dimanche 18 mars 2012

Canjuers et Draguignan : premières visites d’Alain Juppé dans les forces

Mise à jour : 16/12/2010 19:18 - Auteur : Tania Sotty

Le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, a pu observer, dans le camp de Canjuers, les conditions de préparation des soldats pour l’Afghanistan. Il a également assisté à des démonstrations du matériel de l’armée de terre. Son déplacement s’est poursuivi sur le thème de la réforme, à Draguignan, où deux écoles militaires ont été regroupées.

Un mois après son entrée en fonctions, le ministre d’Etat Alain Juppé, ministre de la Défense et des Anciens combattants s’est rendu dans le Var pour effectuer son premier déplacement au sein des forces. Première étape de la visite du ministre : le camp de l’armée de terre de Canjuers, le plus grand camp militaire d’Europe occidentale. Il est notamment utilisé pour la préparation opérationnelle des unités qui doivent être déployées en Afghanistan.


Accompagné par le général Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de terre (Cemat) le ministre d’Etat s’est fait présenté le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI), puis a assisté à une démonstration de tirs d’artillerie avec le système Caesar, puis de chars Leclerc, de VBCI et d’hélicoptère de combat Tigre.

« L’essentiel pour moi était de découvrir les matériels qui sont désormais opérationnels et de voir comment était assurée la préparation opérationnelle des soldats qui vont ensuite rejoindre leur affectation en Afghanistan. J’ai été très intéressé par ce que j’ai vu, par l’articulation sur ces parcours de tirs, ces parcours de manœuvre à la fois des chars Leclerc, des VBCI. Mais également des hélicoptères Tigre dans le cadre de cet exercice », a ensuite expliqué Alain Juppé.

A propos du VBCI, il a précisé que « ce nouveau véhicule blindé, qui est en dotation dans nos unités en Afghanistan, satisfait par sa mobilité, sa rapidité, sa souplesse opérationnelle. Ils correspondent aux besoins de nos armées et nous donnent un équipement d’excellent niveau. Et nos alliés en Afghanistan ont pu en apprécier les qualités ».

Concernant la stratégie de la France en Afghanistan, arrêtée en novembre lors du sommet de l’OTAN à Lisbonne, le ministre a déclaré « qu’elle consiste à sécuriser les territoires où nous sommes et ensuite de passer le relais aux forces afghanes que nous formons. Au fur et à mesure que ce transfert sera possible, il sera opéré avec un horizon fixé à 2014 ».

« Pour ce qui concerne notre propre dispositif, c’est dans le courant de l’année 2011 qu’en Surobi, nous allons procéder à ce transfert. Cela ne veut pas dire que nous allons nous retirer. Cela veut dire que nous allons nous redéployer sur le reste de la Kapisa pour continuer notre travail en liaison avec nos alliés. »

Le camp de Canjuers s’étend sur 35 000 hectares et couvre 6% de la superficie du Var. En 2010, plus de 24 000 soldats y ont été formés.

Après Canjuers, le ministre d’Etat a rendu visite aux Ecoles militaires de Draguignan (EMD). Créées en août 2010, les EMD regroupent sur le même site les écoles d’infanterie et d’artillerie. La première de ces deux écoles ayant quitté son site de Montpellier pour rejoindre la seconde. Une mutualisation effectuée dans le cadre de la modernisation de la Défense.

« La finalité ultime de tous nos efforts, la raison d’être de toutes nos réformes, c’est de vous permettre d’être toujours mieux protégés, équipés et entraînés pour accomplir votre métier de soldats », a rappelé le ministre devant l’ensemble du personnel des EMD.

Les écoles militaires de Draguignan accueillent et forment près de 3 500 stagiaires/an (militaires du rang, sous-officiers ou officiers) venus se perfectionner dans leur arme, ainsi que des étrangers d’Afrique, d’Asie, du Proche et du Moyen Orient.


sa création a été décidée à la fin des années 60. Début 1970 le centre se structure jusqu'en 1982 date d'achèvement du projet inauguré par Michel Debré document INA http://www.ina.fr/fresques/reperes-mediterraneens/fiche-media/Repmed00384?video=Repmed00384

mercredi 7 mars 2012

Budget de l'armée

Défense : une période faste s'achève

De 2007 à 2012, les dépenses en matériels militaires ont atteint 16,4 milliards d'euros par an en moyenne. En contrepartie, les armées ont fermé des bases et supprimé 37.000 emplois.

L'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grande-Bretagne… Les uns après les autres, les pays européens décident de couper dans leur budget de défense. La France n'y échappera pas, estiment les industriels de l'armement, tout comme les militaires. Et cela, quel que soit le verdict des urnes en mai prochain. Au mieux, il y aura des décalages dans le temps de programmes. Au pire, la défense deviendra la grande variable d'ajustement.

La période faste - celle des années 2007 à 2012 - est bel et bien révolue. À peine élu, Nicolas Sarkozy avait fait du rééquipement des armées françaises une priorité. «Les dépenses d'équipement ont atteint 16,4 milliards d'euros par an en moyenne lors de ce quinquennat avec un pic à 18,2 milliards en 2009. Elles n'étaient que de 15 milliards par an de 2002 à 2007 et de 13 milliards sous le gouvernement Jospin», souligne-t-on dans l'entourage de Gérard Longuet, ministre de la Défense. Les armées ont peu souffert du serrage de vis budgétaire entamé en 2010. Leur budget n'a été amputé que de 1,5 milliard d'euros sur la période 2011-2013.

La marine, les fantassins et les aviateurs ont été rééquipés. Pêle-mêle, nouveaux navires porte-hélicoptères, véhicules blindés de combat et d'infanterie (VBCI), tenues high-tech Felin, chasseurs Rafale, hélicoptères de combat Tigre, etc. En outre, Paris a joué un rôle clef dans la remise sur les rails de l'Airbus de transport militaire A 400M. La dissuasion, le renseignement ainsi que la recherche et développement (700 millions par an) ont été sanctuarisés. Tous les besoins des armées n'ont pas été comblés pour autant, notamment dans les avions ravitailleurs.

Recettes exceptionnelles
La défense a financé elle-même en partie ce programme de modernisation. Elle a bénéficié de recettes exceptionnelles tirées de la vente de son patrimoine immobilier et de fréquences hertziennes pour plus de 3 milliards d'euros.

Surtout, les armées se sont engagées à supprimer, entre 2008 et 2015, 54.000 postes militaires et civils sur un total de 320.000. De quoi dégager 1,5 milliard d'euros d'économie par an en vitesse de croisière. «Nous aurons supprimé plus de 37.000 emplois d'ici à fin 2012», souligne-t-on à l'Hôtel de Brienne. Un vrai défi car le turnover est énorme au sein des armées: 23.000 personnes les quittent et autant y entrent chaque année.

Parallèlement, le ministère a lancé la réforme de la carte militaire qui se traduira par la fermeture de 82 unités militaires dont 20 régiments, 11 bases aériennes et une base aéronavale. Ainsi, l'été dernier, le régiment de parachutistes de Dieuze (Moselle) a été transféré à Bordeaux afin de «consolider le pôle territorial des forces spéciales». De même, la base aéronavale de Nîmes a été déménagée à Lorient.

Aujourd'hui, les deux tiers de l'objectif de restructuration sont atteints. Les militaires ont montré l'exemple en matière de réforme de l'État. Cela, sans que leur professionnalisme soit affecté comme en témoignent les opérations menées en Afghanistan et en Libye.

«Tous nos régiments d'infanterie sont passés en Afghanistan, nos militaires n'ont jamais été aussi affûtés. En Libye, nous avons codirigé l'opération Harmattan», insiste-t-on au ministère de la Défense.

dimanche 4 mars 2012

Congo: Au moins 200 morts dans une série d'explosions à Brazzaville


Un nuage de fumée le 4 mars 2012 au dessus de Brazzaville suite à l'explosion d'un dépôt de munitions —Marc Hofer afp.com

CONGO - Les explosions ont eu lieu dans un dépôt de munitions...
Le bilan des explosions qui ont secoué dimanche Brazzaville s'élève à environ 200 morts, selon des sources hospitalières citées par un responsable de la présidence congolaise. «Selon des sources à l'hôpital central, on parle d'environ 200 morts et de nombreux blessés», a déclaré Betu Bangana, chef du protocole de la présidence.

D'après les responsables congolais, les explosions ont été provoquées par un incendie dans le dépôt de munitions de la caserne du régiment blindé du quartier Mpila, située au bord du fleuve Congo.

Trois énormes explosions
«Des habitants sont encore (prisonniers) dans leurs maisons. Ils disent que tout le quartier de Mpila a été détruit», a précisé Betu Bangana. Il y aurait plusieurs centaines de blessés.

Le ministre congolais de la Défense, Charles Zacharie Bowao, a démenti les rumeurs de tentative de coup d'Etat ou de mutinerie, et déclaré à la radio d'Etat que les explosions ont été provoquées par un incendie accidentel. Selon les témoignages recueillis par les médias, trois énormes explosions ont secoué la capitale de la République du Congo. Un énorme panache de fumée s'est élevé au-dessus de Brazzaville.

Scènes de panique
Les forces de sécurité ont établi un cordon de sécurité autour du quartier dévasté, que les habitants tentent de fuir. «J'ai vu un homme transporté à l'hôpital avec les intestins à l'air. Il avait été touché par un éclat», a raconté un témoin.

La télévision congolaise diffuse des images de scènes de panique et de blessés affluant dans les hôpitaux, où les médecins sélectionnent les blessés les plus graves pour les opérer immédiatement. La panique a également gagné Kinshasa, de l'autre côté du fleuve Congo, large à cet endroit de 700 mètres.

Un habitant de la capitale de la République démocratique du Congo a raconté qu'une fenêtre de son domicile avait été soufflée par la puissance des déflagrations.

jeudi 1 mars 2012

Egypte: deux Chinois brièvement enlevés au Caire par des hommes armés

bizarrement hier j'achetais des produits d'importation chinois, et aujourd'hui...


Deux Chinois enlevés jeudi au Caire par des hommes armés réclamant une rançon ont été libérés au bout de quelques heures, a indiqué à l'AFP un responsable de l'ambassade de Chine, un incident qui illustre la montée de l'insécurité en Egypte depuis la révolte de l'an dernier.

"Ils sont libres", a affirmé le porte-parole de l'ambassade, Lu Jingchun, sans préciser les conditions de cette libération.

Un autre responsable de l'ambassade avait auparavant indiqué à l'AFP que deux travailleurs chinois avaient été enlevés par des hommes armés jeudi matin au Caire.

"Ils veulent de l'argent", avait-il affirmé, ajoutant que les deux Chinois travaillaient dans une usine de fabrication de matériaux de construction, principalement de marbre.

D'après l'agence chinoise Xin Hua, ils ont été enlevés dans le quartier de Maadi, dans la banlieue sud du Caire, alors qu'ils quittaient leur lieu de résidence pour leur travail.

Cité par l'agence, Chen Jiannan, le vice-président de l'Association du peuple chinois en Egypte, a indiqué que la rançon exigée était de 500.000 livres égyptiennes (plus de 60.000 euros).

D'après une source de sécurité, c'est la première fois que des étrangers sont enlevés dans la capitale pour de l'argent.


Récemment, plusieurs étrangers ont été brièvement retenus en otage dans la péninsule du Sinaï par des Bédouins réclamant la libération de proches emprisonnés.

Vingt-cinq Chinois travaillant dans une usine de ciment ont ainsi été enlevés le 31 janvier par des Bédouins exigeant que cinq de leurs détenus, arrêtés en lien avec des attentats dans la péninsule entre 2004 et 2006, soient relâchés. Les Chinois avaient été libérés après plusieurs heures de détention.

Depuis la révolte qui a renversé le président Hosni Moubarak en février 2011, l'Egypte est le théâtre de violences sporadiques, parfois meurtrières, doublées d'une augmentation des crimes.