dimanche 27 novembre 2011

Un drone américain aurait tiré sur des pakistanais à la frontière

Le Pakistan aurait à nouveau été le théâtre d'une incursion américaine, selon des membres des services de renseignement pakistanais qui ont requis l'anonymat.

Mardi vers minuit (18 h GMT), un drone américain aurait tiré un missile sur une maison située dans le district du Waziristan, dans le nord-ouest du Pakistan, tuant au moins 4 personnes et en blessant 9 autres. L'information n'a pas été confirmée par Washington.

L'incident aurait commencé après que des hommes du village de Khusali Toorikhel, dans le nord du Waziristan, ont ouvert le feu sur trois drones. Le Waziristan est connu pour abriter des talibans pakistanais et des membres d'Al-Qaïda.

« Après les tirs sur les drones, un missile s'est abattu sur une maison du village, quatre personnes ont été tuées et neuf, blessées », a déclaré à l'AFP un responsable pakistanais. L'information a été confirmée à l'AFP par un autre membre des services de renseignement en poste dans les zones tribales.

Des activistes auraient pu être tués, mais aucune information n'a été communiquée sur l'identité des victimes. On ignore si des civils en font partie.

Islamabad s'irrite

L'utilisation de drones, des avions sans pilotes, est la réponse apportée par les stratèges militaires américains à l'intensification de l'insurrection talibane qui dispose de nombreuses bases au Pakistan.

Pour le seul mois de septembre, les drones ont tiré 7 missiles du côté pakistanais de la frontière. Les incursions des militaires américains sur le territoire pakistanais irritent de plus en plus Islamabad, qui accuse Washington de violer sa souveraineté.

Les États-Unis, de leur côté, reprochent au Pakistan, leur principal allié dans leur « guerre contre le terrorisme », de ne pas produire assez d'efforts dans ce combat.

Les États-Unis répètent à l'envi que la souveraineté du Pakistan n'est pas mise en cause. Mais tout porte à croire que Washington va multiplier ses opérations en territoire pakistanais afin de pourchasser les combattants d'Al-Qaïda et les talibans afghans qui, croient les militaires américains, ont trouvé refuge dans les zones tribales pakistanaises.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters
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De notre correspondante à New Delhi, Marie-France Calle
01/10/2008 Mise à jour : 19:10 Le Figaro.fr International
Le chef des talibans pakistanais serait décédé
Plusieurs chaînes de télévision locales ont annoncé la mort de Baitullah Mehsud.
Mort ou vif ? Mercredi encore, la confusion régnait sur le sort de Baitullah Mehsud, le chef du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le Mouvement des talibans pakistanais. Plusieurs chaînes de télévision locales affirmaient qu'il était décédé dans la nuit. Des agents du renseignement le disaient gravement malade sans pour autant confirmer sa mort. Quant aux talibans, ils ont vivement réagi : «Ces rumeurs sont de purs mensonges, elles ne visent qu'à affaiblir le TTP», a lancé un proche de Mehsud. «Notre leader est en parfaite santé, a déclaré le maulvi Omar, l'un des porte-parole de Mehsud. Il ne s'agit là que de la propagande du gouvernement.»
Que Mehsud souffre de diabète, qu'il ait eu la typhoïde ou soit dans le coma en raison d'une défaillance rénale, l'interrogation reste la même : quelle importance revêtirait sa disparition ? Aucune en réalité. Les successeurs ne manquent pas. Tous aussi motivés ? Sûrement. Aussi rusés ? Pas forcément. Basée dans la zone tribale du Sud-Waziritan, la tribu des Mehsud jouit d'une excellente réputation des deux côtés de la ligne Durand, frontière poreuse entre le Pakistan et l'Afghanistan.

«Baitullah a réussi à recruter plus de 20 000 combattants, la plupart appartenant au clan des Mehsud», relève-t-on à Jamestown, un think-tank américain. Il aurait surtout galvanisé des centaines de jeunes Pachtouns des zones tribales, prêts à devenir des Shahid, des martyrs. En clair, des kamikazes. Selon les Nations unies, Mehsud aurait été derrière 80 % des attentats suicides en Afghanistan, en 2006 et en 2007. Il s'est définitivement «fait un nom» en devenant le premier suspect dans l'attentat qui a tué l'ex-premier ministre Benazir Bhutto, le 27 décembre 2007.

Et pourtant. «Baitullah Mehsud n'est plus aussi rassembleur qu'avant. Il doit se battre contre d'autres groupes. Tous ne sont pas protalibans», confiait récemment un analyste à Karachi. Depuis le début du mois d'août, l'armée pakistanaise poursuit sans relâche ses opérations dans l'agence tribale de Bajaur. Elle a réussi à se rallier une tribu pachtoune prête à en découdre avec les talibans et al-Qaida. Une première.

Nouveaux combattants


Volontaires pour chasser les terroristes de la ceinture tribale, ces combattants d'un nouveau type sont farouchement opposés à une quelconque intervention américaine en territoire pakistanais. Tout comme le gouvernement d'Islamabad. Dans la nuit de mardi à mercredi, un drone aurait lâché un missile sur un village du Nord-Waziristan, tuant huit personnes. Le premier ministre pakistanais, Youssouf Raza Gilani, a qualifié de «terrorisme» les incursions étrangères au Pakistan.

Mercredi, alors que le Pakistan célébrait l'Aïd el-Fitr, des milliers de réfugiés continuaient de quitter les zones tribales pour le sud afghan. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, plus de 20 000 personnes, chassées par les combats, auraient rejoint l'Afghanistan.

» Le blog Figaro de Marie-France Calle
publié sur romandie blog le ===========================================================================
De notre correspondante à New Delhi, Marie-France Calle
01/10/2008 Mise à jour : 19:10 Le Figaro.fr International
Le chef des talibans pakistanais serait décédé
Plusieurs chaînes de télévision locales ont annoncé la mort de Baitullah Mehsud.
Mort ou vif ? Mercredi encore, la confusion régnait sur le sort de Baitullah Mehsud, le chef du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le Mouvement des talibans pakistanais. Plusieurs chaînes de télévision locales affirmaient qu'il était décédé dans la nuit. Des agents du renseignement le disaient gravement malade sans pour autant confirmer sa mort. Quant aux talibans, ils ont vivement réagi : «Ces rumeurs sont de purs mensonges, elles ne visent qu'à affaiblir le TTP», a lancé un proche de Mehsud. «Notre leader est en parfaite santé, a déclaré le maulvi Omar, l'un des porte-parole de Mehsud. Il ne s'agit là que de la propagande du gouvernement.»
Que Mehsud souffre de diabète, qu'il ait eu la typhoïde ou soit dans le coma en raison d'une défaillance rénale, l'interrogation reste la même : quelle importance revêtirait sa disparition ? Aucune en réalité. Les successeurs ne manquent pas. Tous aussi motivés ? Sûrement. Aussi rusés ? Pas forcément. Basée dans la zone tribale du Sud-Waziritan, la tribu des Mehsud jouit d'une excellente réputation des deux côtés de la ligne Durand, frontière poreuse entre le Pakistan et l'Afghanistan.

«Baitullah a réussi à recruter plus de 20 000 combattants, la plupart appartenant au clan des Mehsud», relève-t-on à Jamestown, un think-tank américain. Il aurait surtout galvanisé des centaines de jeunes Pachtouns des zones tribales, prêts à devenir des Shahid, des martyrs. En clair, des kamikazes. Selon les Nations unies, Mehsud aurait été derrière 80 % des attentats suicides en Afghanistan, en 2006 et en 2007. Il s'est définitivement «fait un nom» en devenant le premier suspect dans l'attentat qui a tué l'ex-premier ministre Benazir Bhutto, le 27 décembre 2007.

Et pourtant. «Baitullah Mehsud n'est plus aussi rassembleur qu'avant. Il doit se battre contre d'autres groupes. Tous ne sont pas protalibans», confiait récemment un analyste à Karachi. Depuis le début du mois d'août, l'armée pakistanaise poursuit sans relâche ses opérations dans l'agence tribale de Bajaur. Elle a réussi à se rallier une tribu pachtoune prête à en découdre avec les talibans et al-Qaida. Une première.

Nouveaux combattants


Volontaires pour chasser les terroristes de la ceinture tribale, ces combattants d'un nouveau type sont farouchement opposés à une quelconque intervention américaine en territoire pakistanais. Tout comme le gouvernement d'Islamabad. Dans la nuit de mardi à mercredi, un drone aurait lâché un missile sur un village du Nord-Waziristan, tuant huit personnes. Le premier ministre pakistanais, Youssouf Raza Gilani, a qualifié de «terrorisme» les incursions étrangères au Pakistan.

Mercredi, alors que le Pakistan célébrait l'Aïd el-Fitr, des milliers de réfugiés continuaient de quitter les zones tribales pour le sud afghan. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, plus de 20 000 personnes, chassées par les combats, auraient rejoint l'Afghanistan.

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publié sur romandie blog le 03/10/2008 01:34

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