mercredi 7 décembre 2011

Un militant pacifiste Italien tué à Gaza, deux activistes Français arrêtés au Pakistan

Gaza: un militant italien enlevé et assassiné, ses proches "bouleversés"

Un militant pacifiste pro-palestinien italien enlevé par un groupe salafiste à Gaza a été assassiné par ses ravisseurs, a annoncé vendredi le Hamas, qui a promis de "traquer" les auteurs de ce "crime atroce", inédit dans le territoire palestinien autonome.

La famille et les proches de Vittorio Arragoni sont "bouleversés", a indiqué à l'AFP l'une de ses amies, qui a annoncé l'organisation de rassemblements à sa mémoire vendredi en Italie.

"Les personnes qui étaient proches de lui, comme moi, sont bouleversées et écrasées par la douleur", a déclaré par téléphone Maria Elena Delia.

"Nous voulons continuer à mener des actions qui puissent maintenir l'attention sur les problèmes défendus par Vittorio, comme les droits de l'Homme des Palestiniens. Nous continuerons à transmettre son message", a encore déclaré Maria Elena Delia.

Interrogée sur l'éventuelle venue à Gaza de membres de sa famille, elle a répondu: "Sa famille a l'intention de rester ici en Italie, ils sont très éprouvés, très fatigués".

"Je suis très affligée et surprise qu'une chose de ce genre se soit passée à cause de ses activités là-bas: Vittorio ne se mettait jamais dans une situation dangereuse", a déclaré la mère de Vittorio Arragoni, Egidia Beretta.

"Des amis à lui m'ont téléphoné de Gaza et ils m'ont dit que Vittorio se trouvait maintenant dans un hôpital local et que beaucoup de citoyens de Gaza sont très secoués par la mort de Vittorio", a-t-elle ajouté.
Le corps de Vittorio Arrigoni, 36 ans, a été retrouvé quelques heures après l'annonce de son enlèvement, le premier d'un étranger à Gaza depuis que le mouvement islamiste Hamas a pris le contrôle du territoire en juin 2007.

Il a été découvert dans un quartier du nord-ouest de la ville de Gaza, selon les services de sécurité du Hamas, qui en ont interdit l'accès aux médias.

L'otage italien, journaliste, écrivain et militant du mouvement pacifiste pro-palestinien International solidarity mouvement (ISM), a été étranglé et deux de ses ravisseurs présumés ont été arrêtés, selon un porte-parole des services de sécurité.

"Le gouvernement condamne ce crime atroce qui ne reflète pas nos valeurs, notre religion, nos coutumes et traditions, et affirme qu'il va traquer le reste des membres du groupe et appliquera la loi" à leur encontre, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur du Hamas, Ihab al-Ghoussein.

Le meurtre a été condamné par le mouvement radical Jihad Islamique, dans un communiqué, et par l'Autorité palestinienne, qui a dénoncé un "crime odieux".

Rome a dénoncé de son côté "le meurtre barbare, le qualifiant de "geste de violence vil et insensé".

L'ISM, "sous le choc", a déploré un acte "commis par des forcenés agissant contre la volonté du peuple" palestinien, mais n'a pas décidé pour l'heure d'évacuer ses militants de Gaza.

Une fondatrice de ce mouvement, Houwada Arraf, a précisé qu'Arrigoni séjournait à Gaza depuis août 2008. Il "avait été arrêté par l'armée israélienne en accompagnant des pêcheurs de Gaza, incarcéré et banni, mais était retourné à Gaza par la suite".

"De tous les militants d'ISM à Gaza, c'est lui qui était resté le plus longtemps. Il était très connu, vivant au sein du peuple", a-t-elle ajouté.

Les forces de sécurité ont rapidement identifié un "membre du groupe qui a livré les autres membres et montré l'endroit où se trouvait le militant", a ajouté le porte-parole du Hamas.

Elles "ont trouvé le corps de l'otage tué depuis plusieurs heures d'une façon atroce selon le rapport du médecin légiste", a-t-il poursuivi. "Les premières constatations indiquent l'intention des ravisseurs de tuer, étant donné qu'il a été assassiné peu de temps après l'enlèvement", a-t-il insisté.

Le Hamas a appelé la population à exprimer sa réprobation lors d'une manifestation à Gaza-ville vendredi en début d'après midi.

Des militants salafistes avaient annoncé jeudi soir avoir enlevé Vittorio Arrigoni, menaçant de le tuer à l'expiration d'un ultimatum pour la libération de leurs camarades détenus par le Hamas, notamment le chef du groupe salafiste Tawhid wa al-Jihad, arrêté en mars.

"Nous demandons au gouvernement de (Ismaïl) Haniyeh de relâcher tous nos prisonniers, à commencer par cheikh Hicham al-Soueïdani. Si vous ne répondez pas (...) dans les 30 heures à compter de 11H00 (08H00 GMT) le 14 avril, nous exécuterons le prisonnier", affirmaient-ils dans une vidéo diffusée sur YouTube.

On y voyait un otage masqué et au visage contusionné, et les ravisseurs se réclamaient d'un groupe jusqu'alors inconnu.

Les groupes palestiniens de Gaza se définissant comme "salafistes" comptent plusieurs centaines de membres, selon leurs dirigeants. Un temps compagnons de route du Hamas, ils s'en sont progressivement éloignés, l'accusant de faiblesse face à Israël et dans l'imposition de la loi islamique.

source : actu.orange.fr

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ISLAMABAD — Les deux Français arrêtés il y a plus de deux mois au Pakistan, et soupçonnés d'être liés à l'organisateur présumé des sanglants attentats de Bali en 2002, ont une vingtaine d'années et sont originaires de la région parisienne, selon des sources proches de l'enquête.

Prénommés Zoaib et Sharaf, les deux hommes ont été interpellés fin janvier ou début février à Lahore, la grande métropole de l'est, alors qu'ils se trouvaient depuis quelque temps dans le pays.

Inconnus des services antiterroristes avant leur arrestation, ils ont selon les sources pakistanaises entre 19 et 22 ans et viennent de la région parisienne, où sont installées leurs familles, originaires du Maroc pour l'un, du Pakistan pour l'autre.

L'ambassade de France à Islamabad avait confirmé jeudi avoir été informée par les autorités pakistanaises de leurs arrestations, et précisé que la France avait demandé un accès consulaire à ses deux ressortissants. "Nous attendons la réponse" des autorités pakistanaises, a-t-on indiqué vendredi à la représentation diplomatique française, sans plus de détails.

Les deux jeunes Français ont été arrêtés sur la base d'informations recueillies auprès d'un "insurgé islamiste" appartenant à un "groupe terroriste" et arrêté peu auparavant.

"Nous l'avons arrêté alors que l'on traquait Umar Patek, et ils font partie de son groupe", a affirmé cette source.

Umar Patek, un Indonésien de 41 ans arrêté récemment au Pakistan, est soupçonné d'être l'un des organisateurs des attentats qui avaient tué 202 personnes, dont de nombreux touristes étrangers, le 2 octobre 2002 à Bali, l'attaque terroriste la plus meurtrière jamais perpétrée en Indonésie.

L'ambassade de France à Islamabad a souligné vendredi que les deux Français "avaient à peine une dizaine d'années" en 2002, et que les enquêteurs français qui travaillent sur leurs cas ne faisaient donc "pas le lien" avec cet attentat attribué à la Jemaah Islamiyah (JI), un réseau clandestin luttant pour la création d'un Etat islamique en Asie du Sud-est.

Les Etats-Unis avaient offert une récompense d'un million de dollars pour l'arrestation de Patek, qui aurait séjourné à plusieurs reprises dans le sud des Philippines, où sont implantées des organisations rebelles islamistes.

Trois militants islamistes ont été exécutés en novembre 2008 pour leur participation aux attentats de Bali. Le "cerveau" présumé de l'attaque, le Malaisien Noordin Mohammed Top, a été tué au cours d'un raid policier en 2009.

Le Pakistan est en proie depuis près de quatre ans à une vague d'attentats terroristes menés notamment par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), allié à Al-Qaïda et qui a décrété à l'été 2007 le jihad (guerre sainte) à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.

Selon des sources françaises, plusieurs dizaines de jihadistes Français s'entraîneraient au Pakistan dans les camps d'Al Qaïda, situés notamment dans les très peu accessibles zones tribales du nord-ouest frontalières de l'Afghanistan, bastions du TTP et d'Al Qaïda.

Mais la nébuleuse islamiste est également très présente dans la région de Lahore, où sont implantés nombre de groupes armés liés notamment à la rébellion anti indienne du Cachemire.

Les liens entre ces divers réseaux jihadistes se sont renforcés depuis trois ans et le sanglant assaut (100 morts) de l'armée pakistanaise contre la Mosquée Rouge d'Islamabad en juillet 2007 alors qu'elle était occupée par des centaines d'étudiants islamistes.

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Les autorités ont fait état de leurs liens avec un haut responsable présumé d'Al-Qaïda, Umar Patek, qui serait impliqué dans l'attentat à la bombe contre une discothèque en 2002 à Bali, a annoncé un haut responsable français de la sécurité.

D'après un responsable des services de renseignements pakistanais, les militants français -dont l'un a des liens familiaux au Pakistan- ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête consécutive à l'arrestation, le 25 janvier, de Patek.

Selon ce responsable pakistanais, les deux suspects français avaient l'intention de se rendre avec Umar Patek dans la région du Nord-Waziristan, au Pakistan, où est basé le haut commandement d'Al-Qaïda. Les sources pakistanaise précisent que l'appartenance des deux hommes au groupe de Patek ne signifie en aucun cas qu'ils soient impliqués dans les attaques de Bali, surtout au vu de leur âge.

Un responsable français du contre-terrorisme, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a confirmé ces arrestations.

L'ambassade de France a transmis aux autorités pakistanaises une demande de visite consulaire des deux détenus, a déclaré un responsable de l'ambassade de France à Islamabad.

source : lemonde.fr, lefigaro.fr

Tout ceci alors que le président italien est confronté à des conflits juridiques. Il vient de faire passer une nouvelle le protégeant des poursuites judiciaires, ce n'est pas la première fois qu'il "épate" ses électeurs charmés de ses pirouettes publiques et privées. En France le Président Sarkozy également président du G20 est doit gérer, la crise nucléaire (séisme et tsunami au Japon manifestations anti-nucléaires en Suisse et Allemagne) non prévue, la guerre en Lybie (l'OTAN est venu s'inviter inopinément. Différents sur l'interprétation de la résolution 1973, l'Italie et la GB veulent vendre des armes, la France avec Alain Jupé ne s'y prépare pas et envisage une issue politique plus que militaire. Les insurgés sont assimilés à des réseaux Al qaïda des armes auraient déjà pu être transmises au réseau islamiste du Mali), l'intervention en Côte d'Ivoire, la vente d'armement (rafale, bateaux avec la Russie) sa chute dans les sondages en vue de la présidentielle de 2012, la pression du lobby chrétien qui pousse au débat sur l'islam devenu débat sur la laïcité... les intérêts des uns et des autres

publié sur romandie blog le 15/04/2011 17:54

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