mardi 25 octobre 2011

Russie: pas de réhabilitation pour Nicolas II et sa famille

MOSCOU - La Cour suprême de Russie a refusé jeudi de reconnaître le dernier tsar russe Nicolas II et les autres membres de la famille Romanov exécutés par les bolcheviks à Ekaterinbourg en 1918 comme des victimes de la répression politique.


La cour a confirmé les jugements antérieurs de juridictions inférieures selon lesquels le tsar, son épouse et leur cinq enfants avaient été victimes de meurtres prémédités et non de représailles politiques, a précisé German Loukianov, avocat des descendants de la famille impériale.

Me Loukianov dénonce une décision "illégale", qui "affirme que les bolcheviks n'ont pas violé les droits et les libertés du tsar et de sa famille en les enfermant et en les exécutant". Selon lui, le jugement de la Cour suprême montre que les autorités russes "ne veulent pas condamner le bolchevisme".

Considérer les Romanov comme des victimes de la répression politique bolchevique permettrait qu'ils soient officiellement "réhabilités" comme de nombreuses victimes des représailles politiques à l'époque soviétique.

Nicolas II a abdiqué en 1917 et a été arrêté avec sa famille en pleine période de ferveur révolutionnaire en Russie. L'année suivante, le tsar, son épouse Alexandra, leur quatre filles et leur fils ont été envoyés à Ekaterinbourg, dans l'Oural, où ils ont été abattus par un peloton d'exécution le 17 juillet 1918 dans une cave de la maison où ils étaient détenus

Selon l'agence de presse ITAR-Tass, la chambre criminelle de la Cour suprême a rendu son verdict en réponse à un appel interjeté par la grande duchesse Maria Vladimirovna Romanova. La haute juridiction confirme par cette décision les conclusions du parquet général de Russie, selon lesquelles l'empereur et les membres de sa famille ne peuvent être considérés comme victimes de représailles politiques.

De fait, la justice considère que la famille impériale n'a pas été victime de représailles mais d'un crime de droit commun, ce qui l'exclut de tout processus de réhabilitation.

Le ministère public a toujours refusé de répondre favorablement à la demande des descendants de la famille impériale qui veulent que le tsar et sa famille soient reconnus comme des victimes de meurtres politiques. Selon le parquet général, une enquête a établi qu'aucun tribunal ou "instance extrajudiciaire" n'avait émis d'ordre d'exécution ou de répression visant la famille impériale.

Les restes des Romanov ont été exhumés en 1991 alors que l'Union soviétique s'effondrait. Après avoir été authentifiés par des tests génétiques, ils ont été inhumés en 1998 dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Le tsar et sa famille ont été canonisés par l'Eglise orthodoxe en 2000. AP

tl/tas/lma/v363/sb

Yahoo news le 08.11.07

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Par Par Karim TALBI AFP - (AFP) - Le président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili, confronté à une vague de protestations, a annoncé jeudi une élection présidentielle anticipée le 5 janvier 2008 après avoir décrété la veille l'état d'urgence dans le pays. "J'ai décidé que l'élection présidentielle aurait lieu le 5 janvier", a déclaré M. Saakachvili, porté au pouvoir par une révolution pacifique et démocratique fin 2003, avançant ainsi de plusieurs mois un scrutin prévu pour l'automne 2008. M. Saakachvili a annoncé également la tenue d'un référendum sur la date des législatives, qui pourraient être organisées au printemps ou à l'automne 2008. "Vous vouliez des élections anticipées, ayons-les encore plus tôt. En tant que président, je suis le garant de la démocratie en "Géorgie ", a-t-il assuré dans une allocution télévisée. "La situation se stabilise plus vite que prévu" dans le pays, a également noté M. Saakachvili, suggérant ainsi une levée rapide de l'état d'urgence décrété pour 15 jours après de violents heurts entre forces de l'ordre et manifestants d'opposition mercredi. Plusieurs dirigeants d'opposition se sont aussitôt félicités des prochaines élections, après une semaine de manifestations réclamant la démission du président. "Le peuple géorgien n'a jamais perdu une bataille, nous avons gagné", a déclaré Tina Khidacheli. "Saakachvili n'a aucune chance d'être réélu. Il est fichu, fini, cela ne fait pas de doute", a-t-elle ajouté. "Cela démontre que quand le gouvernement commence à combattre son propre peuple, il finit toujours par perdre. C'est une victoire du peuple géorgien", Guiorgui Khaïndrava, ex-ministre de M. Saakachvili passé dans l'opposition. En attendant, la Géorgie, un des précurseurs de la poussée démocratique dans l'ex-URSS avec sa "Révolution de la Rose" et l'avènement de M. Saakachvili, a vécu sa première journée d'état d'urgence avec journaux sous censure et interdiction de se rassembler. Dans le centre de Tbilissi, le déploiement de policiers anti-émeutes a toutefois été progressivement réduit aux abords du Parlement, épicentre la veille des échauffourées, a constaté un journaliste de l'AFP. Les chaînes les plus regardées, notamment Roustavi-2 (pourtant pro-gouvernementale), ont interdiction de diffuser des bulletins d'informations. Quant à Imedi, principale chaîne privée d'opposition, elle est muette depuis que des "spetsnaz" (forces spéciales) ont fait irruption dans ses locaux et fermé l'antenne. Les radios sont quant à elles réduites à passer de la musique. La proclamation de l'état d'urgence et la fermeture de médias a été vivement critiquée en Occident alors que Tbilissi, en rupture de ban avec Moscou, aspire à adhérer à l'Otan et à l'UE. Cette situation "ne correspond pas aux valeurs euro-atlantiques", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer. L'OSCE s'est déclarée "inquiète" de la suspension de Imedi TV et d'une autre chaîne de télévision, Kavkasia. Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Mme Louise Arbour, a critiqué "l'usage disproportionné de la force", la police anti-émeutes ayant utilisé canons à eau et flash-balls contre les manifestants. A Paris, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a qualifié d'"inacceptables" les "violences contre l'opposition" ainsi que "les atteintes à la liberté de la presse et aux libertés individuelles". La crise politique s'est doublée d'une crise diplomatique, la Russie ayant annoncé l'expulsion de trois diplomates géorgiens en représailles à une mesure similaire de Tbilissi, qui accuse les "services spéciaux russes" d'être "impliqués" dans les débordements. La justice géorgienne a annoncé également jeudi qu'elle recherchait deux dirigeants de l'opposition, Tsotne Gamsakhourdia et Chalva Natelachvili, accusés d'espionnage et de tentative de coup d'Etat avec l'aide de responsables officiels russes. Yahoo news le 8.11.07


Vladimir Poutine met en garde George Bush contre le risque d'ingérence "de pays tiers" en Géorgie

Article publié le 02 Octobre 2006. Source : LE MONDE.FR avec AFP

La dégradation des relations entre Moscou et Tiblissi inquiète George W. Bush qui a appelé, lundi 2 octobre, son homologue russe. Lors de cet entretien téléphonique où les deux présidents ont discuté de la Géorgie mais aussi de l'Iran, Vladimir Poutine a jugé "inadmissible et dangereuse pour la paix et la stabilité dans la région toute action de pays tiers qui pourrait être interprétée par la direction géorgienne comme un encouragement à sa politique destructrice", a annoncé le Kremlin dans un communiqué.Une mise en garde qui intervient dans un contexte de plus en plus tendu entre Moscou et Tiblissi, malgré quelques signes d"apaisements de la part de la Géorgie.
 
blog romandie.com le 8/11/2007 22:17

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