vendredi 18 novembre 2011

Accident de Madrid-Barajas: le moteur n'a pas pris feu au décollage, selon la presse

Le 20 août 2008, alors que les soldats de la coalition tombaient dans une embuscade des Talibans, les passagers du vol étaient piégés dans un avion à la mécanique défectueuses.

MADRID (AFP) - Le moteur gauche de l'avion qui s'est écrasé mercredi à Madrid, provoquant la mort de 153 personnes, n'a pas pris feu au décollage, contrairement aux premiers témoignages, ont assuré vendredi des journaux espagnols, citant notamment des experts ayant visionné des vidéos de l'accident.

Les images enregistrées par la direction des aéroports espagnols (Aena), non diffusées au public, ne montrent pas d'incendie au niveau du moteur de l'avion MD-82 de la compagnie Spanair, indique le premier quotidien généraliste espagnol, El Pais. "L'avion s'est élevé puis s'est écrasé au sol et a pris feu", affirme le journal.

Le directeur de l'Aviation civile, Manuel Bautista, interrogé par El Pais, assure qu'il y a eu "plus d'un dysfonctionnement" et qu'un "problème à un moteur ne peut pas être la cause d'un accident". "En ajoutant d'autres causes, l'avion peut effectivement tomber", précise-t-il.

L'avion n'aurait pas eu suffisamment de puissance au décollage, selon le journal ABC, qui cite des sources proches de l'enquête.

Selon le quotidien El Mundo, citant des sources de l'aviation civile, des pièces du moteur gauche se seraient détachées et auraient endommagé le gouvernail de la queue de l'appareil, le déséquilibrant et entraînant sa chute.

Le directeur général de Spanair, Marcus Hedblom, a déclaré jeudi à Madrid que "tout ce (qu'ils avaient) fait avec cet avion, (ils l'avaient) fait en respectant les règles et les normes".

Spanair a reconnu que le pilote avait signalé avant le décollage un problème de surchauffe sur une prise d'air mais que ce problème avait été "résolu en accord avec les règlements".

Le MD-82 qui devait rejoindre Las Palmas, dans l'archipel espagnol des Canaries, s'est écrasé mercredi au décollage, tuant 153 personnes, la pire tragédie aérienne espagnole depuis 25 ans.

La ministre des Infrastructures Magdalena Alvarez a indiqué jeudi, concernant l'accident, que l'avion était "monté à 200 pieds, environ 50 mètres avant de tomber".

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Les enquêteurs tentent de déterminer les causes de l'accident d'avion de Madrid

Par Daniel Woolls AP - Jeudi 21 août, 19h07

MADRID - Les enquêteurs s'efforçaient jeudi de déterminer les causes de l'accident d'un avion de la compagnie Spanair, qui a fait la veille 153 morts dont trois Français à l'aéroport de Madrid. L'appareil, selon la compagnie, a connu un problème technique avant une première tentative de décollage, sans que l'on puisse établir dans l'immédiat si cet incident a joué un rôle dans la plus grande catastrophe aérienne en Espagne depuis 25 ans.

L'accident, selon un bilan du gouvernement espagnol, a fait 153 morts. On ne compte que 19 rescapés dont certains se trouvent dans un état critique. Trois ressortissants français figurent parmi les victimes décédées, selon le ministère français des Affaires étrangères et européennes.

L'avion, un MD-82 de la compagnie espagnole Spanair en partance pour les Canaries avec 172 personnes à bord, s'est écrasé lors du décollage, sortant de piste en dérivant sur la droite avant de se disloquer et de s'embraser immédiatement. Le biréacteur chargé de kérosène pour rallier Las Palmas s'est transformé en boule de feu.

Les victimes ont été carbonisées et seuls 39 corps ont pu être identifiés jusqu'à présent, grâce au recours aux techniques ADN, selon la ministre du Développement Magdalena Alvarez. Une chapelle ardente a été dressée au centre de conférences de Madrid et trois jours de deuil national ont été décrétés. Cinq minutes de silence ont été observés jeudi en milieu de journée dans le centre de Madrid, où plusieurs centaines de personnes se sont recueillies.

Les "boîtes noires" enregistrant les données de vol et les conversations dans le poste de pilotage ont été retrouvées. L'une d'elles a été endommagée mais devrait être exploitable, selon Spanair. Leur analyse devrait permettre de savoir si, comme l'ont déclaré des témoins cités par la presse espagnole, un des deux réacteurs de l'avion a ou non pris feu peu avant l'accident.

Le pilote du MD-82 avait signalé avant une première tentative de décollage une surchauffe sur une prise d'air à l'avant de l'appareil, sous le poste de pilotage, a expliqué au cours d'une conférence de presse un porte-parole de Spanair, Javier Mendoza. L'avion, qui roulait sur les bretelles d'accès à la piste d'envol, a regagné son point de stationnement.

Les techniciens de Spanair ont corrigé le problème en désactivant la jauge ayant détecté la surchauffe. Cette jauge ne figurait pas sur la liste minimum des équipements dont le fonctionnement est obligatoire, a ajouté M. Mendoza. Ce problème technique était "isolé" et "l'appareil a été autorisé à voler conformément aux normes fixées par le manuel d'entretien".

"Nous avons passé en revue les détails de cette situation avec les inspecteurs de notre autorité de l'aviation civile et nous parvenons tous à la conclusion qu'il n'y avait rien d'anormal dans la résolution de ce problème", a-t-il assuré.

L'incident a retardé le départ de l'avion, qui s'est écrasé lors de la seconde tentative de décollage. Le vol Spanair JK5022 effectué en partage de numéro de vol avec Lufthansa venait de Barcelone et devait rallier Las Palmas après l'escale à Madrid.

L'avion accidenté avait été construit en 1993 et était exploité par Spanair depuis neuf ans, a expliqué Sergio Allard, un porte-parole de la compagnie. L'avion avait passé une inspection en janvier dernier et aucun problème n'avait été signalé depuis, a-t-il précisé.

Biréacteur court-moyen courrier à couloir unique, le MD-82, conçu au début des années 80 est une version allongée et modernisée du DC-9. Construit par McDonnell Douglas absorbé depuis par Boeing, le MD-82, reconnaissable à ses réacteurs situés à l'arrière, a connu un grand succès commercial. De nombreux exemplaires de cet appareil considéré comme fiable mais vieillissant sont encore en service dans de nombreuses compagnies du monde entier.

Spanair est la deuxième compagnie espagnole après Iberia. Filiale du transporteur scandinave SAS, Spanair a récemment annoncé un plan de restructuration, prévoyant le licenciement d'un tiers de ses 3.000 employés. Plusieurs lignes déficitaires doivent en outre fermer et une partie de la flotte, dont les MD-82, doivent être remplacés par des appareils consommant moins de carburant. Le syndicat de pilotes espagnol SEPLA avait envisagé une grève à Spanair, mot d'ordre retiré après la catastrophe.

Un passager originaire des Canaries, Ertoma Bolanos, et son amie ont échappé de très peu à la mort. "Ils ne nous ont pas laissé nous enregistrer parce que nous avions trois minutes de retard", a expliqué M. Bolanos à l'Associated Press. "Nous essayions de trouver un autre vol quand nous avons appris que l'avion que nous devions prendre avait eu un accident." AP

http://fr.news.yahoo.com/ap/20080821/twl-espagne-accident-avion-synthese-0ef7422.html
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Par euronews euronews - Vendredi 22 août, 07h51

Des familles effondrées La plupart se réfugiant dans le mutisme, mais d'autres clamant leur colère.

Leurs proches sont morts dans l'avion. Avant l'accident, ils ont donné de leurs nouvelles via le téléphone mobile.

"Mon père a envoyé un sms à ma mère après le premier départ raté, raconte ce jeune homme. Il disait que l'avion n'était pas en bon état, il voulait en descendre mais on ne le lui a pas permis." "Il a appelé sa mère et il lui a dit que quelque chose n'allait pas dans l'avion", explique cette femme.

"Ils disaient que la moitié des passagers voulaient descendre, mais on ne les a pas laissés. Et quand ils sont repartis à nouveau..." Autant de témoignages se rapportant à la première tentative de décollage et au problème rencontré par le pilote.

Avant qu'il ne soit autorisé à repartir. "Elles avaient 19 et 23 ans, un bébé de trois mois. C'est vraiment très dur..." dit cet homme.

Cinq minutes de silence ont été observées jeudi en milieu de journée. Dans l'enceinte de l'aéroport, dans le centre ville de Madrid aussi. Le roi d'Espagne Juan Carlos et son épouse la reine Sofia sont venus rencontrer les familles ainsi que les équipes de psychologues, qui s'efforcent tant que faire se peut d'accompagner et de soutenir les proches des victimes du crash...

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Les hypothèses se multiplient pour l'accident de Madrid-Barajas

Par Fabien ZAMORA AFP - il y a 1 heure 47 minutes

MADRID (AFP) - Les hypothèses se multipliaient vendredi sur les circonstances de l'accident d'avion qui a fait 153 morts mercredi à l'aéroport de Madrid, certains enquêteurs affirmant que le moteur n'avait pas pas pris feu au décollage comme l'ont évoqué les premiers témoins.

Ces enquêteurs ont fait ce constat en examinant des images de l'accident capturées par les caméras de l'aéroport, selon les quotidiens El Pais et ABC.

La vidéo, dont l'existence a été reconnue par la vice-présidente du gouvernement Maria Teresa Fernandez de la Vega, n'a pas été divulguée par les autorités.

L'avion, un MD-82 de la compagnie espagnole Spanair (filiale de la scandinave SAS) devant relier Madrid et Las Palmas, dans l'archipel des Canaries, s'est écrasé au décollage mercredi, faisant 153 morts et 19 blessés, le plus grave accident d'avion en Espagne depuis 25 ans.

Selon ABC, les images montrent que l'avion a manqué de puissance, une hypothèse qui serait corroborée par le témoignage d'un pilote d'un autre avion en phase d'atterrisage.

"Cet avion ne décolle pas, il est juste en train de dévorer la piste", aurait déclaré ce pilote en provenance de Guyaquil (Equateur).

Le ministère des Infrastructures, duquel dépend la commission d'enquête, et l'Aviation civile, ne donnait aucun détail vendredi sur le déroulement de l'enquête.

Le journal El Mundo avançait lui une autre théorie, évoquant la possibilité d'une explosion du moteur gauche, dont les éclats auraient endommagé le gouvernail.

L'enquête n'en est de toute façon qu'à ses débuts, les boîtes noires n'ont pas encore été formellement analysées. Le procureur chargé du dossier judiciaire, Emilio Valerio, attend le résultat d'ici à un mois.

"Nous pensons à un délai de un mois, je n'aimerais pas que le délai soit beaucoup plus long", a-t-il déclaré à la radio Cadena Ser.

Les deux boîtes noires ont été récupérées dans les décombres, mais l'une a été endommagée dans l'accident. Selon El Pais, citant des sources du ministère des Infrastructures, il s'agit de celle qui enregistre les données techniques de l'avion, tandis que l'autre, qui enregistre les conversations dans le cockpit, serait intacte.

Le journal El Mundo, qui dès le lendemain de l'accident, avait mis en cause la compagnie Spanair, qui traverse une situation économique difficile, réitérait vendredi ses critiques, les étayant de témoignages de professionnels du secteur.

Selon un ancien pilote de Spanair, anonyme: "La compagnie met la pression sur les mécaniciens pour qu'ils donnent à l'avion l'autorisation de décoller même s'il n'est pas prêt. C'est un secret de Polichinelle dans toute l'aviation espagnole".

Ce MD-82 "avait des problèmes avec son moteur gauche depuis un mois, il n'était pas en bon état pour voler, mais Spanair n'a pas les moyens de le remplacer", a déclaré Javier Fernandez Garcia, coordinateur des vols de la compagnie Air Comet à l'aéroport de Barajas.

José Maria Vazquez, pilote de Spanair, a toutefois déclaré à El Pais: "Attribuer l'accident à la situation de la compagnie est une énormité".

Vendredi matin, le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero a reçu le président du gouvernement régional des Canaries, Paulino Rivero, alors que se poursuivait la difficile identification des victimes carbonisées.

Trois des 19 blessés demeuraient vendredi dans un état très grave, selon les autorités sanitaires de la région de Madrid.

Le maire de Madrid a annoncé des funérailles officielles des victimes le 1er septembre à la cathédrale de La Almudena.

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Accident d'avion à Madrid: plusieurs défaillances vraisemblables, selon le chef de l'aviation civile espagnole

Par Daniel Wools AP - il y a 1 heure 39 minutes

MADRID - Plusieurs défaillances techniques sont vraisemblablement à l'origine de l'accident d'avion qui a fait 153 morts mercredi à Madrid, a estimé vendredi le directeur de l'aviation civile espagnole Manuel Batista -ce que devra confirmer l'analyse des boîtes noires de l'appareil

L'avion, un MD-82 de la compagnie espagnole Spanair en partance pour les Canaries avec 172 personnes à bord, s'est écrasé lors du décollage, sortant de piste en dérivant sur la droite avant de se disloquer et de s'embraser immédiatement. Le biréacteur chargé de kérosène pour rallier Las Palmas s'est transformé en boule de feu. On ne compte que 19 rescapés.

Selon le quotidien "El Pais", les images filmées par l'autorité aéroportuaire de Madrid, l'AENA, ne confirment pas les déclarations de témoins faisant état de l'explosion d'un des réacteurs du MD-82 peu avant le décollage. "Il y a eu plus d'une panne", juge M. Batista dans les colonnes du même journal.

Une panne d'un des moteurs au décollage n'aurait pas suffi à lui seul pour provoquer l'accident, estime-t-il. Les biréacteurs, poursuit cet expert, peuvent voler sur un seul moteur et les pilotes sont formés à une telle éventualité. "Je ne suis pas certain que le moteur soit tombé en panne", dit-il d'ailleurs.

Selon la compagnie Spanair, le pilote du MD-82 avait signalé avant une première tentative de décollage une surchauffe sur une prise d'air à l'avant de l'appareil, sous le poste de pilotage. L'avion, qui roulait sur les bretelles d'accès à la piste d'envol, a regagné son point de stationnement.

Les techniciens de Spanair ont corrigé le problème en désactivant la jauge ayant détecté la surchauffe. Cette jauge ne figurait pas sur la liste minimum des équipements dont le fonctionnement est obligatoire, a ajouté jeudi un porte-parole de Spanair, Javier Mendoza. Ce problème technique était "isolé" et "l'appareil a été autorisé à voler conformément aux normes fixées par le manuel d'entretien", a-t-il fait valoir.

La compagnie Spanair, qui traverse actuellement une mauvaise passe financière et avait annoncé un vaste plan de restructuration, fait l'objet de vives critiques. La presse espagnole, citant des membres du personnel, a fait état de défaillances dans l'organisation et le fonctionnement de cette filiale du transporteur scandinave SAS.

D'anciens pilotes de MD-82 ont toutefois déclaré douter que la défaillance signalée par Spanair puisse être à l'origine de la catastrophe. Seule l'analyse détaillée des boîtes noires enregistrant les données de vol et les conversations dans le poste de pilotage permettra d'en savoir plus. L'enquête technique, qui devrait durer plusieurs mois, pourra également s'appuyer sur les images vidéo filmées par l'AENA.

Biréacteur court-moyen courrier à couloir unique, le MD-82, conçu au début des années 80 est une version allongée et modernisée du DC-9. Construit par McDonnell Douglas absorbé depuis par Boeing, le MD-82, reconnaissable à ses réacteurs situés à l'arrière, a connu un grand succès commercial. De nombreux exemplaires de cet appareil considéré comme fiable mais vieillissant sont encore en service dans de nombreuses compagnies du monde entier.

L'accident a suscité une intense émotion en Espagne, où trois jours de deuil ont été décrétés mercredi. Selon la liste des passagers rendue publique par la Spanair, 22 jeunes enfants, dont deux bébés, se trouvaient parmi les 172 occupants de l'appareil. "Le pays se sent encore plus touché", note le Dr Paco Duque, psychiatre de l'hôpital Gregorio Maranon à Madrid. "C'est encore plus traumatisant lorsque cela arrive à un enfant, parce que c'est contre nature. Le sentiment d'impuissance est beaucoup plus fort", résume-t-il. AP

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http://projectdisaster.com/?p=8878

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