mercredi 30 janvier 2013

En achetant Ogone plus de 6.5 son CA attendu en 2013 le fonds américain Summit Partners dirigé par Philippe Lazare, Ingenico espère concurrencer paypal

Je viens de subir une tentavie de pishing de mes coordonnées du compte paypal par des escrocs qui utilisaient leur logo en toute illégalité de manière vraiment bluffante (à rapprocher de l'escroquerie de Pacé près de Rennes du précédent article) :

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/ingenico-s-offre-un-concurrent-de-paypal-352243

Ingenico s’offre un concurrent de PayPal

A Pacé près de Rennes escroquerie de 14 millions d'euro via Israël


Faits divers mercredi 30 janvier 2013

Rennes. Au culot, les escrocs soutirent 14 millions d'euros à une entreprise

es voleurs, d’envergure internationale ont eu du culot, du sang-froid et une bonne connaissance des affaires. En un coup de téléphone, ils ont soutiré 14 millions d’euros à une entreprise proche de Rennes.
C’est pendant l’heure du déjeuner, voici une dizaine de jours, au moment où les bureaux sont presque vides, que le coup de fil a été passé à la société PBM Import à Pacé (près de Rennes).
L’entreprise est une filiale de la société anglaise Wolseley, le premier importateur de bois en Europe. Les achats de matériaux à l’étranger sont évidemment courants. Et ils se chiffrent en millions d’euros. En 2011, le négoce du bois a rapporté 11 millions de bénéfices à PBM Import.
Le comptable décroche le téléphone : au bout du fil, une personne se présente comme l’un des principaux dirigeants de la société. Il faut faire un virement de 14 millions d’euros, explique-t-il, pour acheter des matériaux. Il faut aller vite pour être sûr de conclure une bonne affaire.
Dispatché sur des comptes dans le monde entier
L’interlocuteur, très bien informé sur les habitudes d’achats de PBM Import, rassure l’employé. Un mail, portant effectivement le nom d’un des dirigeants, confirme l’ordre de virement. Le comptable reçoit le mail et pense avoir toutes les garanties. Il appelle la banque qui exécute sans difficulté le virement sur un compte à l’étranger.
Il ne se doute pas qu’en réalité, il vient de verser 14 millions d’euros à des escrocs d’envergure internationale.
PBM Import s’est rendu compte assez rapidement que le virement n’avait pas été commandé par la direction. Mais il était déjà trop tard. Quelques minutes après le transfert des fonds en Israël, l’argent a été dispatché sur plusieurs comptes dans le monde entier pour brouiller les pistes.
« Un gros loto »
L’entreprise a porté plainte au parquet de Rennes pour escroquerie. Une information judiciaire a été ouverte et la brigade financière de la police judiciaire de Rennes a été saisie des investigations. Les premiers éléments de l’enquête font apparaître que les escrocs, certes bien rencardés sur les habitudes de l’entreprise, n’ont pas bénéficié d’une complicité interne.
« Ces malfaiteurs de haut vol sont installés à l’étranger, témoigne un avocat qui veut rester anonyme. Ils se renseignent méticuleusement sur leur future victime et essaient dix, vingt ou trente fois. Ça finit par marcher et ça rapporte un gros loto. »
PBM Import confirme les malversations. « Mais ce sont des tiers extérieurs à l’entreprise qui ont tout organisé. Une enquête est en cours et nous ne voulons pas gêner le travail de la justice. »
Serge LE LUYER.
Il y a un an, la compagnie finistérienne Brittany Ferries avait été victime de la même escroquerie. Elle s’était fait soutirer près d’un million d’euros versés sur un compte en Israël.

lundi 28 janvier 2013

Planification des guerres mondiales

LU sur le blog qui traite du satanisme http://unaxe.wordpress.com/tag/satanisme/ en suivant un lien évoquant la position de la princesse de Croy, se disant elle-même descendante de Dracula, sur les dossiers de pédophilie. Plusieurs fois condamnée elle revient toujours dans la course en retournant la situation à son avantage contre ses détracteurs à tel point que l'animateur TV, Karl Zero (que je soupçonne de collusion avec les agitateurs royalistes) la présente sous son meilleur jour dans un reportage qu'il consacre à la question sans faire passer le message adverse qui incrimine la princesse. Preuve que le message est orienté, quand l'on voit le doigt accusateur  envers le téléspectateur en fin d'émission l'inquiétude ne peut que croître.

1871, les trois guerres mondiales étaient déjà planifiées


Albert Pike’s 1871 Plan For The Three World Wars

In 1871 Albert Pike envisioned three World Wars to be followed by an unparalleled economic disaster.   Pike’s plans have come to fruition, shockingly ‘on target’.  Who is Pike and perhaps more importantly who backed Pike?

Albert Pike’s letter to Mazzini, dated August 15, 1871:

  • The First World War must be brought about in order to permit the Illuminati to overthrow the power of the Czars in Russia and of making that country a fortress of atheistic Communism. The divergences caused by the “agentur” (agents) of the Illuminati between the British and Germanic Empires will be used to foment this war. At the end of the war, Communism will be built and used in order to destroy the other governments and in order to weaken the religions.”
  • The Second World War must be fomented by taking advantage of the differences between the Fascists and the political Zionists. This war must be brought about so that Nazism is destroyed and that the political Zionism be strong enough to institute a sovereign state of Israel in Palestine. During the Second World War, International Communism must become strong enough in order to balance Christendom, which would be then restrained and held in check until the time when we would need it for the final social cataclysm.”
  • The Third World War must be fomented by taking advantage of the differences caused by the “agentur” of the “Illuminati” between the political Zionists and the leaders of Islamic World. The war must be conducted in such a way that Islam (the Moslem Arabic World) and political Zionism (the State of Israel) mutually destroy each other. Meanwhile the other nations, once more divided on this issue will be constrained to fight to the point of complete physical, moral, spiritual and economical exhaustion…We shall unleash the Nihilists and the atheists, and we shall provoke a formidable social cataclysm which in all its horror will show clearly to the nations the effect of absolute atheism, origin of savagery and of the most bloody turmoil. Then everywhere, the citizens, obliged to defend themselves against the world minority of revolutionaries, will exterminate those destroyers of civilization, and the multitude, disillusioned with Christianity, whose deistic spirits will from that moment be without compass or direction, anxious for an ideal, but without knowing where to render its adoration, will receive the true light through the universal manifestation of the pure doctrine of Lucifer, brought finally out in the public view. This manifestation will result from the general reactionary movement which will follow the destruction of Christianity and atheism, both conquered and exterminated at the same time.”
Source : http://www.libertyforlife.com/nwo/albert_pike.htm

 La création de l'Etat d'Israël et l'accord de Quincy pact renforce l'idée que ce plan pourrait ne pas être qu'une vision de l'esprit complottiste. 

mercredi 16 janvier 2013

Le TPI lance une contre-enquête au Mali

Mali : la CPI ouvre une enquête sur des crimes de guerre présumés

Mise à jour le mercredi 16 janvier 2013 à 12 h 39 HNE
  |  Radio-Canada avec Agence France-Presse

Groupe islamiste malien Groupe islamiste malien  Photo :  AFP/Romaric Hien
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête, mercredi, sur des allégations de crimes de guerre perpétrés au Mali depuis janvier 2012.
« Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d'actes d'une extrême violence à tous les stades du conflit », a déclaré la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, dans un communiqué. « Je suis parvenue à la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome. »
Le Statut de Rome est le traité fondateur de la CPI.
Le site Internet du quotidien Le Monde relate des témoignages d'exécutions sommaires perpétrées par des soldats de l'armée malienne. Des exécutions auraient été menées dans la ville de Mopti, une ville de 100 000 habitants située dans la région de Koona, au centre du pays.
Des soldats de l'armée malienne s'emploieraient à extirper des collaborateurs des combattants islamistes afin de les exécuter.
Par ailleurs, les combattants islamistes utiliseraient des civils comme boucliers humains à Diabali, près de la frontière mauritanienne, au nord de Bamako. Les combattants islamistes « ont deux stratégies : les populations comme boucliers et des enfants soldats comme combattants », a déclaré un responsable militaire sous couvert de l'anonymat.
La présence d'enfants soldats au sein des milices islamistes est confirmée par l'organisme Human Rights Watch (HRW). Des témoins joints par HRW « ont décrit avoir vu de nombreux enfants, certains à peine âgés de 12 ans, prendre part activement aux combats ».
« Les témoins ont également indiqué que des enfants géraient des points de contrôle dans des zones touchées par les bombardements aériens menés par la France ou près des zones de combat actif », affirme l'ONG.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/01/16/002-mali-cpi-crimes-guerre.shtml

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 Mali: la CPI ouvre une enquête
Dernière mise à jour: 16 janvier, 2013 - 19:30 GMT

Le procureur de la Cour pénale internationale a ouvert une enquête mercredi sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 pendant le conflit au Mali, a annoncé le bureau du procureur.
"Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d'actes d'une extrême violence à tous les stades du conflit", a déclaré le procureur de la Cour, Fatou Bensouda, dans un communiqué.
Le procureur affirme être parvenue à la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome", le traité fondateur de la CPI.
Le Mali est le théâtre d'une rébellion armée depuis un an, à la suite de l'attaque le 17 janvier 2012 de la base militaire de Ménaka dans la région de Gao, par des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), souligne le bureau du procureur.
Rapidement ralliés par les groupes islamistes Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, ils avaient profité d'un coup d'Etat, le 22 mars à Bamako pour contrôler le Nord du Mali.
Le MNLA a ensuite été évincé par les islamistes, qui ont commis lapidations et mutilations en vertu de leur interprétation ultra-rigoriste de la charia.
Mme Bensouda estime qu'il existe une base raisonnable pour croire que des meurtres, des mutilations, des exécutions sommaires, des pillages et des viols, constitutifs de crimes de guerre, ont été commis sur le territoire malien depuis janvier 2012.
Le bureau du procureur affirme également disposer d'informations sur les personnes qui seraient responsables de ces crimes.
Pour l'ONG Human Rights Watch (HRW), cette décision "envoie un message important à tous les acteurs du conflit, dont les rebelles séparatistes, les combattants islamistes, les soldats du gouvernement et les troupes étrangères que des abus de droits de l'homme ne resteront pas impunis", a déclaré Corinne Dufka, spécialiste de l'Afrique de l'ouest pour HRW.
Amnesty International souligne quant à lui qu'il est "crucial que la CPI examine l'entièreté des crimes présumés commis à travers le pays, notamment ceux perpétrés par les forces de sécurité maliennes", a déclaré Paule Rigaud, directrice du programme Afrique d'Amnesty.
Selon le bureau du procureur, le nombre de meurtres a atteint son plus haut niveau en janvier 2012 avec l'exécution présumée de 70 à 153 détenus.
Des pillages et jusqu'à 90 cas de viols ou de tentatives de viol ont été signalés fin mars, début avril "quand les groupes armés ont pris le contrôle du Nord", selon ce rapport.
Le Mali, qui avait ratifié le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, dès août 2000, avait déféré à la Cour la situation sur son territoire "depuis le mois de janvier 2012" .
C'est le cinquième pays africain, après l'Ouganda, la République démocratique du Congo, la Centrafrique et la Côte d'Ivoire à demander à la CPI d'enquêter sur des crimes commis sur son territoire.
 http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2013/01/130116_mali_cpi.shtml

mardi 15 janvier 2013

Problème des fonds européens


10 Janvier 2013

Qui profite du gâteau européen



Union. Premier budget européen, les aides dites “de cohésion”, pour développer les régions pauvres, sont à l’origine de fraudes, de gaspillages et d’aberrations. Des milliards d’euros sont concernés. Qui fera le ménage ?
Un tiers du budget commun des Vingt-Sept est consacré aux fameux fonds censés permettre aux régions les plus pauvres de rattraper, à terme, leur retard par rapport aux plus riches. C’est aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Union européenne. Cette politique de cohésion coûte environ 50 milliards d’euros par an.
Accompagnant l’élargissement progressif de l’Union à d’autres pays, les sommes allouées à cette solidarité entre les États membres n’ont cessé de croître. Elles représentaient 347 milliards d’euros pour la période 2007-2013, sur un budget total de 976 milliards. Lors de l’adoption définitive, en mai 2006, de l’actuel cadre financier pluriannuel de l’Union, les dépenses relatives au développement régional ont ainsi dépassé, pour la première fois, celles dévolues à la politique agricole commune (290 milliards), socle fondateur de l’Union européenne.
Ces aides dites “de cohésion” sont versées dans trois enveloppes distinctes : le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds social européen (FSE) et le Fonds de cohésion. Par confusion, ces instruments financiers sont souvent qualifiés de “fonds structurels”. En réalité, seuls les deux premiers sont officiellement des fonds structurels pour Bruxelles.
Bien que ne relevant pas de la politique de cohésion, deux autres enveloppes budgétaires sont “assimilées” à des fonds structurels : le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et le Fonds européen pour la pêche (FEP). Pour ajouter encore à la complexité de cette architecture budgétaire, il existe aussi depuis 1957 un Fonds européen de développement (FED). Destiné principalement à l’Afrique subsaharienne, il n’a rien à voir avec la politique de cohésion de l’Union.
Créé en 1973 au moment de l’entrée du Danemark, de l’Irlande et du Royaume-Uni, le FEDER a pour but de corriger les déséquilibres régionaux entre les 271 régions que compte l’Europe des Vingt-Sept. Il permet notamment de financer la construction des autoroutes et de développer les grosses infrastructures liées au transport. On trouve plusieurs niveaux d’aide. Celui dit de la convergence bénéficie aux 100 régions les plus pauvres – celles où le produit intérieur brut par habitant équivaut à moins de 75 % de la moyenne européenne. Cela représente près de 170 millions d’habitants, vivant principalement dans les nouveaux États membres d’Europe centrale et orientale, intégrés entre 2004 et 2007, mais aussi en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Italie du Sud. Les quelque 170 autres régions touchent de l’argent aunomde la compétitivité et de l’emploi.
Né en 1957, en même temps que le traité de Rome, le Fonds social européen a pour objectif principal de combattre le chômage en favorisant l’emploi et les entreprises. Apparu en 1994, le Fonds de cohésion est réservé aux États membres dont le produit national brut par habitant est inférieur à 90 % de la moyenne communautaire. Ils sont quinze dans ce cas : la Bulgarie, Chypre, l’Espagne, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Ce fonds peut financer jusqu’à 85 % de vastes projets consacrés à l’environnement ou aux infrastructures de transport.
En 2011, cette politique de cohésion s’élevait à 43 milliards d’euros (35 pour les deux fonds structurels et 8 pour le Fonds de cohésion). La Pologne est la grande gagnante dans la répartition des aides versées au nom de la politique de cohésion (67 milliards pour la période 2007-2013). Elle est devenue le premier bénéficiaire des fonds structurels (7 milliards par an), devant l’Espagne (4,5), l’Allemagne (3,4), le Portugal (2,9) et la Hongrie (2,8), la première également pour le Fonds de cohésion, devant l’Espagne, la Hongrie et la Grèce.
Les “amis de la cohésion” contre les “amis du mieux dépenser”
Lors du sommet européen des 22 et 23 novembre 2012 consacré au budget 2014-2020, aucun accord n’a été trouvé entre les Vingt-Sept, alors que se profile l’intégration de la Croatie, qui sera effective en juillet prochain. Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, avait demandé de réduire de 29 milliards d’euros les crédits destinés à la politique de cohésion, une coupe largement plus importante que le coup de rabot de 10 milliards proposé par la Commission de Bruxelles. Van Rompuy a été désavoué par les “amis de la cohésion”, qui refusent toute réduction. Ce groupe de quinze pays, dirigé par la Pologne, comprend les douze derniers entrants (sauf Chypre), plus la Croatie, la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Aucun n’a envie d’abandonner la manne européenne promise pour la période 2014-2020.
« En France, les délocalisations laissent des milliers de personnes au chômage ; en Roumanie, nos médecins partent à l’Ouest pour obtenir de meilleurs salaires, plaide Leonard Orban, alors ministre roumain chargé des fonds européens. Seul un rapprochement de nos niveaux économiques pourra limiter ces phénomènes. » Le groupe des “amis de la cohésion” estime que l’argent dépensé peut aussi profiter aux États riches. La Pologne a ainsi produit une étude indiquant que chaque euro dépensé par les quinze pays contributeurs nets de l’Union leur rapporterait « 61 centimes d’exportations supplémentaires à destination de ces pays ».
Herman Van Rompuy est pris entre deux feux. Il doit aussi composer avec un autre groupe de pression, les “amis du mieux dépenser”, emmené par le premier ministre anglais David Cameron (lire notre article page 39).
L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande sont au côté des Britanniques dans cette équipe de la rigueur. Partisans d’une réduction drastique du budget européen, ils veulent durcir l’octroi des fonds et proposent de les conditionner à la réduction des déficits. Ils veulent les dépenser de manière plus ciblée et contrôler davantage leur utilisation.
« Nous ne pouvons pas laisser planer le doute quant à notre engagement à tourner la page de cette époque où les fonds structurels étaient parfois considérés simplement comme un droit à la dépense », a prévenu José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, lors d’une réunion tenue le 5 octobre à Bratislava par les “amis de la cohésion”. Deux mois plus tard, ces “amis” subissaient un nouveau revers dans un rapport très sévère du Parlement européen publié le 3 décembre sur l’utilisation des fonds européens, incluant ceux liés à l’agriculture.
Ce rapport montre que pas moins de 13 600 irrégularités ont été constatées en 2010. Montant estimé du préjudice : 2 milliards d’euros. « La situation empire et cela devrait tous nous alarmer », expliquait l’eurodéputée allemande Barbara Weiler, auteur de cette étude mettant aussi en évidence le poids du crime organisé – les mafias calabraise et sicilienne – dans les détournements de fonds pour blanchir de l’argent sale : 600 millions d’euros pour 2010.
La Mafia aurait ainsi réussi à infiltrer, au fil des ans, les services administratifs européens. Quand ils n’appartiennent pas au milieu, des fonctionnaires chargés des fonds européens seraient “intimidés” pour “fermer les yeux” sur la destination finale de l’argent de Bruxelles.
« La Ndrangheta est bien implantée en Calabre et l’on peut estimer que 20 % des fonds européens attribués à cette région tombent entre les mains de la Mafia, affirmait en avril 2012 l’ancien magistrat italien anticorruption Mario Vaudano dans un entretien au site spécialisé Euractiv.fr. Dans pareille situation, on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux suspendre l’allocation des fonds européens tant que l’administration n’est pas complètement assainie. » Un rapport de la Commission de 2011 montrait que les États qui ont signalé à l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) le plus de “malveillance” concernant les fonds de cohésion étaient la Pologne, l’Allemagne et l’Italie.
Les enquêtes de la Cour des comptes européenne sur l’efficacité de ces aides sont sévères. Elles fournissent de solides arguments aux “amis du mieux dépenser”. Un audit récent mené sur les FEDER et le Fonds de cohésion montre que sur 180 paiements contrôlés en 2011, 107 comportaient des erreurs ! En avril dernier, cette Cour remettait un rapport spécial sur les 27 projets portuaires financés via les fonds decohésion : les magistrats établissaient que 11 seulement des projets étaient “efficaces”. « Il faut dépenser l’argent européen plus efficacement et de manière mieux ciblée en cette période où les budgets nationaux sont sous pression », prévenait alors Vítor Caldeira, le président de la Cour des comptes européenne.
Le plus gros scandale réside probablement dans l’absence d’utilisation de ces fonds, faute de projets conformes aux normes européennes. Il faut compter dix-huit mois en général pour monter un dossier mais la plupart des administrations sont dénuées de personnel compétent et victimes de leur bureaucratie. Résultat, le taux d’absorption moyen des fonds structurels et de cohésion pour la période 2007-2013 n’est que de 45 % ! La palme de l’impuissance administrative et budgétaire revient à la Roumanie : en six ans, elle a dépensé moins de 10 % de ses 20 milliards de fonds.