dimanche 27 novembre 2011

Géorgie: les Européens appellent à une "enquête indépendante" sur le conflit

AFP -

AVIGNON (France) (AFP) - Les Européens se sont dits favorables samedi en Avignon (France) à une "enquête indépendante" sur le déclenchement début août du conflit en Géorgie, selon le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.

Par ailleurs, le vice-président américain Dick Cheney a accusé la Russie "d'avoir alimenté" le conflit intérieur en Géorgie et d'avoir commis des "actes de guerre" contre la démocratie, lors d'un forum économique et politique dans le nord de l'Italie.

"Ce qu'on a décidé aujourd'hui, c'est qu'on veut une analyse d'un organisme international, d'un groupe international, pour définir la responsabilité du déclenchement du conflit", a déclaré le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn vaux journalistes à l'issue d'une discussion avec ses homologues de l'UE sur la situation en Géorgie.

"Il y a eu unanimité" sur cette idée lancée la veille par le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, a-t-il assuré, précisant que l'organisme chargé de cette enquête n'avait pas été choisi.

La communauté internationale "ne manque pas d'institutions" capables de mener une enquête sur le conflit, avait estimé la veille M. Steinmeier, dans une interview au quotidien Hannoversche Allgemeine Zeitung (HAZ), citant l'ONU ou l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

"Je suis tout à fait favorable", avait déclaré juste avant la réunion le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dont le pays préside l'Union européenne.

"Il faut savoir ce qui s'est passé. Les chiffres les plus fantaisistes -ou réels d'ailleurs- circulaient, 1.000, 2.000 morts, qui a commencé, quel genre de provocations, à quel moment, pendant combien de temps, qu'est-ce qui était préparé de part et d'autre", avait-il dit à la presse.

Son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, avait également soutenu cette idée, assurant que l'Espagne allait "demander" une telle enquête.

Au-delà des responsabilités dans le déclenchement du conflit, le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, a jugé "essentiel que toute allégation, qu'il s'agisse de violations des droits de l'Homme, de bombes à sous-munitions ou toute autre allégation, fasse l'objet d'une enquête approfondie et indépendante".

Il a rappelé que "des accusations très graves avaient été lancées des deux côtés", russe et géorgien.

Les chefs de la diplomatie européenne tentaient en Avignon de consolider leur unité face à Moscou, avant une réunion cruciale lundi entre le président français Nicolas Sarkozy et son homologue russe Dmitri Medvedev.

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080906/twl-georgie-russie-conflit-ue-diplomatie-c99dde2.html
publié sur romandieblog le 7/09/2008 03:03

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