mercredi 7 décembre 2011

Situation instable et incertaine

En Côte d'Ivoire http://fr.news.yahoo.com/4/20110418/twl-cote-divoire-patrouilles-monde-bd5ae06.html

Des patrouilles mixtes jugées nécessaires en Côte d'Ivoire
La nouvelle armée formée en Côte d'Ivoire n'est pas prête à assumer des patrouilles de sécurité sans l'assistance de l'Onu et de la France, certains de ses soldats risquant de basculer dans le pillage, a estimé lundi un haut responsable de l'armée ivoirienne. Les combattants qui ont soutenu le président Alassane Ouattara, parmi lesquels figurent de nombreux anciens rebelles, ont renversé la semaine dernière l'ex-président Laurent Gbagbo après de violents affrontements à Abidjan, mettant ainsi fin à un bras de fer postélectoral de plus de quatre mois. Ces troupes forment à présent l'ossature de la nouvelle armée ivoirienne, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), qui est chargée de rétablir la sécurité bien que ses soldats aient été accusés de pillages, de viols et d'exécutions sommaires durant leur offensive entre le Nord et Abidjan. "Nous allons augmenter les patrouilles, mais nous devons être prudents", a dit à Reuters le commandant Issiaka Wattao, chef d'état-major adjoint des troupes des ex-Forces nouvelles intégrées aux FRCI. Si ces patrouilles ne se font pas en coordination avec la mission militaire française en Côte d'Ivoire Licorne, des dérapages sont à craindre, a-t-il dit. "C'est pourquoi je préfère mélanger ces patrouilles avec Licorne, qui sont des gars respectueux devant lesquels ils ne pourraient jamais commettre des vols", a-t-il dit. "Il y aura davantage de patrouilles mixtes avec Licorne et les Nations unies afin de rassurer la population et la convaincre qu'elle peut sortir en toute sécurité." Abidjan, qui est la capitale économique ivoirienne, revient lentement à la normale après de violents combats entre les combattants de Ouattara et ceux de Gbagbo, et les autorités du pays misent sur une relance rapide de l'économie. Mais les pillages restent courants et des partisans de Gbagbo opèrent encore dans certains quartiers comme Yopougon, où des habitants font état de coups de feu durant la nuit.Wattao a dit que des négociations étaient en cours avec les miliciens pour les amener à déposer les armes. Certains d'entre eux pourraient à terme devenir policiers, gendarmes ou même soldats, a-t-il ajouté.

EN LYBIE : après de multiples propsositions c'est l'option commandos qui est dans l'air du temps.... signe que la situation est faite pour durer. Après avoir vendu les armes à celui que maintenant tous combattent la France qui est à l'initiative et des vente d'armes et de l'intervention passe la patate chaude...

Libye: la coalition n'exclut pas l'envoi de commandos
La stagnation des offensives rebelles et les résultats mitigés des frappes aériennes ont relancé, dans le camp allié, la réflexion sur l'assistance militaire à la rébellion. Des troupes au sol en Libye pour aider l'insurrection? Le pas a été franchi, pour la première fois lundi, par le député (UMP) Axel Poniatowski. Évoquant les perspectives d'un enlisement qu'il juge néanmoins «évitable», le président de la commission des affaires étrangères préconise «que l'Otan envoie au sol non pas des troupes combattantes, mais des forces spéciales dont la seule mission est d'identifier les coordonnées des objectifs». Selon M. Poniatowski, cette initiative ne contreviendrait pas à la résolution 1973 de l'ONU autorisant «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les populations civiles. «Il ne s'agirait aucunement de troupes d'occupation, ce qu'exclut la résolution, mais de 200 à 300 hommes des forces spéciales servant d'appui au sol pour guider les bombardements», explique Axel Poniatowski. Selon lui, «cela permettrait de rendre l'intervention de la coalition plus efficace et d'éviter les bavures qui risquent de se multiplier». La stagnation des offensives rebelles et les résultats mitigés des frappes aériennes ont relancé, dans le camp allié, la réflexion sur l'assistance militaire à la rébellion, et notamment l'envoi de commandos, dont certains seraient déjà sur place. Selon la presse britannique, des membres des forces spéciales de Sa Majesté présentes sur le terrain pourraient être sollicités pour entraîner les rebelles peu aguerris. Le premier ministre David Cameron a confirmé ce week-end qu'il réfléchissait au moyen d'aider davantage l'insurrection. Interrogé sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol, le chef du gouvernement s'est contenté de répondre que «nous n'allons pas envahir la Libye, nous n'allons pas l'occuper», sans se prononcer sur une intervention terrestre ponctuelle. Son chef de la diplomatie, William Hague, avait également suggéré, la semaine dernière, la possibilité de fournir des armes aux rebelles. Un débat récurrent ces jours derniers lors des tractations diplomatiques autour de la Libye, à Luxembourg, Doha et Berlin.

Les regards se tournent vers le Qatar
Le «groupe de contact» réuni mercredi dernier au Qatar n'avait pas retenu cette éventualité dans la panoplie d'aides, politique, humanitaire et financière, à la rébellion, outre la poursuite des frappes aériennes. La déclaration finale a toutefois retenu «la poursuite du soutien matériel à l'opposition en conformité avec les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies». Les Britan­niques fournissent déjà des «armes non létales», en l'occurrence des gilets pare-balles et du matériel de communication. Côté français, on estime que les résolutions n'empêcheraient pas d'envoyer des armes à la rébellion. «Nous ne souhaitons pas le faire, d'autres le peuvent», souligne une source au Quai d'Orsay. Tous les regards se tournent vers le Qatar, très motivé par l'intervention, et qui aurait déjà fourni des missiles antichars Milan à l'insurrection. Doha aurait en outre dépêché des instructeurs. À Paris, on souligne qu'envoyer des armes sophistiquées à la rébellion se heurterait au manque de formation des combattants. La crainte de voir ces matériels tomber dans les mains d'al-Qaida reste un obstacle majeur. Les lignes pourraient néanmoins bouger si les défenseurs de Benghazi se retrouvaient un jour dos au mur.
Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, s'en réfère désormais à la commission parlementaire des affaires étrangères dirigée par Axel Poniatovski à écouter sur franceinfo : http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-de-la-mi-journee-2010-07-27-axel-poniatowski-il-faut-eradiquer-les-groupuscules-d-al-qaida-au-470331-81-252.html

Mais le ministre des Affaires Etrangères n'approuve pas la décision de la commission et réitère sa demande auprès de l'OTAN, il juge que malgré les conditions météo les avions doivent être en mesure de reconnaitre un canon (c'est wrai que les caméras infrarouges permettent de reconnaître d'infimes mouvements... ou alors l'OTAN n'est pas équipé des dernières technologies ou alors il y a un malaise quelque part... l'OTAN dirige les opérations militaires sur de nombreux terrains militaires. Il est vrai que les "bavures" se produisent souvent, que les Talibans agissent souvent... l'OTAN devrait-il être contrôlé par une instance politique et démocratique ? Au point où ils en sont, ils n'ont plus rien à cacher... Déjà à sa création pendant la guerre des Balkans ils étaient critiqués... qui ne voulait pas d'une armée européenne ? Qui a tué Moucharaf après son allocution au Parlement européen ? Qui vient d'annonce un nouvel rappel à l'ordre à l'Europe depuis la Chine ? Vieux continent, malheureux de tant d'affronts et de luttes... en plus la Hongrie vient rajouter une nouvelle épine !

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/19/97001-20110419FILWWW00500-libyetroupes-au-sol-juppe-hostile.php

INDE : la question du nucléaire provoque des heurts violents :

la police tire sur des opposants à un projet Areva, un manifestant tué

La police a tiré sur des opposants à un projet nucléaire du géant français Areva à Jaïtapur, dans l'ouest de l'Inde, faisant un mort, ont annoncé lundi la police et les autorités locales.
Des centaines de manifestants s'étaient rassemblés près du site choisi pour un projet de construction de six réacteurs EPR, dans l'Etat du Maharashtra, dans un contexte où la crise nucléaire au Japon a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde. L'inspecteur général de la police de cet Etat, Gulabrao Pol, a déclaré que les policiers n'avaient eu d'autre choix que de tirer sur la foule. "Nous avions tout fait pour contrôler la situation mais la foule composée de centaines de personnes a pris la loi et l'ordre entre ses mains", a-t-il déclaré, cité par l'agence Press Trust of India (PTI). "Nos hommes ont lancé des grenades lacrymogènes, ont chargé (avec des bâtons) et tiré des balles en caoutchouc. Ensuite, nous n'avions d'autre option que de tirer (à balles réelles) et une personne a été tuée", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Intérieur du Maharashtra, R.R. Patil, a déclaré devant le parlement local que cette personne avait été tuée pendant qu'environ 600 à 700 manifestants attaquaient le poste de police local. Selon le ministre, cité par PTI, les manifestants ont mis à sac le bâtiment, blessant plusieurs personnes dans l'incident. Alors que les manifestants mettaient le feu à des véhicules de police, la police a tiré en l'air pour disperser la foule, mais échouant à reprendre le contrôle de la situation, elle a tiré sur la foule, a expliqué le ministre. Selon la police, plus de 20 personnes ont été arrêtées et huit policiers ont été blessés. Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited) ont signé deux accords-cadre pour la construction de deux réacteurs EPR, pendant la visite en Inde du président français Nicolas Sarkozy en décembre. Au total, six réacteurs doivent être construits sur le site pour une production d'énergie de 9.900 mégawatts (MW). Ce projet avait déjà provoqué des manifestations au sein de la population locale, dont de nombreux pêcheurs et paysans qui devront déménager pour laisser la place à la centrale et qui ont rejeté des offres d'indemnisation. Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles. L'assurance des autorités, selon lesquelles le projet devrait transformer l'économie locale et créer de nouveaux emplois, a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi les habitants. La crise nucléaire au Japon, provoquée par un séisme suivi d'un tsunami, a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde qui cherche à se doter de 60.000 mégawatts (MW) supplémentaires d'ici vingt ans pour alimenter sa solide croissance. La troisième puissance économique d'Asie a aujourd'hui en activité 20 réacteurs nucléaires générant 4.780 MW. Le projet de Jaïtapur a en particulier cristalisé les craintes, car il est situé sur une zone sismique et proche du littoral. Alors que plusieurs scientifiques avaient demandé un moratoire sur le nucléaire en Inde, le ministre de l'Environnement Jairam Ramesh a affirmé vendredi qu'il n'y aurait pas de nouvelle réflexion sur le projet de Jaïtapur, tout en admettant que de plus grandes mesures de sécurité pourraient être requises pour faire face à toute éventualité. Dans un communiqué, Karuna Raina, responsable du nucléaire chez Greenpeace Inde, a jugé "honteuse" l'action de la police, estimant que la population locale ne faisait qu'exercer son droit à manifester.

PAKISTAN : Les enfants perdus

Terroriste kamikaze à 14 ans, il raconte l'attentat auquel il a survécu
PAKISTAN - Sa veste s'est mal déclenchée, contrairement à celle de son partenaire...
Que passe-t-il par la tête d'un adolescent de 14 ans qui décide de rejoindre les talibans et de se faire exploser pour la cause? Oumar raconte son histoire choc à la BBC, alors qu'il a participé à un attentat-suicide, le 3 avril dernier, qui a fait 41 morts dans le centre du Pakistan, dans un mausolée soufi (*). «Le plan était qu'Ismaël se fasse sauter près du temple. Moi, je devais attendre que les ambulances arrivent pour tuer le plus de monde possible», explique-t-il. Laa première partie se déroule comme prévu, la veste d'Oumar, elle, se déclenche mal. L'explosion lui déchiquette le bras et une partie de l'abdomen, mais le jeune Pakistanais n'a pas rejoint le «paradis» promis. Dans quel état d'esprit se trouvait-il? «On a d'abord enfilé nos gilets explosifs, à l'écart. Ensuite, on s'est dit au revoir et on s'est promis de prier l'un pour l'autre. Je pensais que ça ferait un peu mal, mais qu'ensuite, on serait au paradis», confie-t-il depuis son lit d'hôpital, où il se trouve toujours dans un état grave.

Cinq mois d'entraînement

Comme beaucoup de jeunes terroristes, Oumar s'est fait recruter à l'école, à la frontière avec l'Afghanistan. «Les talibans étaient partout. Un jour, un homme s'est présenté et m'a dit de venir avec lui, pour devenir un kamikaze. Je lui ai dit que s'il voulait tuer des gens, il pouvait le faire tout seul», raconte l'adolescent. «Mais il revenait, encore et toujours. Il disait 'Ça ne sert à rien d'étudier, il n'y a rien de mieux que le paradis, tu peux le rejoindre en tuant des hérétiques'.»

Petit à petit, l'idée fait son chemin. «Les talibans prient tout le temps et lisent le Coran. J'ai fini par penser qu'ils avaient raison. Mon coeur m'a dit d'aller m'entraîner avec eux». L'entraînement dure cinq mois. En compagnie de deux autres adolescents, Oumar apprend à manier armes et explosifs. «Souvent, ils nous bandaient les yeux», précise-t-il. Pour que l'emplacement du camp reste secret.

«J'espère que les gens me pardonneront»
Quand sa veste s'est mal déclenchée, Oumar a fait ce que tout terroriste formé par les talibans apprend: il a tenté de dégoupiller sa grenade de secours avec les dents, pour finir sa mission. Mais avant qu'il puisse s’exécuter, un policier est parvenu à le neutraliser, d'une balle dans le bras. Oumar dit avoir réalisé qu'il avait eu tort quand il a vu les médecins s'activer pour tenter de lui sauver la vie. «Je suis reconnaissant, ils m'ont sauvé de l'enfer. La douleur est intense, mais il y a beaucoup de gens à l'hôpital dans un état bien plus grave que le mien. Ce que nous avons fait est inexcusable, nous avons tué des enfants, des femmes et des personnes âgés. Aujourd'hui, je réalise que les attentats-suicides vont à l'encontre de l'enseignement de l'Islam. J'espère que les gens me pardonneront.»

(*) le soufisme est un mouvement minoritaire de l'islam. Ses disciples sont considérés comme des impies et des hérétiques par les musulmans les plus radicaux.

source : http://www.20minutes.fr/article/709089/monde-terroriste-kamikaze-14-ans-raconte-attentat-auquel-survecu

BURKINA FASSO : la rebellion s'étend

Burkina Faso Après les militaires, les commerçants en colère

Burkina Faso Après les militaires, les commerçants en colère
Déjà confronté depuis jeudi à une mutinerie de militaires, le régime du président Compaoré a dû faire face à la colère de commerçants, qui ont incendié plusieurs édifices publics hier à Ouagadougou, pour protester contre les pillages des mutins. Un couvre-feu a été instauré dans la capitale de 19 h à 6 h. Les incidents ont fait 45 blessés, dont certains par balle, en plus de « quelques cas de viols ».

Côte d´Ivoire Blé Goudé serait en liberté
Le chef des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, personnage clé du régime de Laurent Gbagbo, faisait toujours l´objet d´intenses spéculations hier, son camp affirmant qu´il était « en lieu sûr », alors que les rumeurs le disaient aux mains des forces du président Ouattara.

Nigeria 73 millions d’électeurs appelés à voter pour la présidentielle
Les bureaux de vote ont ouvert hier au Nigeria pour l´élection présidentielle, à laquelle sont appelés à voter 73 millions d´électeurs de ce pays le plus peuplé d´Afrique et premier producteur de pétrole du continent. Le président sortant, Goodluck Jonathan, est donné favori face à une opposition dispersée.

Nigeria/élections: 15.000 déplacés

Les émeutes au Nigeria qui ont éclaté dans le Nord après la présidentielle de samedi ont déplacé plus de 15.000 personnes et fait au moins 276 (BIEN 276) blessés.

"Nous avons assisté plus de 276 personnes que nous avons évacuées dans des hôpitaux. Nous allons fournir des abris à plus de 15.000 déplacés", a déclaré le Dr Abdul Mairiga, coordinateur de la Croix-Rouge nigérianne.

Les émeutes d'aujourd'hui dans le Nord à dominante musulmane du Nigeria où les résultats de la présidentielle assuraient de la victoire le dirigeant sortant Goodluck Jonathan, un chrétien sudiste, ont aussi fait plusieurs morts, selon un responsable de la sécurité, qui n'a pas donné de chiffre.

Les émeutes ont éclaté en plusieurs endroits du Nord, notamment à Kano (Etat de Kano) où des maisons ont été attaquées et incendiées, et dans l'Etat voisin de Kaduna, a-t-il ajouté.


Source : AFP -->
Syrie La loi d´urgence bientôt abolie
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé hier, dans un discours devant le nouveau gouvernement, que la loi d´urgence, adoptée en 1962 et dont l´abrogation est l´une des principales revendications des contestataires, serait abolie dans « une semaine maximum ».

Afghanistan Neuf soldats tués
Neuf militaires — quatre Afghans et cinq de la Force de l´Otan en Afghanistan (Isaf) — ont été tués hier lors d´un attentat suicide, revendiqué par les insurgés talibans, contre le quartier général de l´armée afghane pour l´est du pays, non loin de Jalalabad. Le ministre des affaires étrangères français aurait été visé. Il n'était pas dans les locaux au moment des faits.

Autorité palestinienne Mahmoud Abbas vient chercher conseil en Europe
Le président Mahmoud Abbas a annoncé qu´il se rendrait en France le 21 avril et en Allemagne en mai pour demander « conseil » aux dirigeants européens sur la création d´un Etat palestinien.

Tunise : La douche froide, la révolution du Jasmin a du mal à se structurer

http://www.france-info.com/chroniques-le-plus-france-info-2011-04-19-immigration-clandestine-l-europe-met-la-pression-sur-tunis-530841-81-184.html

Trois mois après la chute du dictateur tunisien Ben Ali, poussé au départ par la révolution, où en est la Tunisie ? Comment s’organise le nouveau gouvernement ?
Journée spéciale Tunisie sur France Info, à l’occasion de l’ouverture d’un bureau du groupe Radio France à Tunis.

Face à l’arrivée massive de migrants tunisiens sur les côtes italiennes, l’Union européenne conditionne son aide financière à la jeune démocratie tunisienne, à la lutte contre cette immigration clandestine.
Reportage de l’envoyé spécial permanent de France Info à Tunis : Bruno Cadène. (à écouter en suivant le lien ci-dessus)

La visite de Jose Manuel Barroso la semaine dernière était très attendue par les Tunisiens. Et la déception a été à la hauteur de l’espérance.
Certes, le président de la Commission européenne a salué la révolution du Jasmin, mais il a surtout parlé d’immigration clandestine, conditionnant même l’aide financière européenne à la lutte contre la vague d’immigration de clandestins tunisiens.

L’Union européenne est prête à une rallonge financière de 140 millions d’euros pour les trois années à venir, mais en échange, Tunis doit empêcher ses ressortissants de rejoindre Lampedusa (Italie). En somme, la jeune démocratie tunisienne fait l’apprentissage de la real politik.

Pour les organisations humanitaire tunisiennes, cette position européenne est très difficilement compréhensible, au regard des difficultés économiques et politiques de cette transition. "On oublie que nous sommes entourés de deux régimes, libyen et algérien, hostiles à notre révolution (…) Et nous sommes nous aussi submergés par les réfugiés venant de Libye", explique Abdjil Bedoui, du Forum pour les Droits Economiques et Sociaux.

Les autorités tunisiennes et les ONG sont cependant d’accord avec les Européens sur un point : une amélioration de la situation économique en Tunisie sera le seul véritable moyen de stopper cette vague d’immigration clandestine. "Il y a la liberté et la dignité qui sont les valeurs fondatrices de la révolution, mais il y a aussi le pain, c’est-à-dire les considérations économiques. C’est surtout un problème de répartition des fruits de la croissance", résume Jawhar Chatty, éditorialiste du quotidien La Presse de Tunisie.

Depuis le début de la révolution, le nombre de chômeurs est passé de 500.000 à 700.000 en Tunisie, pour un pays de 10 millions d’habitants.
Il y a quelques semaines, Christine Lagarde était allée à Tunis évoquer la mise en place d’un véritable "plan Marshall" pour la Tunisie. Avec une aide – modeste – de 140 millions d’euros, de plus, conditionnée au contrôle de l’immigration, les Tunisiens ne comprennent pas ce revirement de situation.

EMMIGRATION : La France ne veut pas subir elle a fait appel auprès de la commission européenne qui a confirmé son droit d'arrêter un train en entre Vingtimille et Menton baptisé "le train de la dignité"

L’Italie a décidé de délivrer aux clandestins des permis de séjour temporaires valables dans tout l’espace Schengen pour impliquer les autres pays européens.
Le pays est confronté depuis janvier à un afflux d’immigrants illégaux tunisiens.
Mais cette décision a aussitôt déclenché une polémique avec la France.
suivre le fil info http://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2011/04/18/train-de-la-dignite-nous-ne-voulions-pas-faire-un-coup-de-force_1509146_3224.html

publié sur romandie blog le 19/04/2011 13:14

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