. Mais les gens finiront par comprendre que l’intégration européenne est notre destin. L’UE garantit une vie normale et sûre et elle offre de meilleures perspectives économiques pour le pays. Donc je reste optimiste quant au soutien de la population serbe à l’intégration.

Nous sommes dans un moment particulier : nous avons un mélange puissant et dangereux, d’une part, de frustrations nationales et de questions ouvertes sur le statut du Kosovo, et de l’autre côté une situation économique très difficile. C’est un terreau riche pour les radicaux et les populistes qui prennent le dessus sur des gens plus rationnels, qui tentent d’expliquer la réalité de la situation. Nous, les pro-intégration, tentons de montrer que l’UE est un facteur de stabilisation et qu’elle donne des réponses à nombre de problèmes de notre société. »

L’histoire récente de la Serbie est traumatisante : on parle des années 1990-2000 comme d’une « décennie perdue ». Comment jugez-vous votre pays : un pays confiant ou un pays incertain ?

« Plus incertain que confiant. Malheureusement, on aime montrer qu’on est fort : c’est notre faiblesse ! Nous sommes un peuple intéressant et talentueux, mais parfois aussi destructeur, en particulier dans la région.

Quand la Serbie exporte la stabilité, la sécurité, les bonnes idées, alors nous sommes les meilleurs acteurs de la région. Mais nous pouvons aussi exporter la destruction -et nous sommes très bons là-dedans aussi. Donc nous devons affirmer notre rôle pour stabiliser la région en usant de toutes les caractéristiques positives qui font partie de notre identité. »

Vous êtes très jeune et êtes déjà président d’un Parlement national. Considérez-vous votre jeunesse comme un atout ?

« Oui, je n’ai que 32 ans : mais j’ai deux fois l’âge de la démocratie en Serbie ! Je représente probablement une nouvelle génération de politiciens en Serbie, qui s’embarrasse moins des problèmes du passé. Je suis quelqu’un de tolérant : je viens d’un environnement multiethnique, et suis toujours prêt à trouver des compromis sur tous les sujets -ce pourquoi je dois être ici.

Je suis arrivé en politique à un moment difficile en Serbie, avec des querelles intenses entre partis politiques. Mon parti m’a présenté parce que nous souhaitons encourager les jeunes, et pousser les autres partis à cela. Il est temps qu’une nouvelle génération de politiciens soit mise en avant, libérée des vieilles querelles du passé. Je suis le premier dans ce processus, et je pense que mon jeune âge est un avantage plus qu’un inconvénient. »

REF.: 20071012STO11625

un nouuvelle vague de politiciens en Serbie, une génération qui parviendrait à dépasser les traditionnelles lignes d’opposition autour de la question de l’intégration européenne. Dans son pays, cet ancien leader étudiant défend avec ardeur une attitude pro-européenne. Il nous répond sur le Kosovo, le rôle de la Serbie dans les Balkans, et l’avenir européen de son pays. Avec son histoire tourmentée, la Serbie est restée pendant de longues années à l’écart du mouvement d’intégration toujours plus poussé qu'a connu le reste du continent européen. Les années Milosevic, l’explosion de l’ex-Yougoslavie, la violence au Kosovo, les bombardements de l’OTAN en 1999, l’assassinat du premier ministre, la recherche des criminels de guerre : les pages de l’histoire sont difficiles à tourner. Pourtant, une nouvelle génération de Serbes semble décidée à pousser la Serbie vers l’Europe. Oliver Dulić en fait partie : à 32 ans, il est président de l'Assemblée nationale de son pays. Olivier Dulić incarne une nouvelle vague de politiciens, plus prompts à engager des réformes d’avenir qu’à ressasser les souffrances du passé. Nous l’avons rencontré lors de sa venue au Parlement européen. Le processus d’intégration de la Serbie à l’UE est très controversé au sein de l'Assemblée nationale serbe. Quels sont les termes de ce débat ? « Le point essentiel de nos relations avec l’UE porte sur le statut final du Kosovo. Nous avons des discussions très dures sur le rôle de l’UE dans ce processus. Etant moi-même un homme politique tourné vers l’Europe, je suis toujours ravi de voir l’UE jouer un rôle positif, pour parvenir à une solution en accord avec les standards internationaux et qui respecte l’intérêt des deux parties. Un compromis est crucial pour la Serbie. Pas seulement pour sauver la face du pays, mais comme élément central de la réconciliation historique entre Serbes et Albanais -ce qui est de la plus haute importance pour la stabilité des Balkans. Et puis il y a le débat interne au sein de l’UE, avec ses questions persistantes sur une « fatigue de l’élargissement », ou ses doutes sur le fait que les Balkans occidentaux doivent faire partie de l’UE ou non. Mais si nous trouvons une solution sur le Kosovo - en évitant une reconnaissance unilatérale des Etats-Unis et de l’UE- qui garantisse que la Serbie conserve son mot à dire, et si le processus d’élargissement se poursuit normalement, alors je suis certain que notre intégration européenne se poursuivra sans problème majeur. » Que pense la population serbe de l’intégration européenne ? Comment vous-même, en tant que politicien pro-européen, « vendez-vous » l’Europe à vos électeurs ? « Les derniers sondages indiquent que 70% des Serbes sont en faveur du processus d’intégration à l’UE, ce qui est très encourageant pour ceux comme nous qui travaillent aux changements de notre société. Bien sûr, comme ailleurs, certaines personnes vont probablement s’opposer à ce processus d’intégration, dès lors qu’il a un impact sur nos vies. Au début, on anticipe toujours plus d’effets négatifs que positifs. Mais les gens finiront par comprendre que l’intégration européenne est notre destin. L’UE garantit une vie normale et sûre et elle offre de meilleures perspectives économiques pour le pays. Donc je reste optimiste quant au soutien de la population serbe à l’intégration. Nous sommes dans un moment particulier : nous avons un mélange puissant et dangereux, d’une part, de frustrations nationales et de questions ouvertes sur le statut du Kosovo, et de l’autre côté une situation économique très difficile. C’est un terreau riche pour les radicaux et les populistes qui prennent le dessus sur des gens plus rationnels, qui tentent d’expliquer la réalité de la situation. Nous, les pro-intégration, tentons de montrer que l’UE est un facteur de stabilisation et qu’elle donne des réponses à nombre de problèmes de notre société. » L’histoire récente de la Serbie est traumatisante : on parle des années 1990-2000 comme d’une « décennie perdue ». Comment jugez-vous votre pays : un pays confiant ou un pays incertain ? « Plus incertain que confiant. Malheureusement, on aime montrer qu’on est fort : c’est notre faiblesse ! Nous sommes un peuple intéressant et talentueux, mais parfois aussi destructeur, en particulier dans la région. Quand la Serbie exporte la stabilité, la sécurité, les bonnes idées, alors nous sommes les meilleurs acteurs de la région. Mais nous pouvons aussi exporter la destruction -et nous sommes très bons là-dedans aussi. Donc nous devons affirmer notre rôle pour stabiliser la région en usant de toutes les caractéristiques positives qui font partie de notre identité. » Vous êtes très jeune et êtes déjà président d’un Parlement national. Considérez-vous votre jeunesse comme un atout ? « Oui, je n’ai que 32 ans : mais j’ai deux fois l’âge de la démocratie en Serbie ! Je représente probablement une nouvelle génération de politiciens en Serbie, qui s’embarrasse moins des problèmes du passé. Je suis quelqu’un de tolérant : je viens d’un environnement multiethnique, et suis toujours prêt à trouver des compromis sur tous les sujets -ce pourquoi je dois être ici. Je suis arrivé en politique à un moment difficile en Serbie, avec des querelles intenses entre partis politiques. Mon parti m’a présenté parce que nous souhaitons encourager les jeunes, et pousser les autres partis à cela. Il est temps qu’une nouvelle génération de politiciens soit mise en avant, libérée des vieilles querelles du passé. Je suis le premier dans ce processus, et je pense que mon jeune âge est un avantage plus qu’un inconvénient. » REF.: 20071012STO11625

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20071029010955AAlvovh&r=w

Le jeune président du parlement serbe dit vouloir se rapprocher de l'Union Européenne, mais en même temps réclame l'amnistie pour les crimes de guerre serbe et revendique l'oubli face aux instances européennes qui conditionnent l'entrée serbe à la normalisation des problèmes de cette région. Mais alors que Oliver Durlic demande aux européens et américains de ne pas interferer dans les affaires internes serbes, il ne prononce aucune parole envers les russes qui les soutiennent dans leur aspiration à ne pas accorder l'autonomie albanaise et reconnaître leurs crimes de guerre.

Vladimir Poutine réclame lui aussi comme Oliver Dulic la non ingérence étrangère dans les affaires russes dont le prochain scrutin du 2 décembre prochain http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20071031/twl-russie-elections-osce-bd5ae06_2.html 3 mois avant l'élection présidentielle russe à laquelle Vladimir Poutine ne peut se présenter.

Dans la même période une canalisation de gaz provoque de graves dégâts à Bondy, Seine St Denis, causant 1 mort 52 blessés graves dont 2 entre la vie et la mort, suite à un incident sur un chantier dans des circonstances où les procédures de travail n'ont pas été respectées. En Angleterre un autre incendie de terminal pétrolier prend aussi feu et en Russie un attentat à la bombe dans un bus cause huit morts et 53 blessés mercredi 31 octobre au matin à Togliatti, ville du centre de la Russie abritant le siège du plus grand constructeur automobile du pays, AvtoVAZ.

Dans un contexte électoral russe ces tensions extrêmes viseraient à semer le trouble et la peur (mauvaise conseillère) parmi les peuples qui aspirent majoritairement à la paix civile alors que la politique de Vladimir Poutine est basée sur la schyzophrénie et l'hégémonisme que lui confère la position dominante russe sur le marché du gaz et de l'énergie pétrolière, le nord de la Russie est l'un des principaux réservoir en ressources naturelles.

blog romandie.com le
1/11/2007 02:08

WORLD TRADE : La vérité

http://wtc24.unblog.fr/


Comme beaucoup de personnes le savent, le 11 septembre 2001 à New York, 2 avions se sont crashés volontairement dans les "tours jumelles". Beaucoup croyent à un attentat étranger et pourtant… Vous y croyez ? Magouilles du gouvernement, oui, mais pas attentat de je n'sais qui !!!

- Regardez les articles et les vidéos qui vont suivres et analysez

Voici deux éléments que beaucoup ne connaissent pas, seulement deux et déjà la version officielle ne tient plus la route et ce ne sont pas les seuls : Des pompiers font bien tranquillement leur travail au milieu de l'enfer des flammes ; des gens entendent des explosions dont on nie qu'elles se soient produites ; l'acier se met à fondre bien au-dessous de sa température de fusion - un peu plus d'un an après la catastrophe de New York, les déclarations officielles prennent de plus en plus l'allure de mensonges. L'enfer de flammes causé par le kérosène des avions aurait, paraît-il, dégagé une telle température que les poutres d'acier auraient fondu, causant d'abord la chute des étages supérieurs, puis l'effondrement des deux tours. Or, on sait que l'acier a un point de fusion de 1500 degrés Celsius, et des experts objectent que la combustion d'hydrocarbures (comme par exemple le kérosène) dégage tout au plus une température de 800 degrés, lorque les conditions sont optimales et qu'il y a suffisamment d'oxygène. D'autres éléments suspects Une cassette audio placée sous séquestre par le ministère américain de la Justice et soi-disant "disparue" pendant un certain temps, contredit la thèse officielle. Cet enregistrement des communications radio entre les équipes de secours prouve que deux pompiers avaient bien réussi à atteindre le 78ème étage de la tour sud : les chefs de bataillon Orio J. Palmer et Ronald P. Bucca - ils figurent tous les deux parmi les 343 pompiers qui ont trouvé la mort ce jour-là. Par radio, les deux hommes signalent qu'il y a de nombreux morts et des blessés à évacuer d'urgence. Ils font également état de deux foyers d'incendie, tout à fait maîtrisables à leurs yeux. Les voix des deux pompiers sont calmes ; on n'y décèle aucun signe de panique, aucun élément donnant à penser que la situation échapperait à tout contrôle. Au contraire, ils réclament l'envoi de deux équipes pour combattre les incendies. C'était quelques minutes avant que la tour sud ne s'écroule. Plusieurs pompiers ont également entendu des explosions. Louie Cacchiolo a confié au People Magazine : "J'ai conduit mes hommes au 24ème étage afin d'évacuer les gens qui s'y trouvaient. Durant le dernier transport, nous avons entendu une bombe exploser. Nous pensons que des bombes étaient placées dans l'édifice." Cependant tous ces témoignages sont volontairement passés sous silence par les responsables. Un porte-parole du FBI a même déclaré au journal American Free Press qu'il n'avait jamais entendu parler de telles explosions. Mais ce n'est pas tout : quelques fractions de seconde avant l'effondrement des tours jumelles, des sismographes ont enregistré de puissantes secousses. Ces appareils se trouvent à près de 35 kilomètres du Ground Zero, à l'Observatoire terrestre Lamont-Doherty de l'Université Columbia. Les impacts des deux avions n'ont pratiquement pas laissé de traces sismiques. En revanche, la tour sud, en s'écroulant, a causé pendant huit secondes un tremblement de force 2,1 sur l'échelle de Richter ; la tour nord, un tremblement de force 2,3 pendant dix secondes. Mais juste avant les effondrements, les sismographes ont enregistré de violentes secousses, vingt fois plus puissantes que les vibrations provoquées par la chute des débris. Il faut savoir que l'énergie libérée augmente selon le carré de la force sismique enregistrée, c'est-à-dire qu'une secousse vingt fois plus forte correspond à une onde de choc 400 fois supérieure. Lorsqu'un sismographe enregistre une très courte poussée d'une extrême violence, c'est le signe d'une explosion souterraine de très grande puissance. A ce jour, les experts n'ont pu fournir d'explication satisfaisante au fait qu'on ait enregistré ces deux gigantesques secousses avant que les premiers débris du World Trade Center ne fracassent le sol. Sur la feuille du sismographe, les deux ondes de choc n'ont pas dessiné une courbe étirée horizontalement, avec des hauts et des bas, mais seulement de longs traits verticaux. C'est pratiquement comme si quelqu'un avait brusquement "tiré le tapis sous les pieds des tours jumelles". Destruction des pièces à conviction Malgré ces questions sans réponses et malgré les nombreux témoignages faisant état d'explosions, les 80 barres d'acier subsistant après l'effondrement n'ont été soumises à aucun examen permettant de détecter les traces d'une éventuelle déflagration. Entre-temps tout a été recyclé, sans que la plus grande catastrophe des temps modernes affectant un gratte-ciel n'ait fait l'objet d'une enquête sérieuse. William A. Manning, rédacteur en chef de Fire Magazine, considère qu'il s'agit là d'une "destruction de pièces à conviction". Le 6 mars 2002, la Commision scientifique de la Chambre des Représentants indiquait que les investigations n'avaient pu s'effectuer normalement, car "des éléments importants de la charpente d'acier avaient disparu avant même que les premiers enquêteurs n'arrivent sur les lieux". 50.000 tonnes de ferraille provenant des poutres métalliques du WTC ont ainsi été vendues à Shanghaï. L'opération a permis à l'entreprise de recyclage Metal Management de Newark (New Jersey) de gagner 2,5 millions de dollars. Le professeur Glenn Corbett du John Jay College for Criminal Justice de New York a décrit l'inspection effectuée par la FEMA comme superficielle et à l'opposé d'une enquête véritablement sérieuse : "Nous sommes très loin de ce qui devrait être la plus grande investigation de tous les temps. Les restes du World Trade Center sont traités comme de vulgaires détritus et non comme des pièces à conviction de la plus haute importance." Sous la pression des organisations des familles de victimes et des syndicats de pompiers, le gouvernement a fait un petit pas en arrière et ordonné que de véritables recherches soient entreprises sur la catastrophe du WTC. C'est le National Institute of Standards and Technology, un institut dépendant du Ministère du Commerce, qui en a été chargé. Le seul problème : les preuves matérielles sont détruites depuis longtemps. Des décombres en or Larry Silverstein, lui, ne s'en soucie guère. Il s'efforce de faire avec 3,5 milliards de dollars le double de cette somme. En fait, Larry Silverstein devrait être ruiné. Le 11 septembre a non seulement détruit l'édifice de 47 étages connu sous le nom de WTC 7, qui lui appartenait, mais aussi les deux tours jumelles de 110 étages. Le 26 juillet 2001, il avait acquis ces deux tours en signant un contrat de crédit-bail d'une durée de 99 ans. 48 jours plus tard, Larry Silverstein se retrouve devant une montagne de décombres qui doit lui rapporter plusieurs milliards de dollars de profits. En compagnie de son partenaire australo-israélien Frank Lowy, Silvertein a pu décrocher le deal du siècle, grâce à son ami de longue date Lewis Eisenberg. Ce dernier était président de la Port Authority of New York and New Jersey, l'organisme public propriétaire du World Trade Center. Silverstein et Eisenberg se connaissent depuis l'époque où tous deux occupaient des postes dirigeants au sein de la United Jewish Appeal, une organisation juive de "bienfaisance" qui, selon le journaliste Christopher Bollyn, gère un budget de plusieurs milliards. Lewis Eisenberg était en outre vice-président de l'American Israel Public Affairs Committee, une puissante organisation pro-israélienne. Aujourd'hui, Eisenberg est le plus important pourvoyeur de fonds du Parti républicain du président Bush. Le magnat de l'immobilier Larry Silverstein va bientôt rouler sur l'or car le World Trade Center était assuré pour 3,5 milliards de dollars. Mais cela ne suffit pas. Ses avocats font valoir que la catastrophe du 11 septembre a donné lieu à deux sinistres, puisqu'il y avait deux avions. L'assurance devrait donc payer le double. Harold Rubenstein, le porte-parole du groupe immobilier Silverstein, se déclare optimiste quant à l'issue du procès. Seule petite fausse note : le 14 janvier 2002, des créanciers de Silverstein l'ont attaqué en justice devant la Cour Suprême de l'Etat de New York, faisant valoir qu'il avait détourné une partie des sommes déjà versées par l'assureur. Plus concrètement, on reproche à Silverstein d'avoir payé des lobbyistes à New York et à Albany (la capitale de l'Etat), afin qu'ils interviennent auprès des instances politiques pour faire limiter la responsabilité civile de Silverstein vis-à-vis des victimes de la catastrophe

blog romandie.com le 24/09/2007 16:44

Le président irakien demande la libération immédiate d'un Iranien arrêté par les forces américaines

YAHOO news dimanche 23 septembre 2007 à 0H38


BAGDAD - Le président irakien Jalal Talabani a réclamé samedi la libération immédiate d'un Iranien interpellé cette semaine par les forces américaines, soulignant que Téhéran avait menacé de fermer sa frontière avec le Kurdistan irakien si le ressortissant n'était pas relâché.

Selon un communiqué diffusé par le bureau du président Talabani, l'arrestation du responsable iranien dans un hôtel de la ville kurde de Souleimaniyeh jeudi a eu lieu sans que les autorités du Kurdistan irakien en soient préalablement informées et en l'absence de toute coopération.

"Cela équivaut à une insulte et à une violation de leurs droits et de leur autorité", souligne le communiqué, citant une lettre que le chef d'Etat irakien a adressée au commandant des forces américaines en Irak, le général David Petraeus, et à l'ambassadeur des Etats-Unis Ryan Crocker le jour de l'arrestation.

Jalal Talabani, kurde, est l'un des plus sérieux alliés de Washington en Irak, mais le ton de sa lettre aux responsables américains dans le pays suggère que cette interpellation l'a profondément indigné.

Selon l'armée américaine, le suspect est membre d'une unité d'élite des Gardiens de la Révolution iraniens accusés d'armer et de former des milices chiites en Irak.

M. Talabani a affirmé que le ressortissant iranien arrêté cette semaine faisait partie d'une délégation officielle dont la présence au Kurdistan était connue du gouvernement irakien et des autorités de la région. AP
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Yahoo news le dimanche 23 septembre 2007 à 8H58

L'ONU hésite à accroître son rôle en Irak. Par EuroNews

Le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon a participé hier à New York à une conférence inetrnationale à huis-clos sur la reconstruction du pays dévasté. Autour de la table, le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki, et des représentants d'une vingtaine de pays parmi lesquels les 5 membres permamnents du Conseil de sécurité et huit pays voisins de l'Irak.

La résolution 1770 du conseil de sécurité a été évoquée. Adoptée en août, elle confère à l'ONU un rôle accru en Irak, y compris politique et diplomatique, si les circonstances le permettent. Or la violence persiste dans le pays, il reste donc beaucoup a faire pour améliorer cette situation a déclaré Ban Ki-moon à l'issue de conférence.

L'ONU a limité sa présence en Irak à quelques dizaines de personnes après l'attentat d'août 2003 contre son quartier général à Bagdad. 22 personnes avaient été tuées dont le représentant spécial des Nations Unies, Sergio Vieira de Mello.

Blog romandie
23/09/2007 13:00

J'ai financé le 11 septembre et tout le monde s'en fout

blog romandie.com le 13/09/2007 23:46

Par Taïké Eilée Agoravox - Mardi 11 septembre, 17h00


Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.

A l'heure où tout un chacun rêve de devenir une célébrité, quitte à n'avoir rien fait pour le mériter, il est des êtres qui ont beau se démener dans les actions les plus spectaculaires qui soient, ils demeurent désespérément ignorés, ne parvenant guère à attirer la lumière sur eux. C'est le cas du général Mahmoud Ahmad, probable financier des attentats du 11 septembre - événement sans conteste le plus marquant de ce début de siècle -, et que l'on laisse à son triste anonymat. De grands médias avaient bien braqué leur regard sur lui dès les premières semaines post-attentats. Mais rien n'y fait : Mahmoud Ahmad n'intéresse pas. Il n'a pas l'étoffe d'une star. L'ancien chef des services secrets pakistanais reste un homme de l'ombre, qui semble voué à une retraite paisible sur ses terres. Lumière - tamisée - sur un suspect incroyablement tabou. (Au-delà de cet homme, c'est le rôle du Pakistan dans l'organisation du 11 septembre qui est interrogé.)

Dans les jours qui suivent le 11 septembre, les enquêteurs sont à la recherche des traces financières laissées par les terroristes. C'est grâce à elles qu'ils pourront remonter la chaîne de commandement des attentats, jusqu'aux commanditaires eux-mêmes. Le 1er octobre 2001, le FBI découvre un lien entre les pirates de l'air et Al-Qaïda, à travers un transfert d'argent au profit de Mohammed Atta, le leader des kamikazes, en Floride (BBC, 1er octobre 2001). Le 6 octobre, CNN révèle que Mohammed Atta a reçu de l'argent venant du Pakistan et que le financier serait Omar Saeed Sheikh, un Britannique d'origine pakistanaise, diplômé de l'école des Sciences Economiques de Londres, parlant cinq langues, mais surtout connu pour être l'un des financiers d'Al-Qaïda. Toute la presse publie l'information, mais omet de dire que Sheikh n'est pas seulement un agent d'Al-Qaïda, mais aussi de l'ISI, l'agence de renseignement militaire du Pakistan (voyez le remarquable portrait de ce personnage clé tracé par Paul Thompson, l'auteur du site Complete 9/11 Timeline, la plus grande base de données médiatiques sur le 11 septembre).

Révélation

Le 7 octobre, c'est le début de la guerre en Afghanistan. Ce même jour, on apprend discrètement que Mahmoud Ahmad est renvoyé de son poste de directeur de l'ISI. Mais le lendemain, le journal pakistanais The Dawn lance une véritable bombe (comme l'Indien Press Trust of India) : "Mahmoud Ahmad a été remplacé après que les enquêteurs du FBI aient établi un lien crédible entre lui et Omar Sheikh [...]. Des sources bien informées disent qu'il y avait suffisamment d'indications pour les agences de renseignement américaines montrant que c'est à la demande du général Mahmoud que Sheikh a transféré 100 000 dollars US sur le compte de Mohammed Atta..." Ce sont les services secrets indiens qui sont à l'origine de la révélation. Le 9 octobre, le très respecté Times of India la reprend : le FBI possède des preuves crédibles que "100 000 dollars on été envoyés au pirate du WTC Mohammed Atta du Pakistan par Omar Saeed Sheikh, sur les ordres du général Mahmoud Ahmad". Le transfert a lieu le 11 août 2001, et l'argent émane d'une rançon payée au gangster indien Aftab Ansari, suite à un kidnapping (Times of India, 14 février 2002). Un autre transfert de 100 000 dollars attribué à Sheikh et Ahmad a lieu un an plus tôt, durant l'été 2000, une période durant laquelle l'agent de l'ISI et d'Al-Qaïda adresse de nombreux appels à son directeur.

L'information est énorme, et pourtant elle franchit difficilement les frontières indienne et pakistanaise. Le 10 octobre, le Wall Street Journal y consacre une brève. L'AFP et l'Australian la répercute aussi. Le 15 octobre, c'est au tour d'India Today, le 18 octobre du Daily Excelsior, et puis, plus tard, le 24 février 2002 du Sunday Herald, et le 21 avril 2002 du London Times. À en croire le député travailliste Michael Meacher, ministre de l'Environnement de Tony Blair entre 1997 et 2003, l'information aurait été confirmée par le directeur de la section financière du FBI, Dennis Lormel (Guardian, 10 septembre 2005). En France, Bernard-Henri Lévy la relaie en mai 2003 dans son best-seller Qui a tué Daniel Pearl ?. Pages 383 et 384, il effectue une bonne revue de presse internationale sur le sujet. Pages 385 à 387, il juge "à peu près certain" le lien entre Ahmad et Sheikh au sein de l'ISI, et pose la question, "que l'on ne peut plus esquiver, de la responsabilité des services pakistanais, ou d'une faction de ces services, dans l'attaque contre l'Amérique et la destruction des Tours : [...] comment ne pas penser [...] que l'attentat du 11 septembre a été voulu et financé - au moins en partie - par les barbouzes d'un pays officiellement "ami", membre de la coalition antiterroriste et ayant offert aux États-Unis son aide logistique et ses sources de renseignement ?".

Dissimulation

Le 22 juillet 2004, lorsque paraît le rapport final de la Commission d'enquête sur le 11-Septembre, on ne trouve pas la moindre allusion à ces accusations. Le but explicite du rapport était pourtant de "fournir le récit le plus complet possible des événements entourant le 11/9". Le nom de Omar Saeed Sheikh n'apparaît pas une fois, celui de Mahmoud Ahmad est mentionné deux fois, pages 331 et 333, au sujet notamment de l'entrevue qu'il eut le 13 septembre 2001 avec le sous-secrétaire d'État Richard Armitage sur l'aide, déclinée en sept points, que le Pakistan devait apporter aux États-Unis. Le jour même, Michael Meacher publiait un article dans le Guardian, intitulé "The Pakistan connection", où il s'étonnait de cette omission : "Il est incroyable que ni Ahmad ni Sheikh n'ait été inculpé et traduit en justice pour ce chef d'accusation. [...] Quand Ahmad a été exposé par le Wall Street Journal comme ayant envoyé l'argent aux pirates, il a été forcé de se retirer par le président Pervez Musharraf. Pourquoi les États-Unis n'ont-ils pas demandé à ce qu'il soit interrogé et traduit en justice ?" Le rapport de la Commission conclut au sujet du financement du 11-Septembre, page 172 : "À ce jour, le gouvernement des États-Unis n'a pas été capable de déterminer l'origine des sommes utilisées pour les attaques du 11/9. En fin de compte, cette question n'a pas beaucoup de signification pratique."

Coïncidence ?

Si vous avez été attentif au paragraphe précédent, vous avez remarqué que, le 13 septembre, Mahmoud Ahmad discute avec Richard Armitage... En effet, étonnante coïncidence, du 4 au 13 septembre 2001, le directeur de l'ISI est en visite officielle à Washington : il y rencontre longuement des officiels de la Maison-Blanche et du Pentagone, surtout le sous-secrétaire d'État pour les Affaires politiques Mark Grossman (The News, 10 septembre 2001). Le 9 septembre, il s'entretient avec le directeur de la CIA, George Tenet. Celui-ci racontera dans ses mémoires, publiées en 2007, qu'il essaya alors de pousser Ahmad à faire quelque chose au sujet du soutien des taliban à Ben Laden, mais que le patron de l'ISI n'était pas disposé à faire quoi que ce soit. Le 11 septembre au matin, le financier de l'attaque qui va frapper l'Amérique prend son petit déjeuner au Capitole, en compagnie du sénateur démocrate Bob Graham, président du Comité du renseignement du Sénat, du représentant républicain Porter Goss, président du Comité du renseignement de la Chambre, du sénateur républicain Jon Kyl, et de l'ambassadeur pakistanais aux États-Unis Maleeha Lodhi. La conversation du jour porte sur le terrorisme venant d'Afghanistan et, plus particulièrement, Ben Laden. Ça tombe bien...

Disparaître

Dans les jours qui suivent, Mahmoud Ahmad établit un partenariat de lutte contre le terrorisme avec les États-Unis, qu'il assure, avec le président Musharraf, de son inconditionnel soutien. Il est chargé d'aller visiter le chef des taliban, le Mollah Omar, pour lui demander d'extrader Ben Laden. Mais l'on apprendra qu'en définitive, il lui conseilla de ne pas le livrer et de résister aux Américains (Time, 29 avril 2002). Ahmad est trop proche des taliban, dont il partage le fondamentalisme, pour rester en place. Et surtout, sa participiation au financement du 11-Septembre s'ébruite dans la presse. Au moment où la guerre américaine contre les taliban commence, le 7 octobre, il est poussé vers la sortie (Guardian, 9 octobre 2001). Celui qui avait permis au général Musharraf de réussir son coup d'État et de parvenir au pouvoir le 12 octobre 1999, et qui en avait été justement remercié en étant nommé chef de l'ISI, se retire sur la pointe des pieds, et va se tapir dans l'ombre, se faire oublier pour un bon moment.

Réapparaître

Il est rapporté qu'Ahmad est alors assigné à résidence (Asia Times, 5 janvier 2002). Cette mesure prise à son endroit suggérerait qu'il a été écarté pour davantage qu'une simple divergence d'opinion au sujet des taliban. Il refusera de parler à la presse suite à son renvoi (Associated Press, 21 février 2002), et il faudra attendre le 30 avril 2003 pour le voir refaire surface. En businessman ! Il réapparaît, en effet, à la tête d'une filiale d'un important consortium industriel. Le New Yorker fera remarquer que c'est "une place qui nécessite un soutien du gouvernement" (The New Yorker, 4 août 2003, page 3). Le nouvel homme d'affaires s'adresse à quelques journalistes sélectionnés, mais refuse "de parler au sujet des rumeurs de sa détention après qu'il a été remplacé" (Daily Times, 1er mai 2003).

Audaces

Pendant ce temps, que font les médias ? Ils ignorent l'affaire Mahmoud Ahmad. La "Pakistan connection" ne les intéresse pas. Un journaliste va pourtant oser l'aborder. Nous sommes le 16 mai 2002 à la Maison-Blanche. La conseillère à la Sécurité nationale Condoleezza Rice tient une conférence de presse. Après plus de trente minutes de questions usantes, alors qu'on touche à la fin de l'exercice de communication, survient l'improbable question, l'incroyable secousse sismique ; un journaliste indien interroge Rice sur la visite du directeur de l'ISI à Washington le 11 septembre 2001. Rice ne semble pas comprendre de quoi on lui parle. Elle prétend ne pas l'avoir rencontré, et même n'avoir pas eu connaissance de sa visite (pourtant officielle et longue de dix jours), pas plus que des accusations de financement du 11-Septembre qui pèsent sur lui (voir 9/11 Press For Truth à 1h08). Circulez, y a rien à voir... Le 21 août 2006, le vice-président de la Commission d'enquête sur le 11-Septembre sera interrogé par CBC News sur ce même sujet. Sa réponse, qui laisse rêveur : "Je ne sais rien de tout cela."

Face à ce silence gêné, la presse a donc peu réagi, se contentant parfois de constater que rien ne se faisait pour explorer sérieusement la piste pakistanaise : "Un transfert d'argent de Karachi pour les pirates en Floride n'a jamais été entièrement examiné ou expliqué. Ahmad n'a jamais été convoqué pour s'expliquer là-dessus..." (Times of India, 10 août 2004). Mais parfois, la presse se lâche et ose avancer des hypothèses très politiquement incorrectes : "Si Mahmoud Ahmad était réellement impliqué dans le 11-Septembre, cela signifierait que l'ISI - "l'État à l'intérieur de l'État" - serait au courant de tout. Et si une élite du renseignement au Pakistan le savait, une élite du renseignement en Arabie saoudite le saurait, aussi bien qu'une élite du renseignement aux États-Unis" (Asia Times, 8 avril 2004). Même son de cloche chez Daniel Ellsberg, ancien informateur du ministère de la Défense, cité par Michael Meacher : "Il me semble tout à fait probable que le Pakistan était franchement impliqué dans tout cela... Dire le Pakistan, c'est, pour moi, dire la CIA parce que... il est difficile de penser que l'ISI savait quelque chose dont la CIA n'avait pas connaissance".

Les États-Unis connaissaient-ils le rôle de l'ISI avant le 11-Septembre ? Et le jour même des attaques ? Ou ont-ils attendu que les services secrets indiens leur apportent la nouvelle au début du mois d'octobre ? Les officiels de la Maison-Blanche et du Pentagone qui ont rencontré Mahmoud Ahmad dans la semaine du 11-Septembre avaient-ils eu vent de ses activités terroristes ou non ? Et les présidents des comités du renseignement du Sénat et de la Chambre, Bob Graham et Porter Goss, étaient-ils dans la plus parfaite ignorance des activités suspectes de leur hôte, avec lequel ils partageaientt leur petit déjeuner au moment même où les tours s'enflammaient ?

"Ces tours-là vont s'écrouler"

Un homme a peut-être la réponse : il s'appelle Randy Glass. À la fin des années 90, cet ancien escroc reconverti en agent secret s'est infiltré dans un réseau de vente d'armes terroristes dans le cadre de l'opération secrète "Diamondback", une vaste enquête menée par le FBI et le Bureau de Contrôle des Alcools, du Tabac et des Armes à feu. Le 22 juillet 1999, il est à New York pour une réunion dans un restaurant avec trois de ses contacts. L'un d'eux, Rajaa Gulum Abbas, veut acheter des systèmes d'armes sophistiqués en grande quantité (missiles Stinger, matériel nucléaire, etc.) pour le compte d'Oussama Ben Laden. Abbas se présente comme un agent de l'ISI. Au cours de la conversation, Randy Glass lui demande quelles sont ses intentions. Après le dîner, alors qu'ils marchent dehors, Abbas regarde les tours du World Trade Center et déclare : "Ces tours-là vont s'écrouler" (Dateline NBC, 2 août 2002 ; Cox News, 2 août 2002 ; The Palm Beach Post, 17 octobre 2002 ; OpEd News, 7 septembre 2004 ; voir 9/11 Press For Truth, 1h09). L'ISI aurait eu le projet d'abattre les tours du WTC ?

Alerte

En août 2001, alors que sa mission est terminée, Randy Glass va informer l'équipe du sénateur Bob Graham et du représentant Robert Wexler qu'un agent pakistanais travaillant pour les talibans, R. G. Abbas, a fait mention à trois reprises d'un plan imminent pour attaquer le WTC. Mais ses avertissements sont ignorés (The Palm Beach Post, 17 octobre 2002). Graham a-t-il reçu, en temps et en heure, l'information brûlante que Glass avait transmise à son équipe ? Il faudra attendre 2002 pour en avoir une idée, le temps que l'affaire intéresse quelques très rares médias. Le 2 août, la chaîne Dateline NBC révèle l'histoire de Randy Glass, et réussit même à joindre R. G. Abbas au Pakistan par téléphone (Dateline NBC, 2 août 2002). Mais NBC n'inclut pas dans son montage final la révélation la plus forte de Randy Glass, selon laquelle Abbas avait menacé de faire s'effondrer les tours du WTC, pas plus d'ailleurs que la menace qu'aurait reçue Glass de la part d'un agent du FBI, Steve Bernowski : s'il parlait de son affaire, il serait accusé d'entrave à la justice (voir 9/11 Press For Truth, 1h10'45). Il faudra attendre le 17 octobre 2002 pour que le Palm Beach Post publie l'histoire complète de Randy Glass.

Mais dès le 7 octobre 2002, WPTV, une chaîne de NBC TV en Floride, diffusait un reportage saisissant sur les menaces d'attaques du WTC que Randy Glass avaient portées à la connaissance du sénateur de Floride, Ron Klein, trois mois avant le 11-Septembre. Klein dit avoir contacté le bureau en Floride du sénateur Bob Graham. Selon Jill Greenberg, porte-parole de Graham, celui-ci fut averti durant l'été 2001 des avertissements de Glass, avant le 11-Septembre. Graham confirma dans un premier temps cette version, précisant qu'il avait transmis l'information à l'agence de renseignement "la plus appropriée" (sans dire laquelle). Mais plus tard, il corrigera sa déclaration, prétendant que la communauté du renseignement n'avait été avertie de l'histoire de Glass qu'après le 11-Septembre.

Un drôle de petit déjeuner

En prenant son p'tit déj' avec le chef de l'ISI le matin du 11-Septembre, Bob Graham a-t-il pensé à Randy Glass quand il a appris, le nez dans ses corn flakes, que le WTC était attaqué et s'était écroulé ? Comment a-t-il considéré son hôte pakistanais ? Et que pouvait bien ressentir Mahmoud Ahmad, financier du carnage, devant ses tartines et son jus de fruit, parlementant de terrorisme afghan et de Ben Laden, dans l'antre doré de l'ennemi américain ? De la jubilation ? Et le soir même, quand les États-Unis signaient un partenariat de lutte contre le terrorisme avec le Pakistan, par l'intermédiaire de Mahmoud Ahmad, financier du 11-Septembre et chef de R.G. Abbas, l'homme qui menaçait de faire s'écrouler les tours, qu'y avait-il dans les têtes de tout ce beau monde ? Situation ubuesque au possible.

Tension et menace

La négociation du partenariat semble avoir été tendue. Il sera rapporté que Richard Armitage menaça Mahmoud Ahmad de bombarder le Pakistan et de le ramener à "l'âge de pierre" s'il n'apportait pas son aide aux États-Unis (Deutsche Presse-Agentur, 12 septembre 2001 ; LA Weekly, 7 novembre 2001). George W. Bush, de son côté, téléphona au président pakistanais Pervez Musharraf et lui demanda instamment de choisir son camp. Musharraf l'assura de son soutien inconditionnel. Mais il mit trois jours pour l'officialiser. Dans ce laps de temps, il y eut un troublant incident, qui fait sentir l'extrême tension qui régnait. Le 13 septembre, George W. Bush déclarait certes : "Nous donnerons au gouvernement pakistanais une chance de coopérer, alors que nous partons à la chasse de ceux qui ont commis cet acte incroyable et répugnant contre l'Amérique" (voir 9/11 Press For Truth, 1h). Mais du côté d'Islamadad, la capitale du Pakistan, l'aéroport était étonnamment fermé pour la journée. Un membre du gouvernement dira que des intérêts stratégiques pakistanais avaient été menacés, sans plus de précision. Le lendemain, alors que le Pakistan assurait les États-Unis d'un soutien "généreux", l'aéroport était rouvert. Il sera suggéré plus tard qu'Israël et l'Inde avaient menacé d'attaquer le Pakistan et de prendre le contrôle de son armement nucléaire s'il ne se ralliait pas aux États-Unis (LA Weekly, 6 novembre 2001). Autant de tension ne suggère-t-elle pas la connaissance du rôle du Pakistan ou de ses services secrets dans les attentats qui venaient d'avoir lieu ?

Encore des coïncidences ?

L'implication pakistanaise - mais aussi saoudienne - semble confirmée par d'étonnantes révélations contenues dans le livre de l'écrivain américain Gerald Posner Why America Slept : The Failure to Prevent 9/11, et rapportées par Newsday le 2 septembre 2003. Posner se base sur des informations obtenues auprès d'un agent de la CIA et d'un membre du gouvernement Bush. D'après lui, un membre éminent d'Al-Qaïda, Zubaydah, a révélé lors d'un interrogatoire que trois princes saoudiens et un officier pakistanais étaient au courant de la préparation des attentats. L'un des trois princes saoudiens est Ahmed Bin Salman Bin Abdul Aziz, le neveu du roi Fahd et un magnat de l'édition saoudienne. Le Pakistanais est Ali Mir, en charge de l'armée de l'air pakistanaise. Les deux autres princes auraient servi d'intermédiaires pour financer les taliban et Al-Qaïda, en échange de la promesse faite à l'Arabie saoudite qu'elle ne subirait pas d'attaque terroriste de leur part. Les quatre suspects sont depuis morts dans de curieuses circonstances. Le prince Ahmed est mort à l'âge de 43 ans d'une crise cardiaque en juillet 2002. Le lendemain mourait le deuxième prince d'un accident de la route. Une semaine plus tard, c'était au tour du troisième de mourir officiellement "de soif dans le désert". Enfin, sept mois plus tard, le maréchal pakistanais trouvait la mort dans un accident d'avion (voir aussi Eric Laurent, Tout le monde en parle sur France 2, 13e minute). Une coïncidence de plus...

Les tourments de Bob

Bob Graham, président du Comité du renseignement du Sénat, a maintes fois affirmé que des États étrangers avaient participé aux attentats du 11-Septembre. Et il a maintes fois pesté contre l'administration Bush qui censure les informations qui pourraient le prouver. Le 24 juillet 2003, un panel regroupant les comités de surveillance du Sénat et de la Chambre des Représentants américains publie, en dépit des réticences de la Maison-Blanche, son rapport sur les attentats. Sur un total de près de 900 pages, la Maison-Blanche est parvenue à en censurer 28 concernant, d'après de nombreuses fuites apparues dans la presse, l'implication du gouvernement saoudien dans la préparation et le financement des attentats. D'après le New York Times, les pages censurées indiqueraient que deux des pirates de l'air, Nawaf Alhazmi et Khalid Almihdhar, étaient en contact à San Diego avec deux Saoudiens, Omar al-Bayoumi et Osama Bassnan, probables agents du renseignement saoudien (Associated Press, 29 juillet 2003 ; The New Republic, 1er août 2003 ; The New York Times, 2 août 2003).

Mais le Pakistan pourrait être aussi visé par le rapport. En effet, le 11 décembre 2002, alors que le rapport est déjà achevé et la censure des 28 pages connue, Bob Graham met en cause "des gouvernements étrangers [au pluriel] [...] impliqués dans l'aide aux activités d'au moins quelques-uns des terroristes aux États-Unis", ajoutant : "Pour moi, c'est une question extrêmement importante et la plus grande partie de cette information est classifiée, je pense sur-classifiée. Je crois que le peuple américain devrait connaître l'étendue du défi auquel nous sommes confrontés en termes d'implication de gouvernements étrangers. [...] Je pense qu'il y a une preuve très convaincante qu'au moins quelques-uns des terroristes étaient assistés pas seulement dans le financement - bien que cela en ait fait partie - par un gouvernement étranger souverain et que nous avons failli à notre devoir de débusquer tout cela [...]. Cela sera rendu public un jour ou l'autre lorsque le dossier sera déclassé, mais ce sera dans 20 ou 30 ans" (PBS, 11 décembre 2002 ; voir 9/11 Press For Truth, 1h07).

Le 2 février 2004, il en rajoute une couche, il continue de se plaindre des pages censurées du rapport, et déclare : "L'administration Bush n'a pas seulement échoué à enquêter sur la participation d'un gouvernement étanger, elle a utilisé à mauvais escient la procédure de classification pour protéger les gouvernements étrangers qui ont pu être impliqués dans le 11-9. Il n'y a aucune raison pour l'administration Bush de continuer à protéger de soi-disant alliés qui soutiennent, directement ou indirectement, des terroristes qui veulent tuer des Américains."

Juste pour rire

George W. Bush censure des pages d'un rapport officiel qui semble prouver l'implication de l'Arabie saoudite, et peut-être du Pakistan (en tout cas, Graham parle de plusieurs pays), mais il fait dans le même temps de jolis discours plein de bravoure sur sa volonté de fer à combattre les terroristes et leurs soutiens étatiques. Ainsi, le 1er mai 2003, le président américain déclare sur le pont d'envol du porte-avions Abraham Lincoln : "Toute personne impliquée dans la perpétration ou la planification des attaques terroristes contre le peuple américain devient un ennemi de ce pays et une cible de la justice américaine. Toute personne, organisation ou gouvernement qui soutient, protège ou héberge des terroristes est complice du meurtre de l'innocent et également coupable des crimes terroristes. Tout régime hors-la-loi qui entretient des liens avec des groupes terroristes et cherche ou possède des armes de destruction massive constitue un grave danger pour le monde civilisé et sera affronté" (CNN). La personne : Mahmoud Ahmad ? L'organisation : l'ISI ? Le régime : le Pakistan ? Il y a de l'ironie à ce que ces belles paroles aient été prononcées le lendemain du retour au grand jour du terroriste Mahmoud Ahmad à un poste prestigieux qui exigeait, pour l'obtenir, le soutien du gouvernement pakistanais...

Indices à la pelle

Enfonçons encore un peu plus sur le clou au sujet des liens flagrants entre le régime de Musharraf et Al-Qaïda. Le 30 avril 2001, le Département d'Etat américain publie son rapport Modèles de terrorisme global pour l'année 2000. Il décrit le Pakistan comme un soutien matériel, financier et militaire des taliban, eux-mêmes soutiens du terrorisme international et de Ben Laden. Il est également dit que le Pakistan échoua à prendre les dispositions nécessaires pour freiner les activités de certaines madrasas, ou écoles religieuses, qui servent de bases de recrutement pour le terrorisme. Le 9 septembre, le commandant Massoud, leader de l'Alliance du Nord, est officiellement assassiné par deux agents d'Al-Qaïda qui se font passer pour des journalistes marocains (BBC, 10 septembre 2001). Mais le lendemain, l'Alliance du Nord fait cette déclaration : "Ahmed Shah Massoud a été la cible d'une tentative d'assassinat organisée par l'ISI pakistanaise et Oussama Ben Laden" (Reuters, 4 octobre 2001 : "deux terroristes qui étaient envoyés par Oussama Ben Laden, les services du renseignement du Pakistan, et les taliban"). Le 10 septembre, Ben Laden est soigné dans un hôpital militaire à Rawalpindi au Pakistan pour une dialyse des reins, escorté, d'après un employé de l'hôpital, par l'armée pakistanaise (CBS News, 28 janvier 2002 : voir 9/11 Press For Truth, 57e minute). Le 11 septembre 2002, on arrête Ramzi bin al-Shaibah au Pakistan (The Observer, 15 septembre 2002). Il est considéré comme l'un des leaders d'Al-Qaïda et l'une des rares personnes encore vivantes à connaître de l'intérieur les détails de l'opération du 11-Septembre (The New York Times, 13 septembre 2002). Autour du 1er mars 2003, on arrête Khalid Shaikh Mohammed, le "cerveau" du 11-Septembre, au Pakistan (Associated Press). Et déjà le 7 février 1995, on procédait à l'arrestation de Ramzi Youssef, l'organisateur de l'attentat à la bombe contre le WTC en 1993, au Pakistan, dans une maison appartenant à Ben Laden.

ISI et Al-Qaïda : inséparables

Les liens entre l'ISI et Al-Qaïda étaient encore mis en évidence dans un récent article édifiant de Roland Jacquard et Atmane Tazaghart, paru dans Le Figaro du 20 juillet 2007, et intitulé "Pakistan : la Mosquée rouge, centre névralgique d'al-Qaida". On y apprenait que cette mosquée, véritable "centre de recrutement et de formation de terroristes", "était fréquentée par les plus hautes autorités religieuses et militaires du Pakistan. Les généraux y tenaient leurs rendez-vous secrets. [...] Un agent de l'ISI résidait même en permanence à l'intérieur de la mosquée et assurait la protection des radicaux qui s'y réfugiaient. [...] Ce membre de l'ISI est celui qui servait d'instructeur pour les explosifs dans les camps d'al-Qaida, notamment à Shakar Dara. C'est lui qui avait manipulé Richard Reid, cet Anglais qui avait essayé de faire exploser l'avion du vol Paris-Miami le 22 décembre 2001 à l'aide d'explosifs cachés dans ses chaussures". Les derniers mots de l'article étaient : "Naturellement des questions restent posées sur le développement d'une telle situation dans la Mosquée rouge, à moins de 500 mètres du siège central des services secrets pakistanais, du quartier général des forces saintes pakistanaises et à quelques centaines de mètres du palais présidentiel et du ministère de l'Intérieur !"

Si l'ISI soutient largement Ben Laden, c'est aussi elle qui l'avait mis en relation avec les leaders taliban dès 1996 : "Le but du Pakistan était de convaincre les taliban de laisser Ben Laden faire fonctionner des camps d'entraînement pour des militants du Cachemire soutenus par l'ISI. Les taliban acceptèrent. En retour, Ben Laden construisit une maison pour leur chef, le Mollah Omar, et finança certains autres de leurs hauts responsables" (Slate, 9 octobre 2001).

Omar, l'agent (au moins) double

Si tout cela ne suffisait pas, il y a aussi l'affaire de l'enlèvement (le 23 janvier 2002) et du meurtre (le 31 janvier 2002) de Daniel Pearl, ce journaliste du Wall Street Journal qui enquêtait sur les liens entre l'ISI et des groupes islamistes militants. Omar Saeed Sheikh (Wall Street Journal, 23 janvier 2003) et Khalid Shaikh Mohammed (Time, 26 janvier 2003) semblent être les responsables de cet enlèvement : l'ISI et Al-Qaïda. Le 5 février 2002, Sheikh, dont l'implication dans l'enlèvement de Daniel Pearl a été découverte par la police pakistanaise avec l'aide du FBI, se rend - secrètement - auprès son ancien chef à l'ISI (Boston Globe, 7 février 2002 ; Vanity Fair, août 2002). Durant une semaine, l'ISI retient Saeed, mais n'en informe pas la police pakistanaise ni personne d'autre (Newsweek, 11 mars 2002). Plus tard, Saeed refusera de parler de cette semaine, disant simplement : "Je connais des gens au gouvernement et ils me connaissent, ainsi que mon travail" (Vanity Fair, août 2002). Et lorsque le FBI voudra l'interroger sur ses liens avec l'ISI, il répondra : "Je ne parlerai pas de ce sujet. Je ne veux pas que ma famille se fasse tuer" (Newsweek, 13 mars 2002).

Paul Thompson remarque que, dans les mois qui suivent, au moins 12 articles occidentaux mentionnent les liens de Saeed avec Al-Qaïda, y compris son financement du 11-Septembre, au moins 16 mentionnent ses liens avec l'ISI. Mais seuls quelques-uns considèrent que Saeed a pu être lié aux deux groupes en même temps, et apparemment un seul indique qu'il a pu être impliqué à la fois dans l'ISI, Al-Qaïda et le financement du 11-Septembre (London Times, 21 avril 2002).

Un étrange marché

Autre élément troublant : alors que la guerre en Afghanistan se termine, fin novembre 2001, un couloir aérien est mis en place entre la ville assiégée (afghane) de Kunduz et le Pakistan, pour permettre la fuite des Pakistanais ayant combattu aux côtés des taliban. Les avions pakistanais y volent régulièrement la nuit, et évacuent près de 5 000 combattants, parmi lesquels on trouve des milliers de membres d'Al-Qaïda et des taliban (Seymour Hersh, The New Yorker, 23 janvier 2002). Preuve supplémentaire des rapports étroits entre Al-Qaïda et le Pakistan. Mais ces mouvements aériens ne peuvent pas se produire sans que les Etats-Unis en aient connaissance. Il semble que Pervez Musharraf ait demandé aux Américains l'autorisation de mettre en place ce couloir aérien et ait gagné leur soutien en leur disant que l'humiliation de la perte de centaines, voire de milliers de militaires et agents du renseignement pakistanais menacerait sa survie politique. Le gouvernement américain ne reconnaîtra pas cet accord (Département d'Etat, 16 novembre 2001 : Rumsfeld déclare au sujet des ces convois : "Si nous les voyons, nous les abattons"), pas plus que le pakistanais, selon lequel aucun de ses militaires ne se trouvait en Afghanistan. Le 1er décembre 2001, le colonel Ken Allard, commentateur militaire pour NBC, affirmera qu'il existe sans doute une sorte de marché entre le Pakistan et les Etats-Unis (voir 9/11 Press For Truth, 57e minute). Reste à savoir si le marché comporte la fuite des taliban et des combattants d'Al-Qaïda, ou si cette dernière s'est produite accidentellement.

Interprétations

La connexion entre l'ISI et Al-Qaïda paraît avérée, et leur association dans l'exécution du 11-Septembre (avec d'autres sans doute). Mais que dire du silence américain sur cette connexion ? Comment expliquer la bienveillance des Etats-Unis avec leur curieux allié pakistanais ? Pourquoi s'obstiner à ne pas le sanctionner ? Deux pistes semblent envisageables. Soit les Etats-Unis soutiennent le Pakistan parce qu'ils sont complices de ses méfaits ; c'est l'hypothèse d'une ISI commandée par la CIA, ou, du moins, étroitement mêlée à elle. Soit les Etats-Unis (à peu près innocents) veulent défendre à tout prix leur allié stratégique au Moyen-Orient, malgré les forces hostiles - notamment au sein de l'ISI - qui le minent.

La première explication nous ramène à la première guerre d'Afghanistan (de décembre 1979 à février 1989) entre l'Union soviétique et les Moudjahidine, rapidement rejoints par Oussama Ben Laden. Dans le contexte de la Guerre froide, les Etats-Unis, via la CIA, soutiennent massivement les Moudjahidine. Mais la CIA ne les finance pas directement, elle fait passer secrètement l'argent par l'ISI. Des milliards de dollars de la CIA et des Saoudiens sont ainsi crédités par l'ISI pour appuyer la guerre, et créer, au passage, Ben Laden et les racines de son réseau (pour approfondir, lisez Alexandre del Valle, Genèse et actualité de la "stratégie" pro-islamsite des Etats-Unis, 13 décembre 1998 - ou extraits - ; voir 9/11 Press For Truth, 58e minute). Certains supposent que cette manière de fonctionner subsiste encore aujourd'hui, autrement dit que le 11-Septembre aurait été commis par Al-Qaïda, outil de l'ISI, elle-même outil de la CIA. Cela reste à démontrer. On peut rétorquer, face à cette hypothèse, qu'en Afghanistan dans les années 80, les Etats-Unis et les islamistes avaient un ennemi commun, l'URSS. L'association était compréhensible. Mais aujourd'hui ? Quel pourrait être l'intérêt commun du Pakistan - ou de l'ISI - et des Etats-Unis ? La question est posée.

Seconde explication possible à cette attitude très courtoise des Américains à l'égard du principal vivier de terroristes au monde : les Etats-Unis doivent impérativement conserver le Pakistan parmi leurs alliés pour servir leurs objectifs stratégiques au Moyen-Orient, ils doivent donc le préserver de l'islamisme au pouvoir et, pour cela, ne pas le malmener, et choyer le "pro-Américain" Musharraf (sachant que tout autre dirigeant sera probablement pire pour eux). C'est la vision du journaliste Seymour Hersh : "L'administration Bush a engagé son prestige, et les Américains leur argent, derrière Musharraf, dans le pari - jusqu'ici réussi - qu'il continuera de tenir le Pakistan, et son arsenal nucléaire, loin du fondamentalisme. Le but est de stopper le terrorisme nucléaire, aussi bien que le terrorisme politique" (The New Yorker, 23 janvier 2002). Le Pakistan est un pays vulnérable, qui deviendrait une considérable menace si son armement nucléaire tombait aux mains des islamistes les plus radicaux. Ainsi donc, on préférerait étouffer l'affaire Mahmoud Ahmad, et, aussi incongrue soit cette décision, rallier le Pakistan à la coalition antiterroriste pour ne surtout pas le voir se retourner définitivement contre soi. Le rapport du Département d'Etat américain du 30 avril 2001, Modèles de terrorisme global, après avoir décrit le Pakistan comme un sponsor du terrorisme, spécifiait que le Pakistan était un cas épineux, dans la mesure où il aidait aussi les Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme. Malgré son double jeu, on avait envie de lui donner toutes ses chances d'évoluer dans la bonne direction.

Stratégie

Comme l'écrit Bernard-Henri Lévy dans Qui a tué Daniel Pearl ?, "l'éventuelle responsabilité pakistanaise dans l'attentat du 11 septembre [...] reste le grand non-dit de l'Amérique de George Bush et Donald Rumsfeld : tenir pour [...] une coresponsabilité de l'ISI dans l'attaque, n'équivaudrait-il pas à remettre en cause tout le bâti d'une politique étrangère qui, à l'époque déjà, faisait de l'Irak la figure même de l'ennemi et du Pakistan un pays allié ?". Le documentaire Ben Laden, les ratés d'une traque revient sur le double jeu pakistanais et nous éclaire sur l'intérêt stratégique que représente le Pakistan pour les Américains : "Le Pakistan est très important géopolitiquement pour les Américains, qui le voient comme une base arrière pour un scénario à venir dont l'Iran fait partie, avec son président. Mais surtout la Chine, qui est de plus en plus active dans la région" (Shabir Ahmad Khan, parlementaire pakistanais proche des Frères musulmans). Bien sûr, maintenant, il faudrait évoquer le pétrole et les futures guerres des ressources... et la volonté farouche des Américains de demeurer la seule super-puissance au XXIe siècle...

Le Pakistan n'est qu'un angle d'approche du 11-Septembre. Tout ne s'y réduit évidemment pas. Mais c'est un angle néanmoins crucial, trop souvent délaissé. De nombreux faits troublants et peu connus sont là, bien rapportés par quelques journalistes scrupuleux et courageux. Il reste à les interpréter, à saisir les intentions des uns et des autres. C'est le travail le plus décisif, mais aussi le plus incertain.

Le prince Bandar proche de la famille Bush et du Vice-président Dick Cheney compromis dans une affaire de corruption du parti de la 3ème guerre mondiale

Blog romandie.com le 9/09/2007 18:19

1/(LPAC) L’ancien ambassadeur saoudien à Washington, le prince Bandar, impliqué jusqu’au cou dans l’affaire BAE pour avoir reçu 1,5 milliards d’euros de « pots de vin », a fait l’objet d’une enquête de la Commission du 11 Septembre, pour avoir versé de l’argent à certains ressortissants saoudiens. Entre avril 1998 et mai 2002, il a versé entre 38.000 et 55.000 euros à deux couples de saoudiens résidant en Californie, et qui ont ensuite financé deux des pirates de l’air du 11 septembre. Nawaf Alhazmi et Khalid Almihdhar, les deux terroristes saoudiens en question, ont résidé en Californie dans la même résidence qu’Omar al-Bayoumi et Osama Basnan. Al-Bayoumi s’était chargé de leur accueil fin 2000, leur fournissant appartement, argent, numéro de sécurité sociale et plus tard des leçons de pilotage. La source de financement d’al-Bayoumi établie par le FBI était, via sa compagne, la femme de l’ambassadeur Bandar, qui avec son mari avait aussi financé puis protégé Osama Basnan. Lors d’une perquisition du domicile d’al-Bayoumi en Angleterre quelques jours après le 11 septembre 2001, Scotland Yard a retrouvé sous son planché les numéros de téléphone de certains officiels de l’ambassade saoudienne à Washington. Le prince Bandar et sa femme la princesse Haifa nient toujours avoir financé des terroristes du 11 septembre. Les co-présidents d’alors du Comité du renseignement au Sénat américain ont accusé le FBI de ne pas être allé au bout des pistes financières du 11 septembre. Des sources ont affirmé au LPAC que le FBI avait refusé l’autorisation au comité d’interroger les enquêteurs qui avaient établis les liens avec Basnan et al-Bayoumi. 2/ BAE Systems aurait versé des commissions secrètes au prince Bandar 15-06-2007 LONDRES – Les soupçons de corruption entourant les ventes d'armes de BAE Systems à l'Arabie saoudite sont revenus sous les projecteurs la semaine dernière avec la révélation dans la presse de commissions versées au prince Bandar, dont le groupe de défense britannique ne semble nier que l'illégalité. Le prince lui-même a confirmé dans la soirée des versements d'argent par BAE, insistant seulement sur le fait qu'ils n'avaient rien de «secret». Le Guardian et la BBC ont affirmé que BAE avait versé secrètement, pendant au moins dix ans, 30 millions de livres (plus de 63 millions $ CA) par trimestre à l'ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis, via une banque de Washington, dans le cadre du contrat de vente d'armes Al-Yamamah, signé en 1985 et renouvelé par la suite. Au total, les versements présumés dépassent 1,2 milliard de livres, soit 2,54 milliards $ CA au taux de change actuel. BAE Systems a démenti, dans un communiqué, «toutes les allégations de malversations liées à ce programme [militaire] important et stratégique». Mais il n'a pas démenti des versements d'argent, soulignant que le contrat Al-Yamamah était «un accord de gouvernement à gouvernement» et que «tous les paiements de ce type effectués dans le cadre de cet accord, l'avaient été avec l'approbation expresse des deux gouvernements britannique et saoudien». Selon la BBC qui a consacré son émission télévisée Panorama à l'affaire, le 11 juin, les commissions ont été versées sur deux comptes de l'ambassade saoudienne à Washington et étaient décrites comme des «services d'assistance» dans des clauses secrètes du contrat Al-Yamamah. Le prince Bandar a pour sa part «catégoriquement démenti», dans un communiqué transmis par ses avocats, tout secret et tout «pot-de-vin» dans cette affaire. Mais il a confirmé que BAE, qui était pourtant le vendeur, a versé des sommes sur des comptes du ministère saoudien de la Défense (MODA) dans le cadre de ce contrat. Tout en reconnaissant avoir la signature sur ces comptes, il a assuré que «les sommes payées depuis ces comptes étaient exclusivement pour des objectifs approuvés par le ministère saoudien de la Défense et de l'Aviation», qu'il ne précise pas. Le prince Bandar ben Sultan a été ambassadeur à Washington de 1983 à 2005, avant d'être nommé secrétaire général du conseil de sécurité national saoudien. Il est considéré comme un négociateur clé du contrat Al-Yamamah aux côtés de l'ex-première ministre britannique, Margaret Thatcher. Selon les deux médias, les versements ont été mis au jour par une enquête du Serious Fraud Office (SFO), le service britannique de lutte contre la délinquance financière, sur des allégations de corruption concernant les contrats Al-Yamamah. Ils portaient principalement sur la vente et la maintenance de chasseurs Tornado et ont rapporté 43 milliards de livres à BAE. Les avocats de BAE avaient reconnu dès 2005 l'existence de «services d'assistance» fournis à des responsables saoudiens, dans le cadre des arrangements contractuels du programme Al-Yamamah, dans une lettre au SFO révélée au début d’avril 2007 par le Financial Times. La nature et le montant de ces services n'avaient pas été précisés. Ouverte en 2004, l'enquête du SFO a été annulée en décembre 2006 par le ministère britannique de la Justice au nom de l'intérêt général du pays, notamment en matière de sécurité, alors que l'Arabie saoudite, selon la presse, menaçait d'annuler un nouveau contrat, cette fois pour des chasseurs Eurofighter, si certains de ses dignitaires étaient mis en cause. Cette décision, endossée par le premier ministre britannique Tony Blair, a valu au Royaume-Uni des critiques du comité anti-corruption de l'OCDE, ainsi que d'ONG et d'élus britanniques. Depuis le sommet du G8 à Heiligendamm, en Allemagne, le 7 juin dernier, M. Blair n'a pas voulu faire de commentaires sur les accusations personnelles, tout en remarquant que les faits étaient anciens. BAE Systems fait encore l'objet d'investigations visant des contrats de vente d'armes dans six pays (Roumanie, Afrique du Sud, Tanzanie, Chili, République tchèque et Qatar). 3/ Affaire BAE/Bandar : Le Parti de la guerre menacé d’un Watergate International (Nouvelle Solidarité) Tony Blair, principal promoteur de la guerre en Irak et dont les services avaient fabriqué les preuves la justifiant, se retrouve au milieu d’une affaire de « pots de vin » organisés par l’entreprise d’armement BAE. Mais ce n’est pas seulement le système BAE pour obtenir des marchés qui est mis à jour par ces « dessous de table » donnés au Prince saoudien Bandar bin Sultan, mais la manière dont certains hauts dirigeants britanniques et américains manipulent les relations internationales et créent des conflits. Le prince Bandar est un proche de la famille Bush et du Vice-président Dick Cheney. Ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis il a gardé des liens étroits avec la Maison Blanche, au point d’avoir personnellement organisé le voyage du Vice président Cheney en Arabie Saoudite au mois de novembre dernier à l’insu de l’ambassadeur saoudien du moment Turki al Faisal. C’est lors de ce voyage que Dick Cheney a promu sa politique de clash régional entre sunnites et shiites, avec en arrière-fond un scénario d’attaque contre l’Iran « shiite ». Le prince Bandar représente en Arabie Saoudite les partisans de ce clash, et y participe activement en armant les groupes anti-shiites contre le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais. Et il n’en est pas à son coup d’essai. C’est le prince Bandar lui-même qui avait monté dans les années 80, l’opération de soutien aux jihadistes d’Oussama Ben Laden. Cette opération visait à combattre l’URSS en Afghanistan et avait été organisée conjointement avec l’actuel conseiller de la Maison Blanche pour le Proche-Orient et pour la Démocratie, Elliot Abrams. Est-ce que le Prince Bandar finance le Fatah-al-Islam et la guérilla du Fatah palestinien en utilisant l’argent transféré sur ses comptes par BAE avec l’aval du gouvernement Blair ? Quoi qu’il en soit, l’escalade des conflits au Liban et en Palestine n’est pas spontanée, il y a bien comme pour la guerre en Irak une main invisible qui les provoque et les attise. Et c’est ce qui ressurgit aux yeux du monde avec cette affaire BAE. La guerre en Afghanistan, en Irak et potentiellement en Iran émane d’une volonté politique pour qui le prince Bandar, Dick Cheney et Tony Blair ne sont pas des hommes d’Etat, mais des hommes de main. Mesurez l’ampleur du scandale BAE, visitez notre fil : « Pots de vin » de BAE : derrière la corruption, un Watergate international



1/ www.solidariteetprogres.org/ article du 18 juin 2007 18H09

2/ www.lagrandeepoque.com/ article du 15 juin 2007

3/ www.solidariteetprogres.org/ brève du 11 juin 2007 à 16H14

C'est bien connu que les princes saoudiens ont bénéficié pendant longtemps des largesses américaines y compris Ben Laden en Afghanistan. Nous savions que depuis le 11 septembre 2001 plusieurs des princes ont été retrouvés morts comme s'ils étaient tombés dans un piège occidental. A trop vouloir gagner on fini par en perdre jusqu'à la vie... apparemment ce souci n'est pas le number 1 des Q/Ristes fauchés... sauf quand cela devient un enjeu de la politique étrangère et intérieure (promulgation de lois sécuritaires, réquisitions, etc.) mais ne dramatisons pas il s'en trouverait suffisamment pour rejoindre les cordons des milices citoyennes armées... cela ne vous rappelle rien ?


A SUIVRE...

une armée de 60 000 shiites armés grâce à l'intervention américaine voulue par l'intercession divine de G.W. Bush

Le gouvernement irakien appelle les milices à suivre l'exemple de l'Armée du Mahdi



http://fr.news.yahoo.com/


AP. Vendredi 31 août 2007 : 19 H 46

BAGDAD - Le gouvernement irakien a salué la décision de l'imam chiite radical Moqtada al-Sadr de suspendre les activités de sa milice, l'Armée du Mahdi, durant six mois, et a appelé les autres groupes armés à en faire autant.

Dans un communiqué publié jeudi soir, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki estime que la décision prise mercredi par le chef de la plus grosse milice chiite du pays va dans le sens de "l'affirmation de la sécurité et de la stabilité" dans le pays.

Le gouvernement al-Maliki ajoute que l'initiative de l'Armée du Mahdi offre "une bonne chance" de "suspendre les opérations des autres milices" en vue de rétablir "l'intégrité et la souveraineté de l'Irak".

La décision de l'imam al-Sadr fait suite à deux jours de violents affrontements dans la ville sainte de Kerbala. Les forces de l'ordre ont accusé les miliciens de l'Armée du Mahdi d'avoir attaqué des membres de la Brigade Badr, la branche armée du Conseil suprême de la Révolution islamique en Irak (CSRII).

Sur le terrain, les violences se poursuivent. Vendredi, l'armée américaine a ainsi annoncé la mort de deux de ses soldats dans deux attaques séparées mercredi dans la province sunnite insurgée d'Anbar dans l'ouest de l'Irak, a annoncé l'armée américaine, vendredi.

Ces deux décès portent à au moins 79 le nombre de soldats américains tués en août, soit un de plus que le bilan de juillet qui était le plus bas pour l'année.

-->Bagdad -- L'annonce mercredi par le jeune chef chiite Moqtada al-Sadr d'une trêve de six mois et d'une restructuration de son mouvement, l'Armée du Mehdi, illustre sa volonté de préserver sa crédibilité comme acteur politique central sur la scène irakienne.

Le chef de l'Armée du Mehdi «est un redoutable politique, très avisé et calculateur», estime Adel Darwish, expert du Moyen-Orient et basé à Londres.

«Il va rester calme pendant six mois ou un an», pronostique M. Darwish, «mais on peut s'attendre à ce que, très discrètement, il redevienne actif». Notamment lors du départ des troupes britanniques de la région chiite de Bassora et, «à plus long terme, après l'inévitable retrait américain», où il pourra alors faire ce qu'il veut, assure l'analyste.

Moqtada al-Sadr a ordonné mercredi à ses quelque 60 000 miliciens de l'Armée du Mehdi de suspendre pour six mois leurs activités après avoir été mis en cause dans des heurts qui ont fait plus de 50 morts dans la ville sainte de Kerbala la veille.

Démentant toute implication dans ces violences, il s'est cependant engagé à purger le bras armé de son mouvement des groupes indisciplinés qui échappent à son autorité et entament la crédibilité de sa formation, la plus populaire au sein de la communauté chiite, majoritaire en Irak.

Depuis des mois, les formation chiites en Irak se sont lancées dans une féroce concurrence pour le contrôle de la communauté, notamment le parti Dawa, du premier ministre Nouri al-Maliki, et son allié, le Conseil suprême islamique irakien (CSII), en lutte contre l'Armée du Mehdi.

Des groupes liés à l'Armée du Mehdi ont également fait sécession pour organiser séparément des attaques visant la communauté sunnite, faisant ombrage à l'autorité de Sadr et à la crédibilité de son organisation.

Les nouvelles violences de Kerbala «sont une gêne pour Moqtada Sadr», juge Joost Hiltermann, spécialiste de l'Irak pour l'organisation International Crisis Group (ICG). «Il ne veut pas être vu en train de combattre des chiites à quelques mètres des mausolées de l'imam Hussein et de l'imam Abbas», lieux saints du chiisme.

«L'Armée du Mehdi compte trop d'éléments incontrôlés dans ses rangs, et Sadr veut s'en débarrasser tout en reprenant le contrôle total de sa milice», explique M. Hiltermann, assurant qu'il s'agit pour le leader chiite d'un problème purement interne.

Pour autant, Sadr n'a pas l'intention de dissoudre ou de démanteler la milice. «Sadr a besoin de l'Armée du Mehdi. Tant qu'il peut jouer de la violence, les autres partis reconnaîtront sa légitimité», souligne M. Hiltermann, montrant du doigt son double jeu militaire et politique.

Toujours selon ce responsable d'ICG, Moqtada al-Sadr conserve pour principal objectif politique la mission de révolution sociale que s'était fixée son père, le grand ayatollah Mohammed Sadek Sadr : défendre et parler au nom des classes laborieuses chiites.

Son but à long terme «est toujours d'affronter l'establishment chiite pour assurer à la majorité populaire une part du gâteau».

A trop armer les uns contres les autres, la politique américaine s'autodétruit elle-même. Mais comme dans la série culte, les messages s'autodétruisent immédiatement pour ne garder en mémoire que le dernier message, qui lui-même s'autodétruira, etc.

Aux veilleurs de faire que les messages ne s'autodétruisent pas...

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Le gouvernement irakien appelle les milices à suivre l'exemple de l'Armée du Mahdi

http://fr.news.yahoo.com/
Vendredi 31 août 2007 : 19 H 46

BAGDAD - Le gouvernement irakien a salué la décision de l'imam chiite radical Moqtada al-Sadr de suspendre les activités de sa milice, l'Armée du Mahdi, durant six mois, et a appelé les autres groupes armés à en faire autant.

Dans un communiqué publié jeudi soir, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki estime que la décision prise mercredi par le chef de la plus grosse milice chiite du pays va dans le sens de "l'affirmation de la sécurité et de la stabilité" dans le pays.

Le gouvernement al-Maliki ajoute que l'initiative de l'Armée du Mahdi offre "une bonne chance" de "suspendre les opérations des autres milices" en vue de rétablir "l'intégrité et la souveraineté de l'Irak".

La décision de l'imam al-Sadr fait suite à deux jours de violents affrontements dans la ville sainte de Kerbala. Les forces de l'ordre ont accusé les miliciens de l'Armée du Mahdi d'avoir attaqué des membres de la Brigade Badr, la branche armée du Conseil suprême de la Révolution islamique en Irak (CSRII).

Sur le terrain, les violences se poursuivent. Vendredi, l'armée américaine a ainsi annoncé la mort de deux de ses soldats dans deux attaques séparées mercredi dans la province sunnite insurgée d'Anbar dans l'ouest de l'Irak, a annoncé l'armée américaine, vendredi.

Ces deux décès portent à au moins 79 le nombre de soldats américains tués en août, soit un de plus que le bilan de juillet qui était le plus bas pour l'année.

-->Bagdad -- L'annonce mercredi par le jeune chef chiite Moqtada al-Sadr d'une trêve de six mois et d'une restructuration de son mouvement, l'Armée du Mehdi, illustre sa volonté de préserver sa crédibilité comme acteur politique central sur la scène irakienne.

Le chef de l'Armée du Mehdi «est un redoutable politique, très avisé et calculateur», estime Adel Darwish, expert du Moyen-Orient et basé à Londres.

«Il va rester calme pendant six mois ou un an», pronostique M. Darwish, «mais on peut s'attendre à ce que, très discrètement, il redevienne actif». Notamment lors du départ des troupes britanniques de la région chiite de Bassora et, «à plus long terme, après l'inévitable retrait américain», où il pourra alors faire ce qu'il veut, assure l'analyste.

Moqtada al-Sadr a ordonné mercredi à ses quelque 60 000 miliciens de l'Armée du Mehdi de suspendre pour six mois leurs activités après avoir été mis en cause dans des heurts qui ont fait plus de 50 morts dans la ville sainte de Kerbala la veille.

Démentant toute implication dans ces violences, il s'est cependant engagé à purger le bras armé de son mouvement des groupes indisciplinés qui échappent à son autorité et entament la crédibilité de sa formation, la plus populaire au sein de la communauté chiite, majoritaire en Irak.

Depuis des mois, les formation chiites en Irak se sont lancées dans une féroce concurrence pour le contrôle de la communauté, notamment le parti Dawa, du premier ministre Nouri al-Maliki, et son allié, le Conseil suprême islamique irakien (CSII), en lutte contre l'Armée du Mehdi.

Des groupes liés à l'Armée du Mehdi ont également fait sécession pour organiser séparément des attaques visant la communauté sunnite, faisant ombrage à l'autorité de Sadr et à la crédibilité de son organisation.

Les nouvelles violences de Kerbala «sont une gêne pour Moqtada Sadr», juge Joost Hiltermann, spécialiste de l'Irak pour l'organisation International Crisis Group (ICG). «Il ne veut pas être vu en train de combattre des chiites à quelques mètres des mausolées de l'imam Hussein et de l'imam Abbas», lieux saints du chiisme.

«L'Armée du Mehdi compte trop d'éléments incontrôlés dans ses rangs, et Sadr veut s'en débarrasser tout en reprenant le contrôle total de sa milice», explique M. Hiltermann, assurant qu'il s'agit pour le leader chiite d'un problème purement interne.

Pour autant, Sadr n'a pas l'intention de dissoudre ou de démanteler la milice. «Sadr a besoin de l'Armée du Mehdi. Tant qu'il peut jouer de la violence, les autres partis reconnaîtront sa légitimité», souligne M. Hiltermann, montrant du doigt son double jeu militaire et politique.

Toujours selon ce responsable d'ICG, Moqtada al-Sadr conserve pour principal objectif politique la mission de révolution sociale que s'était fixée son père, le grand ayatollah Mohammed Sadek Sadr : défendre et parler au nom des classes laborieuses chiites.

Son but à long terme «est toujours d'affronter l'establishment chiite pour assurer à la majorité populaire une part du gâteau».

A trop armer les uns contres les autres, la politique américaine s'autodétruit elle-même. Mais comme dans la série culte, les messages s'autodétruisent immédiatement pour ne garder en mémoire que le dernier message, qui lui-même s'autodétruira, etc.

Aux veilleurs de faire que les messages ne s'autodétruisent pas...

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http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=4835

WSWS, 13 mars 2007.

La semaine passée, les forces gouvernementales américaines et irakiennes ont commencé à patrouiller régulièrement dans la banlieue ouvrière densément peuplée et à forte concentration chiite de Sadr City. Plus de 1 200 soldats ont investi ce secteur de Bagdad depuis dimanche, fouillant les habitations et établissant des points de contrôle pour les véhicules. À ce jour, ils n’ont rencontré aucune résistance.

L’entrée des Etats-Unis dans Sadr City revêt une grande importance. C’était un des principaux objectifs du déploiement de plus de 17 000 soldats américains supplémentaires à Bagdad. Ces renforts avaient été annoncés par le président George Bush le 10 janvier. Après avoir fait avancer ses troupes, l’intention du commandant américain en Irak, le général David Petraeus, est d’établir des bases permanentes et d’imposer un contrôle américain à plus de deux millions de personnes habitant ce district.

Une étape potentiellement explosive de l’« intensification militaire » de Bush en Irak est ainsi commencée. Sadr City a dans les faits été une zone interdite pour l’armée américaine, à cause de l’opposition de masse de la classe ouvrière irakienne à l’occupation américaine. Sadr City est le bastion du mouvement fondamentaliste chiite dirigé par l’imam Moqtada al-Sadr, qui a établi sa popularité auprès des masses dans les années 1990 en s’opposant à la fois au régime baasiste de Saddam Hussein et aux sanctions onusiennes contre l’Irak. Après l’invasion américaine de 2003, les partisans d’al-Sadr ont rapidement pris le contrôle des banlieues chiites de l’est de Bagdad et formé une aile armée, la milice de l’Armée du Mahdi.

En avril 2004, en réponse aux provocations calculées des autorités de l’occupation américaine, des milliers de combattants de l’Armée du Madhi ont pris les armes et mené des batailles sanglantes contre l’armée américaine dans Sadr City ainsi que dans les villes du Sud, Karbala et Najaf. Les combats se sont conclus par un accord négocié dans lequel les dirigeants sadristes ont accepté de participer au régime fantoche des Etats-Unis à Bagdad. Le contrôle de Sadr City a été laissé à l’Armée du Mahdi et à la police gouvernementale loyale à Sadr.

Des centaines de millions de dollars ont depuis été dépensés dans la banlieue pour des projets économiques, en paiement aux sadristes pour avoir mis fin à leur courte rébellion. Avec 30 députés, les sadristes sont apparus en 2006 comme la plus grande faction au sein de la coalition chiite qui domine le parlement irakien. Ils ont obtenu six ministères dans le gouvernement du premier ministre Nouri al-Maliki.

L’Armée du Mahdi a été impliquée l’an dernier dans une guerre civile avec les opposants musulmans sunnites de l’occupation américaine et du gouvernement chiite. La milice serait à la tête des nombreux escadrons de la mort chiites qui pratiquent des assassinats sectaires et des expulsions de la population sunnite de la ville.

La hiérarchie sadriste a démontré qu’elle était prête à s’accommoder de la transformation de l’Irak en un pays satellite des Etats-Unis. Néanmoins, des appels à la destruction de son influence politique et à l’élimination de l’Armée du Mahdi n’ont cessé de se faire entendre dans les milieux politiques et militaires américains.

Les récriminations envers les sadristes découlent principalement du caractère explosif de sa base sociale. Les travailleurs et les pauvres de Sadr City sont violemment opposés à la présence de troupes étrangères et aux plans visant à laisser l’industrie pétrolière nationalisée être exploitée par les grandes corporations transnationales de l’énergie. Cette hostilité de classe est attisée par le chômage, la malnutrition et l’insuffisance chronique des services et infrastructures. Sadr et ses lieutenants expriment périodiquement ces sentiments de masse par des dénonciations de l’occupation américaine et des appels de pure forme à un échéancier pour le retrait des troupes américaines.

Washington craint que, du fait des tensions si intenses dans Sadr City, l’occupation américaine ne se trouve confrontée à une autre rébellion de la classe ouvrière et des pauvres chiites, dans des conditions où ses forces militaires se sont avérées incapables réprimer l’insurrection dans les zones à prédominance sunnite. L’Armée du Mahdi, qui comprend entre 10 000 et 60 000 combattants potentiels, est perçue comme une menace inacceptable.

Les demandes de répression contre les sadristes se sont intensifiées au moment où l’administration Bush accélère ses préparatifs d’une guerre contre l’Iran chiite. Une attaque américaine contre leurs coreligionnaires pourrait très bien provoquer un soulèvement des chiites irakiens. L’« intensification militaire » à Bagdad est, à bien des égards, une frappe préventive visant à affaiblir l’Armée du Mahdi et positionner l’armée américaine dans Sadr City pour toute confrontation avec la milice.

Jeudi, le Pentagone a annoncé qu’il avait approuvé une demande d’envoi de 2 200 policiers militaires américains en Irak afin d’aider à gérer les milliers de futurs prisonniers résultant de l’intensification des opérations dans Sadr City. En janvier, le gouvernement irakien avait soutenu que plus de 400 miliciens sadristes étaient détenus. Il n’y a pas eu par la suite d’autres rapports sur l’étendue des opérations contre la milice.

Depuis sa nomination au poste de premier ministre, Maliki a subi d’immenses pressions pour donner son accord à une répression contre les sadristes - qui étaient auparavant ses principaux alliés dans la coalition chiite. Son refus persistant, durant toute la deuxième moitié de 2006, d’accéder à ces demandes avait provoqué une série de fuites et de déclarations indiquant que l’administration Bush et son ambassadeur en Irak, Zalmay Khalilzad, planifiaient activement sa destitution. En novembre dernier, lorsque Maliki avait ordonné aux troupes américaines de retirer les barrages routiers qu’elles avaient installés sur les principales routes menant à Sadr City, l’éventualité d’un coup d’Etat était alors plus que jamais sur toutes les lèvres.

Le premier ministre irakien a depuis reculé. Son gouvernement a autorisé l’entrée des forces américaines dans le bastion sadriste et aussi demandé que trois brigades kurdes du nord de l’Irak soient envoyées pour prendre part aux opérations à Bagdad. De nombreuses unités de l’armée irakienne sont composées de soldats chiites qui pourraient se mutiner si on leur ordonnait de combattre dans Sadr City.

La direction du mouvement sadriste a aussi manœuvré pour éviter une confrontation. En février, Sadr a ordonné à son mouvement de ne pas s’opposer à l’entrée des troupes américaines et gouvernementales dans Sadr City. L’Armée du Mahdi, selon des reportages en provenance de Sadr City, s’est effectivement terrée. Les soldats américains qui sont entrés dans ce secteur de la ville la semaine passée n’ont pas vu trace des miliciens qui occupaient il y a peu des positions bien défendues aux intersections et dans les principaux édifices. Le déploiement initial aurait été négocié avec le maire de Sadr City. Des rumeurs circulent selon lesquelles de nombreux dirigeants sadristes auraient quitté le pays pour l’Iran, le Liban ou d’autres pays du Moyen-Orient.

Toutefois, le calme actuel pourrait ne pas durer longtemps. Sadr, qui n’avait pas fait d’apparition publique depuis plus de trois semaines, a émis une déclaration jeudi de Najaf appelant ses partisans à utiliser l’occasion offerte par la fête religieuse de vendredi pour « exiger que l’occupant quitte notre cher Irak pour que nous puissions vivre en tout indépendance et stabilité ».

Plusieurs rapports indiquent que le gouvernement Maliki se prépare à agir contre les dirigeants du mouvement sadriste. Cette semaine, un conseiller du premier ministre a informé Associated Press que Maliki avait l’intention de congédier les ministres sadristes du gouvernement. Le site Internet arabe KarbalaNews.net a rapporté que le gouvernement irakien prépare des mandats d’arrêt contre plusieurs parlementaires sadristes, les accusant de diriger la violence sectaire. La dernière fois que l’occupation américaine avait tenté de marginaliser les sadristes remonte à mars 2004. Un mandat d’arrêt avait alors été émis contre Moqtada al-Sadr et le journal du mouvement avait été fermé. Il s’en était suivi un soulèvement armé à Bagdad et dans des villes du sud du pays.

Il se peut qu’il y ait un motif supplémentaire à l’opération américaine à Sadr City. Parmi les prétextes fabriqués par Washington pour une guerre contre l’Iran, on trouve les allégations non prouvées du gouvernement américain selon lesquelles Téhéran fournit les milices chiites en armes et en explosifs utilisés dans des attaques contre les troupes américaines. Toute cache d’armes trouvée dans Sadr City pourrait ainsi être utilisée pour accroître les tensions avec l’Iran et justifier les demandes de riposte militaire américaine.

James Cogan, candidat du PES à Heffron dans les élections du NSW


- Article original paru le 10 mars 2007.


Source : WSWS www.wsws.org