lundi 24 octobre 2011

Renault l'industriel français collabo de la seconde guerre mondiale que ses héritiers veulent réhabiliter

Une action pour faire échec aux tentatives de réhabilitation de Louis Renault, un patron collaborateur actif de l’occupant nazi.

Le 4 juin 2011, des militants se sont rassemblés, à Rueil, à l’initiative de la section du PCF, afin de débaptiser la « place Louis Renault » et de la rebaptiser « place des salariés de Renault fusillés par l’occupant ». Lors de ce rassemblement, Marc Becquey, conseiller municipal de Rueil a rappelé que cette place avait reçu son nom en 1992 lors de la création de Rueil 2000. Roger Silvain, ancien secrétaire du syndicat CGT de Renault Billancourt, a rappelé la tentative récente engagée par les petits enfants de Louis Renault pour faire d’une part réhabiliter leur grand-père et d’autre part obtenir une réparation financière. Il a rappelé que le syndicat CGT de Billancourt et ses dirigeants, lui-même et ses camarades, Michel Certano, présent au rassemblement, et Aimé Halbeher, retenu, ont été confrontés au sein de l’entreprise, à de nombreuses reprises à ces tentatives de réhabilitation. Et comment ils y avaient fait face avec succès.

Roger Silvain a expliqué que derrière cette réécriture de l’Histoire se cachait la volonté d’effacer le rôle massif du patronat français et en particulier de Louis Renault dans la collaboration avec l’occupant nazi. Il a rappelé que ce sont des ouvriers résistants des Usines Renault qui ont été fusillés, certains au Mont Valérien, ou déportés, et qu’il est scandaleux de tenter de présente Louis Renault en victime.

A la suite de cette présentation, la place a été symboliquement rebaptisée « Place des salariés de Renault fusillés par l’occupant ». Philippe Martinez, secrétaire général de la Fédération des Métaux CGT, et Annie Lacroix-Riz, historienne, spécialiste de la collaboration avec l’Allemagne nazie participaient à ce rassemblement.

Les participants se sont ensuite rendus au Mont Valérien pour se joindre à la cérémonie de commémoration des premiers fusillés du Mont-Valérien.

Article du Parisien (même sujet)


RUEIL-MALMAISON

La place Louis-Renault symboliquement rebaptisée

ANNE-SOPHIE DAMECOUR
06.06.2011, 07h00

«A chaque tentative de réhabilitation, nous nous mobiliserons », déclare d’emblée Sylvain Roger, ancien responsable CGT des usines Renault Billancourt.

A bientôt 80 ans, l’ex-syndicaliste, qui a passé la moitié de sa vie dans les usines de Renault Billancourt, était présent, samedi après-midi, aux côtés des élus et membres de la section communistes de Rueil-Malmaison pour débaptiser la place Louis-Renault et l’appeler « place des salariés de Renault fusillés par l’occupant (1940-1944) ».

A l’origine de cette action : le retrait d’une photo représentant Louis Renault en compagnie d’Hitler au musée d’Oradour-sur-Glane, mais aussi un reportage, début mars, au 20 Heures de France 2 dans lequel les héritiers de l’industriel défendaient leur grand-père des accusations de collaboration sous l’occupation allemande.

Car c’est bien ce qui se trouve au cœur de la polémique : le fondateur de la marque au losange a-t-il, oui ou non, collaboré avec l’envahisseur allemand? « Depuis mon arrivée chez Renault en 1946 le rôle de Louis Renault a toujours fait débat, mais nous assistons en Europe à une très grosse opération de communication pour blanchir l’attitude du patronat sous l’Occupation », souligne Sylvain Roger.

Soixante-dix ans après les premières éxécutions

Pas question de laisser les héritiers investir seuls le terrain médiatique.Le 8 avril, durant le conseil municipal, Marc Becquey (élu communiste) demandait au maire UMP de Rueil, Patrick Ollier, de changer le nom de la place. Sans succès. « Il n’allait pas défaire ce qu’avait fait son prédécesseur, Jacques Baumel. C’est ce grand résistant, qui a inauguré la place en 1997 », explique l’élu d’opposition.

Elus et syndicalistes s’appuient sur les travaux de l’historienne Annie Lacroix-Riz qui épluche depuis quarante ans les documents sur cette période.

« Je suis frappée par les discordances entre les connaissances historiques actuelles, avec des dossiers très clairs sur le rôle de Louis Renault qui était parfaitement informé, et cette offensive d’image pour réhabiliter l’industriel, explique-t-elle. On parle d‘atrocités maximales dans l’histoire », ajoute la chercheuse à l’université Paris-VII.

Samedi, après ce changement symbolique de nom, la trentaine de personnes présentes s’est rendue au mont Valérien tout proche, où avait lieu une cérémonie du souvenir, soixante-dix ans après le début des premières exécutions de résistants. Les anciens syndicalistes ont trouvé la trace dans un livre d’ArsèneTchakarian, historien et membre de la commission des fusillés du mont Valérien, de 18 salariés des usines qui y aurait été tués dès 1940.

source : http://combat.pagesperso-orange.fr/renault_rueil.htm

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Pour la défense de la vérité historique, solidarité avec les antifascistes d’Hapoel contre la famille Renault!


par Comité de Vigilance Antifasciste 62

Louis Renault aux côtés de Hitler et Göring à Berlin en février 1939

Le groupe Hapoel, membre de l’Action Antifasciste, est actuellement victime de l’acharnement juridique de la famille Renault. Le site Hapoel.fr a été fermé pendant une semaine, et Hapoel a été forcé de retirer certains passages d’un article traitant de Louis Renault pour éviter un procès en « diffamation ».

L’article en question parle de la campagne médiatique et juridique menée actuellement en faveur de la réhabilitation historique de Louis Renault, industriel français emblématique de la collaboration avec les nazis.

Les héritiers de Louis Renault ont ainsi obtenu en juillet 2010 que le musée d’Oradour-sur-Glane retire la photo de l’industriel aux côtés de Hitler (reproduite ci-dessus), au motif qu’elle datait de 1939 et ne constituait pas une preuve de future collaboration avec les nazis…

En janvier 2011, un dossier du Monde Magazine salue avec bienveillance cette décision du tribunal de Limoges.

Puis, dans le JT de France2 datant du 2 mars 2011, dans un dossier consacré à Louis Renault s’inscrivant dans cette démarche de réhabilitation, on a pu entendre (entre autres aberrations) que «Renault n’a jamais fabriqué de chars pour l’occupant», ce qui est un mensonge grossier.

Enfin, le 9 mai dernier, les petits-enfants de Louis Renault ont attaqué l’état français en justice pour contester la nationalisation-sanction de Renault en 1945 et « obtenir réparation ».

Mais la seule réalité historique qui tienne, c’est le passé de collaborateur de Renault.

Ne nous laissons pas berner, les «meilleurs juristes» et les pires «historiens» n’arriveront jamais à dissimuler cette vérité qu’est le passé collaborateur de la bourgeoisie industrielle française. Ces tentatives d’occultation du passé sont tout simplement du révisionnisme.

Solidarité avec les camarades d’Hapoel!

Le communiqué d’Hapoel qui revient sur les faits:

Voilà une semaine que le site Hapoel est inaccessible, mais pas pour des raisons techniques. En réalité, Hapoel a été fermé par son hébergeur internet, sur demande de la famille Renault.

Pourquoi ? Parce que cette famille veut réhabiliter la mémoire du collabo Louis Renault, fondateur du groupe industriel du même nom.

Le 9 mai dernier, les petits-enfants de Louis Renault ont ainsi porté plainte contre l’État pour contester et obtenir réparation du décret de nationalisation de la régie Renault au lendemain de la guerre, décret se basant sur la production massive de véhicules Renault pour la France de Vichy et l’armée allemande.

Quelques jours après cette plainte de la famille Renault, Hapoel a diffusé un article de la presse révolutionnaire intitulé « Putréfaction fasciste à l’époque de la crise générale : les cas de John Demjanjuk et de l’action en justice des petits-enfants de Louis Renault ».

Cet article expliquait assez précisément le contexte dans lequel s’effectuait cette plainte : frictions et tractations entre les grandes composantes de la bourgeoisie en France (industrielle contre financière, principalement), et ambiance générale de progression du nationalisme et du fascisme dans la société française.

Seulement voilà, on est en France, et pas question de toucher au capitalisme industriel familial tel qu’on le connaît depuis le 19ème siècle et le début du 20ème – et qui encore aujourd’hui constitue la moitié des 250 plus grandes boîtes françaises.

Pas touche à ce bon vieux capitalisme familial français, fondé sur ces inventeurs et ingénieurs magnifiés par Sarkozy, qui auraient donné leur vie – ou celle de leurs ouvriers – pour leurs usines, qui ont fondé de véritables dynasties capitalistes… et qui ont massivement pris parti pour Pétain, Vichy et la Collaboration. Le Comité des Forges, L’Oréal, Renault : les exemples ne manquent pas.

Mais aujourd’hui le vent tourne à nouveau pour la bourgeoisie traditionnelle française, et finalement cela arrange pas mal de monde de passer sous silence la collaboration industrielle avec l’Allemagne nazie : il y a ici un terrain d’entente possible, peut-être le dernier, entre industriels en perte de vitesse et financiers offensifs – qui eux mènent campagne exactement en même temps pour réhabiliter leur Céline.

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la procédure de la famille Renault contre l’État français, au nom des « principes fondamentaux du droit de la propriété »… Et c’est cette réalité sociale spécifiquement française qu’il ne faudrait surtout pas mettre en lumière.

Les descendants de Louis Renault se sont plaints d’allégations diffamatoires auprès de l’hébergeur d’Hapoel en invoquant la Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique (LCEN). L’hébergeur a donc fermé le site.

De son côté, Hapoel a « accepté » de retirer les passages incriminés dans le courrier adressé par la famille Renault à notre hébergeur. Ces gens ont les moyens de se payer des procédures judiciaires et des avocats connus – en l’occurrence l’avocat « de gauche » Thierry Lévy.

Thierry Lévy est depuis longtemps ce que la presse appelle complaisamment un « ténor du barreau ». En 2008 il a publié un livre, sous le titre « Lévy oblige », où il exprimait son exaspération d’être individuellement assimilé à la minorité juive, quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse, du simple fait de son nom de famille.

Pourtant, si Thierry Lévy en a assez d’être en permanence renvoyé à ses origines, est-ce qu’il ne lui est pas apparu que la famille Renault était peut-être intéressée à avoir un avocat d’origine spécifiquement juive ? Pour pouvoir réhabiliter la mémoire de Louis Renault, tout en pouvant s’en défendre si besoin, peut-être fallait-il quelqu’un dans le rôle de « l’avocat juif » ?

Voilà en tout cas la situation de manière schématique : l’avocat Thierry Lévy défend la famille Renault, qui défend la mémoire de l’industriel Louis Renault.

Louis Renault, qui lui même appelait son concurrent André Citroën « le petit juif », qui a contribué à la guerre nazie en produisant des véhicules et en réparant des chars Renault, qui avait pour neveu le secrétaire d’État à la production industrielle de Vichy, et qui d’ailleurs allait dans les salons automobiles d’Allemagne avant même la guerre (la photo ci-dessus de Louis Renault avec Hitler et Göring date de… février 1939).

Il y a donc actuellement une campagne pour réhabiliter la mémoire d’un collabo, mais il ne faudrait pas en parler car ce serait de la « diffamation » ?

On peut comprendre que la famille Renault se sente lésée par la nationalisation de la régie, alors que la collaboration battait son plein au sein de la bourgeoisie industrielle française et qu’aucune épuration véritable n’a été menée par les gaullistes. On peut comprendre qu’il y là un « manque à gagner » qui ferait rager n’importe quel capitaliste.

Pourtant quand on comprend ce que représente Renault avant, pendant et après la guerre, on préfère mille fois rendre hommage aux ouvriers de Renault qui ont mené la lutte pour le Front Populaire, la Résistance et la grève politique de 1968 – à Boulogne-Billancourt, Flins et ailleurs.

On préfère rendre hommage aux ouvriers de Renault qui ont résisté au nazisme dans les usines et qui ont été fusillés au Mont Valérien. Rendre hommage à Gilles Tautin, lycéen maoïste, mort noyé à Flins en juin 1968. Rendre hommage à Pierre Overney, ouvrier maoïste, licencié de Renault puis assassiné par un vigile à Billancourt en février 1972.

Contre les magouilles révisionnistes au sommet de la société, défendre la mémoire et la vérité historique ! Il en va de la justice et de la dignité, il en va de la mémoire populaire et de l’antifascisme !
source :
http://cva62.wordpress.com/2011/07/06/pour-defendre-la-memoire-solidarite-avec-hapoel-contre-la-famille-renault/

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et les fonds européens bloqués par les socialistes

Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) : les socialistes français privent RENAULT et ses salariés d'une aide européenne de 24.5 M€


Par équipe Rédaction le mercredi 12 octobre 2011, 10:00 - Commission Emploi et Affaires Sociales - Lien permanent

Fonds d ajustement à la mondialisationGaucheParlement européenRenaultsocialiste

"C'est la première fois que le Parlement européen bloque une indemnisation au titre du fonds européen pour la mondialisation" se sont insurgés mardi Elisabeth MORIN-CHARTIER (députée PPE Membre de la commission Emploi Affaires sociales) et Damien ABAD, Dominique RIQUET (députés PPE, membres de la commission des budgets) .

La commission des budgets au Parlement européen s'est prononcée contre la mobilisation de 24.5 M€ du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation en faveur de RENAULT et de ses salariés licenciés suite à la crise de 2009. Ce financement aurait dû permettre de soutenir différentes mesures d'aide à la formation et de retour à l'emploi pour les anciens salariés du constructeur automobile.

"Pour des raisons obscures et purement liées à la politique nationale, les socialistes français sont capables d'alliance contre nature " a déclaré Damien ABAD, faisant référence au soutien des eurosceptiques et des ultralibéraux au vote socialiste.

Pour Dominique RIQUET : "Menée par Estelle GRELIER, députée française, et Frédéric DAERDEN, député belge, membres du Groupe des Socialistes et Démocrates, cette alliance constitue un échec terrible pour ce dispositif européen à un moment ou de telles mesures sont plus que jamais nécessaires.

"La gauche a joué aux apprentis sorciers : elle pénalise l'entreprise et les travailleurs" dénonce Elisabeth MORIN-CHARTIER.

source :
http://www.elisabeth-morinchartier.eu/post/2011/10/12/Fonds-europ%C3%A9en-d-ajustement-%C3%A0-la-mondialisation-%28FEM%29-%3A-les-socialistes-fran%C3%A7ais-privent-RENAULT-et-ses-salari%C3%A9s-d-une-aide-europ%C3%A9enne-de-24.5-M%E2%82%AC

à lire également le musée d'Oradour avait tort d'écrire que Renault fabriquait des chars, mais il avait raison de préciser qu'il les réparait.
http://blogs.mediapart.fr/blog/francois-delpla/110711/affaire-louis-renault-cest-bien-dattaquer-la-poutre-mais-pourquoi-m

le site hapoel.fr est celui d'une minorité juive qui tient à s'exprimer
http://www.hapoel.fr/




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