dimanche 27 novembre 2011

Crise : le plan de sauvetage bancaire approuvé par la Chambre des représentants américains

Par Virginie MONTET AFP - vendredi 3 septembre 2008 - 21 H

WASHINGTON (AFP) - Les parlementaires américains de la Chambre des représentants ont approuvé vendredi le plan massif de sauvetage bancaire, déjà adopté par le Sénat, un vote crucial qui était attendu par les places boursières à travers le monde.

La Chambre a approuvé vendredi par 263 voix contre 171 ce plan de 700 milliards de dollars proposé par le Trésor, dans le cadre d'une "Loi de stabilisation économique d'urgence 2008" de 850 milliards de dollars en tout.

Une majorité de 218 voix était nécessaire pour faire passer ce texte à la Chambre, qui l'avait rejeté le 29 septembre par 228 voix contre 205.

Le Sénat avait adopté haut la main mercredi (74-25) le texte légèrement révisé sur le fond mais lourdement amendé par des ajouts divers pouvant satisfaire les élus récalcitrants.

Le président américain George W. Bush a promulgué le texte dans la journée.

Le dispositif a pour objectif d'assainir les institutions financières fragilisées par la crise immobilière.

A Tokyo, dans l'attente du vote, la Bourse a terminé la séance de vendredi en forte baisse de 1,94%, à son plus bas niveau en plus de trois ans.

La Bourse de New York restait en hausse mais réduisait ses gains après le vote: le Dow Jones gagnait 1,26% et le Nasdaq 1,57%. Les Bourses européennes avaient clôturé en hausse, semblant anticiper une approbation du plan du secrétaire au Trésor américain Henry Paulson: Paris a pris 2,96%, Francfort est montée de 2,41% et Londres de 2,26%.

Lors d'un premier vote lundi, 133 républicains et 65 démocrates s'étaient opposés au plan. Mais, après l'adoption mercredi au Sénat d'un texte amendé, plusieurs élus des deux camps ont annoncé qu'ils se ralliaient aux mesures préconisées par le secrétaire au Trésor.

Un conservateur influent, John Shadegg, qui réclamait il y a une semaine la tête de M. Paulson, a ainsi annoncé qu'il voterait finalement le plan, convaincu notamment par le doublement de la garantie par l'Etat des dépôts bancaires.

Un autre républicain, Jim Ramstad, a également changé d'avis après l'inclusion d'une mesure sur l'assurance-maladie pour traitements mentaux et de crédits d'impôts pour les énergies renouvelables.

La version amendée ajoute en effet quelque 150 milliards de crédits d'impôts et autres aides diverses aux 700 milliards de dollars du plan, ce qui rebutait bon nombre de démocrates anti-déficit.

Un bloc de démocrates, les "Blue dogs", soucieux de ne pas creuser le déficit, s'étaient montrés rétifs, mais certains ont annoncé qu'ils avaient changé d'avis après en avoir été convaincus par le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama.

Jeudi, pour la 14e fois en 15 jours, le président George W. Bush a plaidé en faveur de l'adoption du plan, "parce que les Américains sont inquiets pour leurs emplois".

Le Républicain rallié Jim Ramstad l'a écouté: "Je vote pour ce plan amendé (...) parce que la crise est réelle. Elle détruit les emplois, l'épargne de la retraite et le rêve américain", a-t-il expliqué.

"Je crois que certains changeront leur vote parce qu'ils auront réalisé les conséquences très négatives sur l'économie, à la Bourse ou sur le marché du crédit", a promis de son côté le négociateur démocrate du plan à la Chambre, Barney Frank.

Le FMI (Fonds monétaire international) a annoncé jeudi "la forte probabilité d'un ralentissement prononcé aux Etats-Unis". Selon les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi, le chômage aux Etats-Unis est demeuré en septembre à 6,1%, son plus haut niveau depuis cinq ans.
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Sarkozy recevra Strauss-Kahn, directeur du FMI, samedi pour évoquer la crise



AFP - Vendredi 3 octobre, 18h24

PARIS (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy recevra samedi le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, afin d'évoquer la crise financière internationale et la réponse de l'UE, avant le mini-sommet européen à Paris, a annoncé vendredi l'Elysée.

Cet entretien, à 13H00 (11H00 GMT), aura lieu juste avant la réunion samedi après-midi à l'Elysée d'un mini-sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des quatre membres européens du G8 (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie), avec les présidents de la Commission européenne, de l'Eurogroupe et de la Banque centrale européenne (BCE).

Cette réunion doit permettre aux quatre "grands" de l'Union européenne (UE) d'ébaucher une réponse européenne commune à la tempête financière qui menace le système bancaire international.

Dans un entretien accordé le 27 septembre au Journal du dimanche, M. Strauss-Kahn avait estimé qu'il fallait "tirer les conséquences" de la crise financière internationale et "réglementer très précisément les institutions et les marchés financiers".

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Ségolène Royal critique le retard pris par l'UE face à la crise financière



AFP - Vendredi 3 octobre, 15h20

ATHENES (AFP) - La socialiste Ségolène Royal a critiqué vendredi à Athènes le retard pris par l'Union européenne pour élaborer un plan d'urgence face à la crise financière, évoquant la décision unilatérale de l'Irlande de protéger ses banques.

"Les réactions dispersées, comme on vient de le voir en Irlande par exemple, ne sont pas bonnes pour l'Europe (...)", a indiqué Mme Royal à l'issue d'un entretien avec la ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis, à l'occasion d'une visite privée de deux jours en Grèce.

"Cela veut dire que l'Europe ne s'est pas mise en ordre de bataille suffisamment rapidement pour être capable de défendre nos économies et de présenter face aux Etats-Unis un plan d'urgence qui nous permettrait de protéger nos entreprises et notre croissance économique", a-t-elle ajouté.

L'Irlande a officiellement adopté jeudi une loi controversée mettant en oeuvre une garantie gouvernementale illimitée aux principales banques irlandaises, afin de les protéger de la crise financière.

La discorde irlando-britannique entretient la cacophonie au sein de l'UE, avant la réunion de crise organisée samedi par Paris entre les quatre membres européens du G7 (Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie).

"Il y a une nécessité (pour l'UE) de se serrer les coudes, d'élaborer un plan commun ... des propositions concrètes, pour que le système change", a encore indiqué Mme Royal.

"Il ne faut pas tenir de discours alarmiste (...) mais exiger que les pouvoirs publics, lorsqu'ils interviennent au nom des peuples, c'est à dire au nom des contribuables, puissent donner des garanties d'une réforme en profondeur d'un système qui est maintenant à bout de souffle", a-t-elle ajouté.

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