lundi 18 février 2013

les pays, l'or, l'étalon et les monnaies

Les véritables raisons pour lesquelles l’Allemagne demande aux Etats-Unis la restitution de son oré 



Les Allemands demandent aux Etats-Unis qu’ils lui rendent la totalité des 374 tonnes d’or détenues par la Banque de France et 300 tonnes sur les 1500 tonnes de lingots détenues par la Banque de Réserve Fédérale de New York.
Certains disent que l’Allemagne demande le rapatriement de son or uniquement à cause de pressions politiques intérieures, et qu’aucun autre pays ne fera de même. Mais le co-directeur général de Pimco, [Mohammed] El Erian, déclare :
En premier lieu, cela pourrait traduire des pressions sur d’autres pays pour qu’ils rapatrient également une partie de leurs avoirs en or. Après tout, s’il peut stocker en toute sécurité son or chez lui – un grand si pour certains pays – aucun gouvernement ne souhaiterait être vu comme l’un des derniers à externaliser l’ensemble de cette activité auprès de banques centrales étrangères.
Voici ce que nous observions en novembre dernier :
La Roumanie a demandé pendant de nombreuses années à la Russie qu’elle lui restitue son or.
L’année dernière, le Venezuela a demandé à la Banque d’Angleterre la restitution de 90 tonnes d’or. *** Voici ce que Zero Hedge observe (citant Bloomberg) :
Le gouvernement de l’Equateur veut que les banques du pays rapatrient environ un tiers de leurs avoirs à l’étranger pour soutenir la croissance nationale, a dit le chef de l’agence fiscale de ce pays.
Carlos Carrasco, le directeur de l’agence fiscale connue sous l’acronyme SRI, a déclaré aujourd’hui que les sociétés de prêt équatoriennes pourraient rapatrier environ 1,7 milliard de dollars et quand même remplir leurs obligations vis-à-vis des clients internationaux. Carrasco s’exprimait lors d’une audition parlementaire à Quito sur une proposition du gouvernement d’augmenter les taxes sur les banques pour financer les aides financières aux pauvres de cette nation sud-américaine.
Quatre membres du parlement suisse veulent que la Suisse réclame la restitution de son or.
Certaines personnes aux Pays-Bas veulent aussi qu’ont leur rende leur or.
(Forbes observe que l’Iran et la Libye ont également rapatrié leur or récemment).
Le principal rédacteur économique du Telegraph, Ambrose Evans Pritchard, soutient que la demande allemande de rapatriement montre que nous sommes en train de passer de facto à un étalon or :
Les banques centrales dans le monde entier ont acheté plus de lingots (en volume) l’année dernière qu’à n’importe quel moment depuis près d’un demi-siècle. Elles ont accumulé 536 tonnes nettes supplémentaires en 2012 alors qu’elles diversifiaient leurs nouvelles réserves en évitant les quatre monnaies suspectes : le dollar, l’euro, la livre sterling et le yen.
L’Accord de Washington, en vertu duquel la Grande-Bretagne, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Afrique du Sud, la Suisse, et d’autres pays ont vendu une partie de leur or chaque année, semble déjà relever d’une autre époque – qu’on pourrait appeler l’ère de Gordon Brown [l'ancien ministre des Finances puis Premier ministre britannique]. C’était la période illusoire où les investisseurs pensaient que l’euro prendrait sa place en tant que pilier jumeau d’un nouveau condominium G2 aux côtés du dollar. Cet espoir s’est évanoui. Les avoirs des banques centrales en euro bonds sont tombés à 26%, là où ils se trouvaient il y a près de 10 ans.
Ni l’euro ni le dollar ne peuvent inspirer une confiance totale, bien que pour des raisons différentes. L’UME [Union monétaire européenne] est une construction dysfonctionnelle couvrant deux économies incompatibles et encline à tanguer de crise en crise sans une trésorerie unifiée pour l’étayer. Le dollar est assis sur une pyramide de dette. Nous savons tous que cette dette se dégonflera au fil du temps – pour le meilleur ou pour le pire. Le seul véritable désagrément concerne la vitesse à laquelle cela se fera.
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Ma supposition est que tout nouvel étalon or sera sui generis [c.-à-d. dont la singularité empêche tout classement dans une catégorie déjà répertoriée et nécessite de créer des textes spécifiques], et ce serait mieux. Qu’on laisse l’or prendre sa place de troisième devise de réserve, une devise qui ne peut être dévaluée et qui oblige les autres [devises] à rendre des comptes, mais pas trop dominante pour atteler ensemble nos destins collectifs dans les hausses inflationnistes (oui, l’or fut très inflationniste après la Conquête musulmane de l’Hispanie) et les baisses déflationnistes des réserves minières mondiales.
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Une troisième devise de réserve est exactement ce dont a besoin l’Amérique. Ainsi que l’a soutenu le Pr Michael Pettis, de l’université de Pékin, détenir la devise de réserve mondiale est un « fardeau exorbitant » dont les Etats-Unis pourraient se passer.
Le dilemme de Triffin – avancé par l’économiste belge Robert Triffin dans les années 1960 – suggère que le détenteur de la devise suprême est confronté à une contradiction inhérente. Il doit gérer un déficit commercial structurel au cours du temps pour maintenir le système à flot, mais cela minera sa propre économie. Ce système s’autodétruit.
Un étalon or partiel – créé par le marché mondial et n’ayant de compte à rendre à personne – est le meilleur de tous les mondes. Il offre une provision de valeur (mais pas de rendement). Il joue un rôle d’équilibre. Il n’est pas assez dominant pour étouffer le système.
Ayons donc trois devises mondiales, un trépied avec une jambe dorée ! Ce trépied pourrait même être stable.
Combien d’or y a-t-il ?
Cela n’inspire pas confiance que le rédacteur en chef de CNBC, John Carney, soutienne que cela importe peu que les Etats-Unis aient ou non l’or physique qu’ils prétendent détenir.
En fait, nombreux sont ceux qui affirment que l’or est parti :
Ned Taylor-Leyland, de Cheviot Asset Management, dit que la Fed et la Banque d’Angleterre ne restitueront jamais l’or à leurs propriétaires étrangers. Jim Willie dit que l’or est parti.
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D’autres affirment que l’or n’a pas été exactement vendu, mais qu’il a été loué ou gagé, et donc que les Etats-Unis ne le possèdent pas vraiment.
Eric Sprott, gérant d’un fonds qui pèse 10 milliards de dollars, écrit – dans un article intitulé « Do Western Central Banks Have Any Gold Left??? » [Les banques centrales occidentales ont-elles encore de l'or ???] :
Si les banques centrales occidentales louent effectivement leurs réserves physiques, elles n’auraient pas réellement l’obligation de révéler les quantités spécifiques d’or qui restent dans leurs coffres respectifs. Selon un document sur le site de la BCE [Banque Centrale Européenne] concernant le traitement statistique des réserves internationales de l’eurosystème, les directives actuelles de reporting ne requièrent pas que les banques centrales fassent la différence entre l’or détenu directement et l’or prêté ou échangé avec une partie tierce. Ce document établit que « les transactions réversibles en or n’ont aucun effet sur le niveau d’or monétaire, quel que soit le type de transaction (c-à-d. les échanges, les placements, les dépôts et les prêts en or) , en ligne avec les recommandations contenues dans les directives du FMI ». (les caractères gras sont dans le texte original). Par conséquent, selon les directives actuelles de reporting, les banques centrales sont autorisées à continuer de porter sur leurs bilans les entrées d’or physique, même si elles l’ont échangé ou prêté entièrement. On peut le voir dans la manière dont les banques centrales occidentales se réfèrent à leurs réserves d’or.
En effet, il est a présent bien documenté que la Fed a loué une grande partie de ses réserves d’or et que les grandes banques empruntent de l’or aux banques centrales et ensuite le prête à de multiples parties tierces.
Comme tel, il ne serait pas totalement surprenant que la Fed ait besoin de 7 années pour rendre à l’Allemagne ses 300 tonnes d’or [...] même si la Fed prétend détenir 6.720 tonnes dans la seule Banque de Réserve de New York.
Même le co-directeur général de Pimco, Bill Gross, déclare :
Lorsque la Fed émet chaque mois pour 85 milliards de dollars de chèques afin d’acheter des bonds du Trésor et des crédits hypothécaires, elle n’a réellement rien en « banque » pour les garantir. Ils possèdent soi-disant quelques milliards de dollars de « certificats or », une histoire à dormir debout sur la provision secrète de Fort Knox, mais il n’y a essentiellement rien d’autre là que de la confiance. Lorsqu’un opérateur de première importance comme J.P. Morgan ou Bank of America vend ses bonds du Trésor à la Fed, il obtient un « crédit » sur son compte à la Fed, connu sous le nom de « réserves ». Il peut dépenser ces réserves en échange d’autre chose, mais alors une autre banque obtient un crédit pour ses réserves, etc., etc. La Fed a dit à ses banques membres « Faites-moi confiance, nous honoreront toujours nos réserves », et donc les banques lui font confiance, et les entreprises et les particuliers font confiance aux banques, et « the beat goes on » [et ça continue] comme le chantaient Sonny & Cheer. 54 trillions de dollars de crédit dans le système financier des Etats-Unis, basé sur la confiance envers une banque centrale qui n’a rien dans ses coffres pour les garantir. Etonnant !
Et étant donné que du tungstène plaqué-or a été déniché partout dans le monde, et qu’un expert allemand de premier plan sur l’or a trouvé de faux lingots d’or gravés avec les marques officielles des Etats-Unis, les Allemands ont perdu confiance dans la fiabilité de la Fed. Voyez ce qui suit.
Cela pourrait être particulièrement vrai depuis que la Fed a refusé aux Allemands d’inspecter leurs propres réserves d’or qui y sont stockées.

Guerre des devises ?

Le rapatriement de l’or est – sans aucun doute – lié à la monnaie.
Voici ce qu’observe Forbes :
Des fonctionnaires de la Bundesbank [...] ont reconnu que cette manœuvre est « préventive » au cas où une « crise monétaire » frapperait l’Union Monétaire Européenne.
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« Non, nous n’avons aucune intention de vendre de l’or », a déclaré au téléphone, mercredi dernier, un porte-parole de la Bundesbank, « [ce transfert] est pour le cas où il y aurait une crise monétaire. »
Reggie Middleton pense que la demande de l’Allemagne de récupérer son or fait partie d’une guerre monétaire.
Jim Rickards a dit auparavant que la Fed projetait de mettre la main sur l’or allemand :
Jim Rickards a exposé les projets possibles de la Réserve Fédérale de réquisitionner l’or souverain de l’Allemagne et de tous les autres dépositaires étrangers, qui se trouve à la Réserve Fédérale de New York, dans l’éventualité d’une crise du dollar et monétaire conduisant à des « guerres monétaires » intensifiées, et « l’option nucléaire » d’une révision à la hausse radicale du prix de l’or et un retour à un quasi-étalon or est envisagé par les banques centrales assaillies pour empêcher la déflation de la dette.
Est-ce une raison pour que l’Allemagne réclame maintenant la restitution de son or ?
La Chine devient tranquillement une superpuissance de l’or, et on dit depuis longtemps que la Chine convertirait le yuan en devise adossé à l’or.
James Delingpole du Telegraph fait remarquer:
Au milieu des années 1920, le chef de la Banque centrale allemande, [Horace] Hjalmar Schacht, s’est rendu à New York pour voir de ses yeux l’or de l’Allemagne. Cependant, les responsables de la Fed de New York furent incapables de retrouver la palette de lingots d’or allemands. Le Président de la Réserve Fédérale d’alors, Benjamin Strong, fut mortifié, mais pour mettre Strong à l’aise, Herr Schacht se tourna vers lui et lui dit : « Ne vous inquiétez pas, je vous crois lorsque vous dites que l’or est ici. Même s’il n’y est pas, vous êtes d’accord pour le remplacer ». (H/T The Real Asset Company)
Mais cela se passait alors, et là, nous parlons d’aujourd’hui. Aux yeux des Allemands – et qui peut leur donner tort ? – l’Amérique a perdu son pouvoir magique à tel point qu’on ne peut plus lui faire confiance pour honorer ses dettes, même dans l’éventualité improbable qu’elle soit financièrement capable de le faire. C’est pourquoi, marchant dans les pas du vénézuélien Hugo Chavez (qui n’est pas si bête), l’Allemagne rapatrie son or de la Réserve Fédérale américaine. Il sera désormais stocké à Francfort.
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[Les choses] peuvent sembler calmes en surface, mais ce dernier coup de la part de la Bundesbank nous donne une assez bonne indication qu’en dessous de la surface cette institution apparemment sereine défend chèrement sa peau.
Si vous voulez une analyse complète, je recommande cet excellent résumé de Jan Skoyles. Voici la partie effrayante :
Plusieurs fois par an, il y a une discussion concernant ce que la Chine prévoit de faire avec l’or qu’elle extrait et qu’elle importe chaque année, et nombreux sont ceux qui croient que les Chinois amassent ce métal comme assurance contre les milliards de dollars en bons du Trésor, en billets et en créances qu’ils détiennent. Nombreux sont ceux qui croient qu’ils émettront à court-terme une sorte ou une autre de devise adossée à l’or et qu’ils se débarrasseront des 1.000 milliards de dollars qu’ils détiennent en titres du Trésor américain. A partir du moment où les Etats-Unis semblent considérer que leur monopole monétaire va de soi, si jamais les Chinois ou d’autres agissent ainsi, les Etats-Unis devront réagir – le plus probablement avec de l’or dont ils ne disposent pas en quantité suffisante.
Tous ceux qui pensent que cela ne va pas se produire devraient finalement lire la parabole de Peter Schiff « How An Economy Grows And Why It Crashes » [Comment croît une économie et pourquoi elle s'effondre]. Si quelque chose ne peut pas durer éternellement, elle ne durera pas.
Autrement dit, Rickards et Skoyles semblent soutenir que l’Allemagne pourrait rapatrier son or dans ce premier jeu de chaises musicales dans lequel la Chine se prépare à déployer un yuan adossé à l’or. Selon cette théorie, le reste des devises mondiales s’effondreront à moins que leurs nations puissent lutter pour mettre la main sur suffisamment d’or afin de conférer de la crédibilité à leur papier-monnaie.
Post-scriptum : Michael Rivero pense que la guerre au Mali a quelque chose à voir avec cela :
Le Mali est l’un des plus gros producteurs d’or du monde. Avec le Ghana, son voisin, ils comptent pour 7 à 8% de la production d’or mondiale. Cela en fait une riche prise de guerre pour les pays qui ont désespérément besoin d’or physique. Donc, même si l’Allemagne a commencé à réclamer la restitution de son or à la Banque de France et à la Réserve Fédérale de New York, la France (aidée par les Etats-Unis) a décidé d’envahir le Mali pour combattre les « Islamistes » travaillant pour « al-Qaïda ». Bien sûr, les « Islamistes » sont devenus l’étiquette fourre-tout pour les gens qui doivent être tués afin de les ôter du chemin vers les richesses, et les gens qui sont bombardés par la France (aidée par les Etats-Unis) ne sont pas « al-Qaïda » mais des Touaregs qui ont combattu pour leur indépendance pendant 150 ans, bien avant que la CIA ait créé « al-Qaïda ». Livrés à eux-mêmes, les Touaregs pourraient vendre l’or à qui ils voudraient au prix qu’ils demanderaient, et à ce moment précis la Chine peut surenchérir sur la France et les Etats-Unis.
Article original en anglais :
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Why Is Germany Demanding 300 Tons of Gold from the U.S. and 374 Tons from France?, le 21 janvier 2013
Traduction : FG-QuestionsCritiques

 http://www.mondialisation.ca/les-veritables-raisons-pour-lesquelles-lallemagne-demande-aux-etats-unis-la-restitution-de-son-or/5321941

déserteurs de l'armée malienne condamné pour trahison

Suite à leur désertion, entre 2011 et 2012, au profit des groupes rebelles qui ont envahi le nord du Mali, l’armée  malienne vient de radier de ses rangs 68 officiers et soldats touaregs anciennement intégrés dans différentes unités. Les décisions de radiation sont prises, selon les grades concernés, par trois décrets en date du 25 janvier 2013 du président Dioncounda Traoré, par huit arrêtés du ministre de la défense: un arrêté date du 31 octobre 2012, deux du 29 novembre 2012, quatre du 30 novembre 2012 et le dernier du 28 janvier 2013.
- Sergents : Ismaguel Ag Issoufa, Allad  Ag Ehat, Guidi Ag Hama, Sidi Mohamed Ag Alassane, Sidi Mohamed Ag Baye, Moussa  Ag Ekawel, Alhassane Ag Ichrach, mohamed Ag Idaltene, Inawèlène Ag Manni, Mohamed  Ag Touta, Alhousseyni Ag Hana, Mamadou Fall ;
Armée de terre
- Major Mohamed Rhoumar Ag Attaher
- Major Alassane Ag Ousmane ;
Gendarmerie nationale
- Adjudants-chefs Ibahmed Ag Hindiya, Mohamed Lamine Ag Attayoub, Alkamar Ag Mossa, Mohamed AG Elmouzer, Tahi Ag Waralouyak et Agaly Ag Mossa,
- AdjudantsMoutarisse Ag Islamine, Infa Ag Attaly, Ibrahim Ag Attayoub, Moussa Ag Saga, Allad Ag Tiblasse, Beidy Ag Tiblasse, Agaded Ag Mohamed Inhinane Ag Indeyekou, Almouhamoud Ag Ibrahim, Mama AG Abdine, Agaly Ag Youssouf, Bacrine Ag Abdoulaye, Moussa Ag Ousmane, Attayoub Ag Halifa, Neguefa Ag Bareika, OuzeifataAgaly, Lamine Ag Bissada, Akoly Ag Idouel, Bogui Ag Abdou, Moussa Ag Tafourou,  Hamyada Ag Ottane, Elmedi Ag Youssou, Salim Ag Landa, Abdallah Ould Achour, Mohamed Ag Intagrazene ;
- Elèves-gendarmes Mohamed Ag Bakanama,  Ahmed Ag Mohamed, Aguidid Ag Alkouleiba, AlmouAlansary ;
- Maréchaux de logis Sidi Elbakaye Ag Leche, Mohamed ElmoubareckMeho, Mada Ag Sidi Elmoctar, Abdoul Salam Ag Albakader, Sidi Hamar Ag Bilal, Doula AG Mohamedi, Mohamed Mossa Ag El Moctar, Zouher Ag Izid, Mohamed Ag Kotaye et Ahmed Ag Wadi ;
- Chef d’escadron Abdallah Ag Karim Oussabi de la gendarmerie nationale ;
Officiers supérieurs
- ColonelIntalla Ag Assaid, Assalat Ag Habi ;
- Lieutenants-colonels Ousmane Ag Mohamed, M’Bareck Ag Akly, Bounan Ag Attayoub et Lech Ag Didi.
Un sort mérité
En radiant des effectifs un si grand nombre d’officiers, de sous-officiers et d’hommes de rang, l’armée a sans doute raison. Déserter, même en temps de paix, est un crime. Or ceux qui ont déserté en l’occurrence l’ont fait en temps de  guerre et ont rallié les rangs de l’ennemi avec armes et bagages. Leur radiation permet à l’armée d’instaurer un début de discipline, vertu presque oubliée dans l’appareil militaire malien depuis la chute du nord et le putsch du 22 mars. De plus, dans le cadre de négociations avec le MNLA, le sort des combattants radiés sera un atout de taille entre les mains de l’Etat  malien.
Tiékorobani
 SOURCE:  du   18 fév 2013.
http://www.maliweb.net/news/armee/2013/02/18/article,128600.html

Mon commentaire privée

Pour le bien de la mère patrie et de la Terre, le seul combat qui vaille est celui de la défense des Droits de l'Homme et du citoyen à l'origine de l'ONU. Il convient de répéter ce message tous les jours comme l'on égrène un je vous salue Marie. Trop de courants de pensées divergents cherchent à tirer la couverture à eux. En Tunisie même l'ex-président de la Ligue des Droits de l'Homme Tunisien. Devenu président après avoir été élu localement en revendiquant l'origine musulmane de la Tunisie, le docteur Monzef Marzouki fait alliance avec Ennahdha lequel envisage d'utiliser la fatwa comme source de droit constitutionnel. Comme quoi rien n'est acquis, même avec ceux qui se sont dévoués à la cause des droits de l'Homme et du Citoyen définis par la Charte du même nom.

Il est plus que temps de confirmer le caractère supérieur de ce texte fondateur des démocraties garant de la Paix entre les peuples et les hommes.

lire les résultats de ces déviances
http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=520&a=36348&temp=3&lang#com
http://www.romandie.com/news/n/_La_Tunisie_un_corridor_pour_les_armes_des_islamistes_au_Mali_40120120131831.asp?

mercredi 30 janvier 2013

En achetant Ogone plus de 6.5 son CA attendu en 2013 le fonds américain Summit Partners dirigé par Philippe Lazare, Ingenico espère concurrencer paypal

Je viens de subir une tentavie de pishing de mes coordonnées du compte paypal par des escrocs qui utilisaient leur logo en toute illégalité de manière vraiment bluffante (à rapprocher de l'escroquerie de Pacé près de Rennes du précédent article) :

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/ingenico-s-offre-un-concurrent-de-paypal-352243

Ingenico s’offre un concurrent de PayPal

A Pacé près de Rennes escroquerie de 14 millions d'euro via Israël


Faits divers mercredi 30 janvier 2013

Rennes. Au culot, les escrocs soutirent 14 millions d'euros à une entreprise

es voleurs, d’envergure internationale ont eu du culot, du sang-froid et une bonne connaissance des affaires. En un coup de téléphone, ils ont soutiré 14 millions d’euros à une entreprise proche de Rennes.
C’est pendant l’heure du déjeuner, voici une dizaine de jours, au moment où les bureaux sont presque vides, que le coup de fil a été passé à la société PBM Import à Pacé (près de Rennes).
L’entreprise est une filiale de la société anglaise Wolseley, le premier importateur de bois en Europe. Les achats de matériaux à l’étranger sont évidemment courants. Et ils se chiffrent en millions d’euros. En 2011, le négoce du bois a rapporté 11 millions de bénéfices à PBM Import.
Le comptable décroche le téléphone : au bout du fil, une personne se présente comme l’un des principaux dirigeants de la société. Il faut faire un virement de 14 millions d’euros, explique-t-il, pour acheter des matériaux. Il faut aller vite pour être sûr de conclure une bonne affaire.
Dispatché sur des comptes dans le monde entier
L’interlocuteur, très bien informé sur les habitudes d’achats de PBM Import, rassure l’employé. Un mail, portant effectivement le nom d’un des dirigeants, confirme l’ordre de virement. Le comptable reçoit le mail et pense avoir toutes les garanties. Il appelle la banque qui exécute sans difficulté le virement sur un compte à l’étranger.
Il ne se doute pas qu’en réalité, il vient de verser 14 millions d’euros à des escrocs d’envergure internationale.
PBM Import s’est rendu compte assez rapidement que le virement n’avait pas été commandé par la direction. Mais il était déjà trop tard. Quelques minutes après le transfert des fonds en Israël, l’argent a été dispatché sur plusieurs comptes dans le monde entier pour brouiller les pistes.
« Un gros loto »
L’entreprise a porté plainte au parquet de Rennes pour escroquerie. Une information judiciaire a été ouverte et la brigade financière de la police judiciaire de Rennes a été saisie des investigations. Les premiers éléments de l’enquête font apparaître que les escrocs, certes bien rencardés sur les habitudes de l’entreprise, n’ont pas bénéficié d’une complicité interne.
« Ces malfaiteurs de haut vol sont installés à l’étranger, témoigne un avocat qui veut rester anonyme. Ils se renseignent méticuleusement sur leur future victime et essaient dix, vingt ou trente fois. Ça finit par marcher et ça rapporte un gros loto. »
PBM Import confirme les malversations. « Mais ce sont des tiers extérieurs à l’entreprise qui ont tout organisé. Une enquête est en cours et nous ne voulons pas gêner le travail de la justice. »
Serge LE LUYER.
Il y a un an, la compagnie finistérienne Brittany Ferries avait été victime de la même escroquerie. Elle s’était fait soutirer près d’un million d’euros versés sur un compte en Israël.

lundi 28 janvier 2013

Planification des guerres mondiales

LU sur le blog qui traite du satanisme http://unaxe.wordpress.com/tag/satanisme/ en suivant un lien évoquant la position de la princesse de Croy, se disant elle-même descendante de Dracula, sur les dossiers de pédophilie. Plusieurs fois condamnée elle revient toujours dans la course en retournant la situation à son avantage contre ses détracteurs à tel point que l'animateur TV, Karl Zero (que je soupçonne de collusion avec les agitateurs royalistes) la présente sous son meilleur jour dans un reportage qu'il consacre à la question sans faire passer le message adverse qui incrimine la princesse. Preuve que le message est orienté, quand l'on voit le doigt accusateur  envers le téléspectateur en fin d'émission l'inquiétude ne peut que croître.

1871, les trois guerres mondiales étaient déjà planifiées


Albert Pike’s 1871 Plan For The Three World Wars

In 1871 Albert Pike envisioned three World Wars to be followed by an unparalleled economic disaster.   Pike’s plans have come to fruition, shockingly ‘on target’.  Who is Pike and perhaps more importantly who backed Pike?

Albert Pike’s letter to Mazzini, dated August 15, 1871:

  • The First World War must be brought about in order to permit the Illuminati to overthrow the power of the Czars in Russia and of making that country a fortress of atheistic Communism. The divergences caused by the “agentur” (agents) of the Illuminati between the British and Germanic Empires will be used to foment this war. At the end of the war, Communism will be built and used in order to destroy the other governments and in order to weaken the religions.”
  • The Second World War must be fomented by taking advantage of the differences between the Fascists and the political Zionists. This war must be brought about so that Nazism is destroyed and that the political Zionism be strong enough to institute a sovereign state of Israel in Palestine. During the Second World War, International Communism must become strong enough in order to balance Christendom, which would be then restrained and held in check until the time when we would need it for the final social cataclysm.”
  • The Third World War must be fomented by taking advantage of the differences caused by the “agentur” of the “Illuminati” between the political Zionists and the leaders of Islamic World. The war must be conducted in such a way that Islam (the Moslem Arabic World) and political Zionism (the State of Israel) mutually destroy each other. Meanwhile the other nations, once more divided on this issue will be constrained to fight to the point of complete physical, moral, spiritual and economical exhaustion…We shall unleash the Nihilists and the atheists, and we shall provoke a formidable social cataclysm which in all its horror will show clearly to the nations the effect of absolute atheism, origin of savagery and of the most bloody turmoil. Then everywhere, the citizens, obliged to defend themselves against the world minority of revolutionaries, will exterminate those destroyers of civilization, and the multitude, disillusioned with Christianity, whose deistic spirits will from that moment be without compass or direction, anxious for an ideal, but without knowing where to render its adoration, will receive the true light through the universal manifestation of the pure doctrine of Lucifer, brought finally out in the public view. This manifestation will result from the general reactionary movement which will follow the destruction of Christianity and atheism, both conquered and exterminated at the same time.”
Source : http://www.libertyforlife.com/nwo/albert_pike.htm

 La création de l'Etat d'Israël et l'accord de Quincy pact renforce l'idée que ce plan pourrait ne pas être qu'une vision de l'esprit complottiste. 

mercredi 16 janvier 2013

Le TPI lance une contre-enquête au Mali

Mali : la CPI ouvre une enquête sur des crimes de guerre présumés

Mise à jour le mercredi 16 janvier 2013 à 12 h 39 HNE
  |  Radio-Canada avec Agence France-Presse

Groupe islamiste malien Groupe islamiste malien  Photo :  AFP/Romaric Hien
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête, mercredi, sur des allégations de crimes de guerre perpétrés au Mali depuis janvier 2012.
« Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d'actes d'une extrême violence à tous les stades du conflit », a déclaré la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, dans un communiqué. « Je suis parvenue à la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome. »
Le Statut de Rome est le traité fondateur de la CPI.
Le site Internet du quotidien Le Monde relate des témoignages d'exécutions sommaires perpétrées par des soldats de l'armée malienne. Des exécutions auraient été menées dans la ville de Mopti, une ville de 100 000 habitants située dans la région de Koona, au centre du pays.
Des soldats de l'armée malienne s'emploieraient à extirper des collaborateurs des combattants islamistes afin de les exécuter.
Par ailleurs, les combattants islamistes utiliseraient des civils comme boucliers humains à Diabali, près de la frontière mauritanienne, au nord de Bamako. Les combattants islamistes « ont deux stratégies : les populations comme boucliers et des enfants soldats comme combattants », a déclaré un responsable militaire sous couvert de l'anonymat.
La présence d'enfants soldats au sein des milices islamistes est confirmée par l'organisme Human Rights Watch (HRW). Des témoins joints par HRW « ont décrit avoir vu de nombreux enfants, certains à peine âgés de 12 ans, prendre part activement aux combats ».
« Les témoins ont également indiqué que des enfants géraient des points de contrôle dans des zones touchées par les bombardements aériens menés par la France ou près des zones de combat actif », affirme l'ONG.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/01/16/002-mali-cpi-crimes-guerre.shtml

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 Mali: la CPI ouvre une enquête
Dernière mise à jour: 16 janvier, 2013 - 19:30 GMT

Le procureur de la Cour pénale internationale a ouvert une enquête mercredi sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 pendant le conflit au Mali, a annoncé le bureau du procureur.
"Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d'actes d'une extrême violence à tous les stades du conflit", a déclaré le procureur de la Cour, Fatou Bensouda, dans un communiqué.
Le procureur affirme être parvenue à la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome", le traité fondateur de la CPI.
Le Mali est le théâtre d'une rébellion armée depuis un an, à la suite de l'attaque le 17 janvier 2012 de la base militaire de Ménaka dans la région de Gao, par des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), souligne le bureau du procureur.
Rapidement ralliés par les groupes islamistes Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, ils avaient profité d'un coup d'Etat, le 22 mars à Bamako pour contrôler le Nord du Mali.
Le MNLA a ensuite été évincé par les islamistes, qui ont commis lapidations et mutilations en vertu de leur interprétation ultra-rigoriste de la charia.
Mme Bensouda estime qu'il existe une base raisonnable pour croire que des meurtres, des mutilations, des exécutions sommaires, des pillages et des viols, constitutifs de crimes de guerre, ont été commis sur le territoire malien depuis janvier 2012.
Le bureau du procureur affirme également disposer d'informations sur les personnes qui seraient responsables de ces crimes.
Pour l'ONG Human Rights Watch (HRW), cette décision "envoie un message important à tous les acteurs du conflit, dont les rebelles séparatistes, les combattants islamistes, les soldats du gouvernement et les troupes étrangères que des abus de droits de l'homme ne resteront pas impunis", a déclaré Corinne Dufka, spécialiste de l'Afrique de l'ouest pour HRW.
Amnesty International souligne quant à lui qu'il est "crucial que la CPI examine l'entièreté des crimes présumés commis à travers le pays, notamment ceux perpétrés par les forces de sécurité maliennes", a déclaré Paule Rigaud, directrice du programme Afrique d'Amnesty.
Selon le bureau du procureur, le nombre de meurtres a atteint son plus haut niveau en janvier 2012 avec l'exécution présumée de 70 à 153 détenus.
Des pillages et jusqu'à 90 cas de viols ou de tentatives de viol ont été signalés fin mars, début avril "quand les groupes armés ont pris le contrôle du Nord", selon ce rapport.
Le Mali, qui avait ratifié le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, dès août 2000, avait déféré à la Cour la situation sur son territoire "depuis le mois de janvier 2012" .
C'est le cinquième pays africain, après l'Ouganda, la République démocratique du Congo, la Centrafrique et la Côte d'Ivoire à demander à la CPI d'enquêter sur des crimes commis sur son territoire.
 http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2013/01/130116_mali_cpi.shtml

mardi 15 janvier 2013

Problème des fonds européens


10 Janvier 2013

Qui profite du gâteau européen



Union. Premier budget européen, les aides dites “de cohésion”, pour développer les régions pauvres, sont à l’origine de fraudes, de gaspillages et d’aberrations. Des milliards d’euros sont concernés. Qui fera le ménage ?
Un tiers du budget commun des Vingt-Sept est consacré aux fameux fonds censés permettre aux régions les plus pauvres de rattraper, à terme, leur retard par rapport aux plus riches. C’est aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Union européenne. Cette politique de cohésion coûte environ 50 milliards d’euros par an.
Accompagnant l’élargissement progressif de l’Union à d’autres pays, les sommes allouées à cette solidarité entre les États membres n’ont cessé de croître. Elles représentaient 347 milliards d’euros pour la période 2007-2013, sur un budget total de 976 milliards. Lors de l’adoption définitive, en mai 2006, de l’actuel cadre financier pluriannuel de l’Union, les dépenses relatives au développement régional ont ainsi dépassé, pour la première fois, celles dévolues à la politique agricole commune (290 milliards), socle fondateur de l’Union européenne.
Ces aides dites “de cohésion” sont versées dans trois enveloppes distinctes : le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds social européen (FSE) et le Fonds de cohésion. Par confusion, ces instruments financiers sont souvent qualifiés de “fonds structurels”. En réalité, seuls les deux premiers sont officiellement des fonds structurels pour Bruxelles.
Bien que ne relevant pas de la politique de cohésion, deux autres enveloppes budgétaires sont “assimilées” à des fonds structurels : le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et le Fonds européen pour la pêche (FEP). Pour ajouter encore à la complexité de cette architecture budgétaire, il existe aussi depuis 1957 un Fonds européen de développement (FED). Destiné principalement à l’Afrique subsaharienne, il n’a rien à voir avec la politique de cohésion de l’Union.
Créé en 1973 au moment de l’entrée du Danemark, de l’Irlande et du Royaume-Uni, le FEDER a pour but de corriger les déséquilibres régionaux entre les 271 régions que compte l’Europe des Vingt-Sept. Il permet notamment de financer la construction des autoroutes et de développer les grosses infrastructures liées au transport. On trouve plusieurs niveaux d’aide. Celui dit de la convergence bénéficie aux 100 régions les plus pauvres – celles où le produit intérieur brut par habitant équivaut à moins de 75 % de la moyenne européenne. Cela représente près de 170 millions d’habitants, vivant principalement dans les nouveaux États membres d’Europe centrale et orientale, intégrés entre 2004 et 2007, mais aussi en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Italie du Sud. Les quelque 170 autres régions touchent de l’argent aunomde la compétitivité et de l’emploi.
Né en 1957, en même temps que le traité de Rome, le Fonds social européen a pour objectif principal de combattre le chômage en favorisant l’emploi et les entreprises. Apparu en 1994, le Fonds de cohésion est réservé aux États membres dont le produit national brut par habitant est inférieur à 90 % de la moyenne communautaire. Ils sont quinze dans ce cas : la Bulgarie, Chypre, l’Espagne, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Ce fonds peut financer jusqu’à 85 % de vastes projets consacrés à l’environnement ou aux infrastructures de transport.
En 2011, cette politique de cohésion s’élevait à 43 milliards d’euros (35 pour les deux fonds structurels et 8 pour le Fonds de cohésion). La Pologne est la grande gagnante dans la répartition des aides versées au nom de la politique de cohésion (67 milliards pour la période 2007-2013). Elle est devenue le premier bénéficiaire des fonds structurels (7 milliards par an), devant l’Espagne (4,5), l’Allemagne (3,4), le Portugal (2,9) et la Hongrie (2,8), la première également pour le Fonds de cohésion, devant l’Espagne, la Hongrie et la Grèce.
Les “amis de la cohésion” contre les “amis du mieux dépenser”
Lors du sommet européen des 22 et 23 novembre 2012 consacré au budget 2014-2020, aucun accord n’a été trouvé entre les Vingt-Sept, alors que se profile l’intégration de la Croatie, qui sera effective en juillet prochain. Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, avait demandé de réduire de 29 milliards d’euros les crédits destinés à la politique de cohésion, une coupe largement plus importante que le coup de rabot de 10 milliards proposé par la Commission de Bruxelles. Van Rompuy a été désavoué par les “amis de la cohésion”, qui refusent toute réduction. Ce groupe de quinze pays, dirigé par la Pologne, comprend les douze derniers entrants (sauf Chypre), plus la Croatie, la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Aucun n’a envie d’abandonner la manne européenne promise pour la période 2014-2020.
« En France, les délocalisations laissent des milliers de personnes au chômage ; en Roumanie, nos médecins partent à l’Ouest pour obtenir de meilleurs salaires, plaide Leonard Orban, alors ministre roumain chargé des fonds européens. Seul un rapprochement de nos niveaux économiques pourra limiter ces phénomènes. » Le groupe des “amis de la cohésion” estime que l’argent dépensé peut aussi profiter aux États riches. La Pologne a ainsi produit une étude indiquant que chaque euro dépensé par les quinze pays contributeurs nets de l’Union leur rapporterait « 61 centimes d’exportations supplémentaires à destination de ces pays ».
Herman Van Rompuy est pris entre deux feux. Il doit aussi composer avec un autre groupe de pression, les “amis du mieux dépenser”, emmené par le premier ministre anglais David Cameron (lire notre article page 39).
L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande sont au côté des Britanniques dans cette équipe de la rigueur. Partisans d’une réduction drastique du budget européen, ils veulent durcir l’octroi des fonds et proposent de les conditionner à la réduction des déficits. Ils veulent les dépenser de manière plus ciblée et contrôler davantage leur utilisation.
« Nous ne pouvons pas laisser planer le doute quant à notre engagement à tourner la page de cette époque où les fonds structurels étaient parfois considérés simplement comme un droit à la dépense », a prévenu José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, lors d’une réunion tenue le 5 octobre à Bratislava par les “amis de la cohésion”. Deux mois plus tard, ces “amis” subissaient un nouveau revers dans un rapport très sévère du Parlement européen publié le 3 décembre sur l’utilisation des fonds européens, incluant ceux liés à l’agriculture.
Ce rapport montre que pas moins de 13 600 irrégularités ont été constatées en 2010. Montant estimé du préjudice : 2 milliards d’euros. « La situation empire et cela devrait tous nous alarmer », expliquait l’eurodéputée allemande Barbara Weiler, auteur de cette étude mettant aussi en évidence le poids du crime organisé – les mafias calabraise et sicilienne – dans les détournements de fonds pour blanchir de l’argent sale : 600 millions d’euros pour 2010.
La Mafia aurait ainsi réussi à infiltrer, au fil des ans, les services administratifs européens. Quand ils n’appartiennent pas au milieu, des fonctionnaires chargés des fonds européens seraient “intimidés” pour “fermer les yeux” sur la destination finale de l’argent de Bruxelles.
« La Ndrangheta est bien implantée en Calabre et l’on peut estimer que 20 % des fonds européens attribués à cette région tombent entre les mains de la Mafia, affirmait en avril 2012 l’ancien magistrat italien anticorruption Mario Vaudano dans un entretien au site spécialisé Euractiv.fr. Dans pareille situation, on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux suspendre l’allocation des fonds européens tant que l’administration n’est pas complètement assainie. » Un rapport de la Commission de 2011 montrait que les États qui ont signalé à l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) le plus de “malveillance” concernant les fonds de cohésion étaient la Pologne, l’Allemagne et l’Italie.
Les enquêtes de la Cour des comptes européenne sur l’efficacité de ces aides sont sévères. Elles fournissent de solides arguments aux “amis du mieux dépenser”. Un audit récent mené sur les FEDER et le Fonds de cohésion montre que sur 180 paiements contrôlés en 2011, 107 comportaient des erreurs ! En avril dernier, cette Cour remettait un rapport spécial sur les 27 projets portuaires financés via les fonds decohésion : les magistrats établissaient que 11 seulement des projets étaient “efficaces”. « Il faut dépenser l’argent européen plus efficacement et de manière mieux ciblée en cette période où les budgets nationaux sont sous pression », prévenait alors Vítor Caldeira, le président de la Cour des comptes européenne.
Le plus gros scandale réside probablement dans l’absence d’utilisation de ces fonds, faute de projets conformes aux normes européennes. Il faut compter dix-huit mois en général pour monter un dossier mais la plupart des administrations sont dénuées de personnel compétent et victimes de leur bureaucratie. Résultat, le taux d’absorption moyen des fonds structurels et de cohésion pour la période 2007-2013 n’est que de 45 % ! La palme de l’impuissance administrative et budgétaire revient à la Roumanie : en six ans, elle a dépensé moins de 10 % de ses 20 milliards de fonds.