vendredi 18 novembre 2011

Trois soldats canadiens tués en Afghanistan

AP - mercredi 3 septembre 2008

KANDAHAR, Afghanistan - Trois soldats canadiens ont été tués et cinq autres ont été blessés mercredi lors d'une attaque des insurgés survenue au cours d'une patrouille de sécurité dans le district de Zhari, près de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan.

L'attaque, qui a causé une forte explosion, a tué sur le coup les trois hommes qui faisaient partie du 2e bataillon du Princess Patricia Light Battle Group, basé à Shilo, au Manitoba.

Cinq autres soldats ont été blessés, dont un se trouve dans un état critique et un autre dans un état stable.

Cet incident porte à 96 le nombre de soldats canadiens décédés en Afghanistan depuis le début de la mission en 2002. Au total, 2.500 soldats canadiens sont actuellement basés dans la province de Kandahar. AP

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Afghanistan: les talibans menacent de tuer "tous" les Français, Paris renforce son dispositif

Par Hervé ASQUIN AFP -

PARIS (AFP) - Les talibans qui ont tué dix soldats français dans une embuscade le 18 août promettent le même sort à l'ensemble des troupes françaises déployées en Afghanistan, tandis que Paris s'apprête à renforcer son dispositif militaire.

Tant que vous resterez chez nous, nous vous tuerons. Tous", a lancé le "commandant Farouki", chef militaire taliban déniché par des reporters de Paris-Match avec 27 de ses hommes quelque part dans la province de Laghman, entre Kaboul et les zones tribales pakistanaises.

"Ces menaces n'entament aucunement ma détermination, ni celle de mes hommes", a assuré à RTL le colonel Jacques Aragonès, à la tête des 700 soldats français déployés en renfort en Kapisa (est), affirmant n'avoir "rien à répondre" à des talibans passés maîtres, selon lui, en "opérations de propagande".

Après avoir fait parler les armes, le commando taliban joue sur l'image et les symboles. Les photos de Paris-Match à paraître jeudi montrent en particulier deux combattants islamistes arborant des Famas, le fusil d'assaut des forces françaises pris aux soldats tombés dans l'embuscade.

L'un d'eux porte un uniforme français quasi-complet: casque lourd, gilet pare-éclats, Famas surmonté de sa lunette de tir. Comme par défi, il arbore jusqu'au masque de protection dont ont été spécialement dotées les forces françaises en Afghanistan pour se protéger contre les éclats.

Le commando afghan a pris soin de signer son embuscade. Il a remis aux journalistes de Paris-Match l'une de ses prises de guerre, la montre de l'un des soldats tués afin qu'elle soit restituée à ses proches.

Ils "tenaient à remettre cet objet pour montrer qu'ils étaient de bonne volonté vis-à-vis de nous, à condition que les (soldats) français s'en aillent (d'Afghanistan) d'ici à la fin du ramadan", a expliqué à Europe 1 la photographe de Paris-Match, Véronique de Viguerie. Le ramadan prendra fin cette année le 2 octobre en Afghanistan.

Dix jours plus tôt, le parlement français se réunira pour la première fois depuis 1991 et la guerre du Golfe afin de se prononcer sur la poursuite de l'engagement français en Afghanistan.

A cette occasion, le Premier ministre, François Fillon, devrait annoncer les "aménagements" dans le dispositif militaire français en Afghanistan, indique-t-on de sources proches du dossier. Il devrait aussi réaffirmer le credo français, mais aussi de l'Otan, d'opérations militaires conjuguées à des actions de reconstruction.

Le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, est arrivé mercredi sur le "théâtre des opérations" pour déterminer précisément les besoins. Et plusieurs conseils restreints se réuniront autour du chef de l'Etat et des armées, Nicolas Sarkozy, à l'Elysée.

Trois jours après l'embuscade meurtrière tendue par les talibans, le ministre de la Défense, Hervé Morin, indiquait déjà que la France devait accroître sa "capacité de reconnaissance et renseignement" en Afghanistan, évoquant notamment les drones (avions sans pilote).

Mais il pourrait aussi s'agir d'un ou plusieurs hélicoptères (Caracal, Super Puma, Cougar...) ou d'un retour des forces spéciales, hypothèse également avancée par le ministre.

Les forces françaises en Afghanistan -plus de 3.000 hommes actuellement- n'ont cependant pas attendu pour "durcir" leur dispositif face à une guérilla qui s'apparente à celle des insurgés irakiens.

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