dimanche 27 novembre 2011

Les crimes de monsieur Kissinger

http://www.bibliomonde.com/livre/crimes-monsieur-kissinger-les-1457.html

Crimes de monsieur Kissinger (Les)
par Christopher Hitchens ( Livre )
Saint-Simon
Langue d'origine : anglais
2001, 203 p., 15.09 euros

Éditions Saint-Simon
Le vrai visage de l'ancien chef de la diplomatie américaine, prix Nobel de la paix...

" Henry Kissinger doit-il être déféré devant le Tribunal international de La Haye pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, et pour conspiration impliquant le meurtre, l'enlèvement et la torture ? Oui, répond clairement l'écrivain, journaliste et essayiste anglais, Christopher Hitchens, à travers une enquête serrée, fondée sur des documents secrets, et récemment déclassifiés par les autorités américaines. On apprend comment le Prix Nobel de la paix 1973 a cyniquement organisé les bombardements de populations civiles au Laos et au Cambodge, comment il a fait assassiner le général chilien Schneider pour tenter de barrer la route à Allende, comment il a installé le général Pinochet, comment il a soutenu secrètement la tentative d'assassinat de Mgr Makarios à Chypre, comment il a ruiné l'expérience d'un régime démocratique au Bangladesh. En fait, ce livre montre, d'une manière exceptionnelle et précise, comment un pouvoir démocratique comme celui des États-Unis peut organiser des crimes à l'échelle mondiale, et révèle également les vraies motivations d'Henry Kissinger : cynisme, argent, pouvoir... " (présentation de l’éditeur)

" L'ouvrage de Christopher Hitchens révèle le vrai visage de Kissinger, aussi inattendu que glaçant. Au delà de sa politique qui a fait entre autres des milliers de morts au Vietnam, au Laos et au Cambodge, il y a la vénalité et l'impudence d'un homme milliardaire en dollars. C'est une des révélations, sans doute la plus stupéfiante, du livre de C. Hitchens. On découvre en effet qu'aujourd'hui, à travers sa société "Kissinger Associates", Henry Kissinger vend des armes en Lybie, occupe des dizaines de fauteuils dans des conseils d'administrations basés sur les cinq continents et conseille des régimes connus pour leur corruption. " (Eurasie.net)

" Kissinger, Nobel de la paix en 1973, cache un passé meurtrier et devrait comparaître pour crimes de guerre, au même titre que les dirigeants japonais condamnés à l'échafaud au procès de Tokyo. Ses crimes, peu dénoncés, se classent en deux catégories macabres : les attentats contre des populations civiles, puis contre des individus de nations démocratiques.

En examinant certaines archives, on s'aperçoit que les peuples d'Indochine, du Bangladesh et du Timor Oriental ont particulièrement souffert des tractations de Kissinger. Conseiller privilégié, chef du National Security Council (NSC) puis secrétaire d'État, il impose constamment ses visées électoralistes et diplomatiques au détriment des vies humaines. En Indochine, il sabote les négociations de 1968, en faisant croire aux Sud-Vietnamiens qu'un président républicain leur serait plus favorable. Il parvient ainsi à déstabiliser la campagne des démocrates et, conséquemment, à décrocher un emploi auprès de Nixon. La guerre, elle, se prolongera de quatre ans, entraînant la mort de milliers d'Américains et d'un nombre incalculable de civils vietnamiens, cambodgiens et laotiens. En effet, pendant ces années, Kissinger autorisera des invasions injustifiées au Cambodge et au Laos; pour préserver sa "crédibilité" en Amérique et chez certains alliés suspects, il laisse sciemment l'armée bombarder des innocents. Au Bangladesh et au Timor, Kissinger bafoue les lois pour conserver ses relations avec des dictateurs sauvages, mais pro-américains : Yahya Khan au Pakistan, Suharto en Indonésie. Mentant impunément au Congrès, au sujet de la vente illégale d'armes et sa participation aux massacres, il cache en fait l'existence d'une diplomatie à deux voies : la première, officielle et bien-pensante, et la seconde, anti-démocratique et guerrière. " (extrait d’un article de Christian Roy, Essais-21)

" Certains juristes en Europe ont même demandé sans succès à l'orgueilleux et suffisant Américain de témoigner. Hitchens, dans Les crimes de monsieur Kissinger, étale assez de preuves pour qu'on puisse très posément, sans être anarchiste, gauchiste ou marginal, être d'accord avec lui. Kissinger a tué, non pas seulement des soldats, ce qui serait normal dans la conduite d'une guerre, mais des civils totalement innocents au Laos et au Cambodge. Kissinger poussait même son exercice du pouvoir mégalomaniaque à choisir lui-même les cibles des bombardements illégaux dans ces pays sans tenir compte de la forte densité de population civile. Qui tue ? Des hommes aussi respectés que Kissinger qui, si on y regarde bien, n'est qu'un criminel comme Mom Boucher... en pire. " (extrait d'un article de Gil Courtemanche, Magazine Pantoute, 2002)


Préface de Laurent Joffrin

Sur la Toile

Les crimes de guerre de M. Henry Kissinger " La carrière politique de l'homme qui obtint le prix Nobel de la paix en 1973 fut en effet marquée par le culte de la violence et du secret. La responsabilité directe de M. Kissinger ne fait plus aucun doute dans la prolongation (injustifiée d'un point de vue stratégique) de la guerre du Vietnam et son extension au Cambodge et au Laos, ni dans les campagnes d'assassinats et de subversion de la démocratie au Chili, à Chypre, en Grèce et au Bangladesh, non plus qu'en ce qui concerne sa complicité dans le génocide du Timor-Oriental. " (par Ibrahim Warde, Le Monde diplomatique, octobre 2001)

Un Nobel de la paix au TPI " Qui finançait et encourageait en sous main ce tristement célèbre réseau qui liguait les dictatures d'Amérique du Sud durant les années 1970, sinon le prix Nobel de la paix Henry Kissinger ? Christopher Hitchens n'est pas du tout intimidé par la récompense obtenue par l'ancien secrétaire d'État qui a sévi sous les présidences de Richard Nixon et de Gerald Ford. Dans Les Crimes de monsieur Kissinger, il dépeint celui qu'on avait surnommé "l'homme à la valise", en raison de ses innombrables déplacements, comme un personnage bouffi d'orgueil, mu par l'ambition et doté d'un cynisme bien plus exceptionnel que son talent de négociateur ou de diplomate. Il lui impute en grande partie la responsabilité de la mort de tous les Américains et Indochinois entre l'arrêt des bombardements décrété par Lyndon B. Johnson en mars 1968 et leur véritable cessation en février 1972. " (par Rudy Le Cours, La Presse, 22 juillet 2001)

Le mensonge par omission " C’est pour protéger Kissinger et les criminels de guerre de haut rang que les États-Unis refusent farouchement que leurs criminels soient traduits devant le Tribunal pénal international. "Si vous êtes Henry Kissinger, et que chaque fois que vous allez dans tel ou tel pays européen vous devez vous demander si vous ne recevrez pas une convocation, c’est préoccupant", déclarait John Bolton, sous-secrétaire d’État chargé du contrôle des armes et de la sécurité internationale, pour expliquer le refus des États-Unis d’adhérer au tribunal (The Guardian 14-11-2). Ceux qui croyaient que Washington voulait protéger les sans-grade qui torturent et qui violent se sont trompés. " (par Jean-Marie Laliberté, Le Couac)

11 septembre 2001, le retour d'Henry Kissinger (par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire)

Vivimos cada día con la esperanza de procesar a Kissinger (par Joyce Horman, El Pais, 5 mars 2001) (esp.) : Joyce Horman est la veuve de Charles Horman, disparu au Chili en 1973

Les " sales missions " américaines au Chili : Nouvelles preuves de l'implication de Washington dans le coup d'Etat contre Allende. (par Fabrice Rousselot, Libération, 15 novembre 2000)

Dans BiblioMonde

L'Afrique australe, de Kissinger à Carter

La Mort lente des disparus au Chili par Antonia García Castro. Sous la négociation civils-militaires (1973-2002) (sous-titre) : un quart de siècle d'une histoire douloureuse du Chili à travers le drame des " disparus " et le souvenir de leur famille.

Les années Condor : Comment Pinochet et ses alliés ont propagé le terrorisme sur trois continents


publié sur romandieblog le 6/09/2008 15:08

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