lundi 10 octobre 2011

Echauffourées en Egypte

Un couvre-feu a été décrété dans le centre de la capitale de 02H00 à 07H00 (00H00 à 05H00 GMT) pour tenter de rétablir le calme et la sécurité a été renforcée autour du Parlement, du siège du conseil des ministres et du musée archéologique du Caire.


Plus de 200 personnes ont également été blessées en marge de cette manifestation qui visait à protester contre l'incendie d'une église dans le gouvernorat d'Assouan (sud), selon le ministère de la Santé.

Un journaliste de l'AFP a vu les dépouilles de 17 manifestants à l'Hôpital copte du Caire. L'un d'entre eux avait le visage écrasé au point d'être méconnaissable, et le chaos régnait dans cet établissement où les familles hurlaient leur colère. "Un véhicule de l'armée a roulé sur cinq manifestants", a dit à l'AFP le père Daoud, un prêtre copte. "Voici son cerveau", a-t-il ajouté en parlant du manifestant au visage défoncé, en montrant de la matière blanche dans un sac en plastique.

Des blessures par balles étaient visibles sur certaines des dépouilles.


Le Premier ministre Essam Charaf a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi que l'Egypte était "en danger". "La nation est en danger suite à ces évènements", a-t-il dit dans une allocution retransmise par la télévision publique. "Ces évènements nous ont ramenés en arrière (...) au lieu d'aller de l'avant pour construire un Etat moderne sur des bases démocratiques saines", a-t-il ajouté. Sur sa page officielle sur Facebook, il a appelé chrétiens et musulmans "à la retenue" et à ne pas céder aux "appels à la sédition".

Les premières législatives depuis le départ de M. Moubarak doivent se tenir à partir du 28 novembre.

Le grand imam de la prestigieuse institution musulmane sunnite d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, a de son côté appelé le patriarche de l'Eglise copte Chenouda III. "Il s'agit d'un complot contre la patrie et la révolution", a pour sa part affirmé l'écrivain Alaa al-Aswany sur Twitter. Des affrontements entre musulmans armés de bâtons et chrétiens près de l'hôpital où était soignée la majorité des manifestants coptes ont fait craindre des violences à plus grande échelle.

Plusieurs véhicules étaient en feu dans une grande rue voisine de l'hôpital et des manifestants coptes prenaient de l'essence des voitures pour en faire des cocktails Molotov.

Mais en fin de soirée, les musulmans ont marché vers l'hôpital en criant "Musulman, chrétien, une seule main", mettant fin aux violences près de l'établissement, selon un journaliste de l'AFP. Plusieurs blindés de transport de troupes et une dizaine de camions de la police anti-émeutes étaient postés non loin de là.

Les raisons qui ont fait dégénérer en fin de journée ce qui avait commencé comme une marche pacifique de milliers de Coptes du quartier de Chobra vers Maspero, où se trouve la télévision publique dans le centre du Caire, restent confuses.

La télévision d'Etat a indiqué que les protestataires avaient lancé des pierres sur les forces de l'ordre et, citant des témoins, que les manifestants coptes étaient armés. Les polices anti-émeutes et militaire ont selon elle tiré des coups de feu en l'air et des lacrymogènes pour les disperser. La chaîne publique a cité des soldats blessés assurant ne pas disposer de balles réelles.

Mais sur Twitter, beaucoup parlent de l'intervention de "voyous" venus perturber le rassemblement. Nombreux sont aussi ceux qui accusent les médias officiels de tenir un discours anti-chrétiens. "Mon collègue est mort à mes côtés. Ils nous ont tiré dessus (...). Chrétiens fils de chiens", a dit l'un des membres des forces de l'ordre blessés, filmé par la télévision publique.

De Chobra à Maspero, les manifestants, dont certains brandissaient des croix, avaient scandé "A bas le maréchal" Hussein Tantaoui, qui dirige le pays depuis la démission sous la pression de la rue de M. Moubarak en février. Ils ont brièvement essuyé des jets de pierres sur le chemin, selon un correspondant de l'AFP.

Des centaines de Coptes avaient déjà manifesté mardi pour protester contre l'incendie d'une église, dans le gouvernorat d'Assouan, et réclamer le limogeage du gouverneur.

Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des Egyptiens, s'estiment discriminés dans une société en grande majorité musulmane. Ils ont été visés par plusieurs attentats, en particulier celui du Nouvel an contre une église à Alexandrie (23 morts).

Le 7 mai, 15 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessées au Caire lorsque des musulmans avaient attaqué deux églises, affirmant qu'une chrétienne convertie à l'islam était détenue dans l'un des lieux de culte. L'Egypte connaît depuis plusieurs mois une montée des tensions confessionnelles, alimentées notamment par des querelles de voisinage et des différends sur la construction d'églises.

source :
http://actu.orange.fr/une/egypte-24-morts-dans-des-violences-lors-d-une-manifestation-copte-afp_260290.html

Le début d'année avait débuté sous des affrontements impliquant la cause copte

Attentat contre une église copte en Egypte


France Info - 1 janvier 2011

21 personnes sont mortes et 79 blessées dans un attentat contre une église copte d’Alexandrie. Des centaines de chrétiens ont manifesté leur colère. Le président Moubarak appelle les coptes et les musulmans du pays à l’unité face au terrorisme.

Actualisé à 12h

L’attentat s’est produit vers minuit et demi au moment où les fidèles sortaient à la fin de la messe. Dans un premier temps, les autorités et des témoins ont évoqué l’explosion d’une voiture, stationnée devant l’église des Saints (al-Qiddissine) dans le quartier de Sidi Bechr à Alexandrie.

Après examen des lieux de l’attentat, le ministère

égyptien de l’Intérieur a ensuite parlé d’un kamikaze qui se serait fait exploser au milieu des fidèles.


Selon un bilan communiqué ce samedi matin par le ministère égyptien de la santé, 21 personnes sont mortes et 79 ont été blessées.

La communauté chrétienne d’Egypte redoutait un tel attentat, Claude Guibal. (0'55")
http://www.france-info.com/monde-moyen-orient-2011-01-01-attentat-contre-une-eglise-copte-en-egypte-506197-14-19.html#

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L’attentat n’a pas été revendiqué pour l’instant. Mais tout juste après le drame, des centaines de chrétiens se sont regroupés dans la rue pour manifester leur colère. Des incidents ont ensuite éclaté entre chrétiens et musulmans. Plusieurs voitures ont été incendiées et une mosquée voisine a été endommagée. Huit musulmans ont été blessés. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour disperser la foule tandis que des ambulances arrivaient sur les lieux.

La minorité chrétienne cible de violences

La minorité chrétienne d’Egypte représente environ 10% des 79 millions d’habitants du pays et les relations tendues avec la majorité musulmane dégénèrent régulièrement en violences. En novembre, de graves affrontements avaient éclaté au Caire entre des manifestants chrétiens et les forces de la police anti-émeutes à la suite de l’arrêt du chantier d’une église. Deux chrétiens avaient été tués et plusieurs dizaines de personnes avaient été blessées, tandis que plus de 150 manifestants étaient interpellés.

Pour le spécialiste français des religions Odon Vallet, cet attentat pourrait être l’oeuvre d’une frange extremiste musulmane, minoritaire en Egypte, qui souhaiterait faire fuir les coptes du pays.

Pour Odon Vallet, cet attentat est destiné à faire fuir les coptes d’Egypte. (2'06")
http://www.france-info.com/monde-moyen-orient-2011-01-01-attentat-contre-une-eglise-copte-en-egypte-506197-14-19.html#

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L’Eglise copte égyptienne a par ailleurs été menacée par Al Qaïda en novembre. L’Etat islamique d’Irak, branche irakienne de la mouvance islamiste armée, accuse l’Eglise égyptienne de détenir contre leur gré des femmes qui se sont converties à l’islam.

Appel à l’unité du président Moubarak

Depuis ces menaces et en vue de l’élection présidentielle qui doit se tenir en septembre, d’importantes mesures de sécurité ont été prises en Egypte afin de protéger les églises, interdisant notamment le stationnement de véhicules devant ces lieux de culte.

Le président égyptien Hosni Moubarak a par ailleurs appelé chrétiens et musulmans d’Egypte à serrer les rangs "pour faire face aux forces du terrorisme".

Il a également ordonné d’accélérer l’enquête pour découvrir qui est derrière l’explosion.

Réactions de l’église catholique

Le pape Benoît XVI a demandé aux dirigeants du monde de défendre les chrétiens contre les abus et les intolérances religieuses.

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, président de la Conférence des évêques de France, a déclaré pour sa part qu’il "est particulièrement douloureux de voir que des extrémistes se sont attaqués à des fidèles coptes qui assistaient à une messe pour le nouvel an".

source :
http://www.france-info.com/monde-moyen-orient-2011-01-01-attentat-contre-une-eglise-copte-en-egypte-506197-14-19.html

Aujourd'hui, lundi 10 octobre, les affrontements ont continué. un professeur d'Henri IV, Taram Bassam s'exprimait sur une radio nationale, il appelle la France et l'Euope à protéger les chrétiens d'Orient. Selon lui François 1er lui-même s'était engagé à le faire, il dit qu'il faudrait respecter cet engagement. Il s'en prend au gouvernement militaire d'Egypte, il dit qu'il ne s'agit pas de complot pour empêcher les élections.


 


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