mercredi 4 janvier 2012

L'extradition entre l'Irlande et la France en question dans l'affaire Sophie Toscan Du Plantier

Dans la série coups mortels à la tête

La famille Toscan du Plantier dénonce une tentative de "gêner" la justice

L'avocat de la famille de la Française Sophie Toscan du Plantier, retrouvée assassinée en 1996 en Irlande, a dénoncé mercredi la tentative du principal suspect de "gêner la procédure d'éxécution" de son mandat d'arrêt en vue de son extradition en France.

En mars 2010, la Haute Cour de Dublin a donné son feu vert en vue de l'extradition vers la France du suspect numéro 1 dans cette affaire, Ian Bailey, qui a fait appel de cette décision.

Mais avant l'examen de cet appel prévu du 16 au 18 janvier, la défense a demandé le renvoi du dossier devant la Haute Cour sur la base d'une note du parquet datant de 2001, qui explique les raisons pour lesquelles Ian Bailey n'a pas été mis en examen en Irlande.

La Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irlande, doit étudier cette demande le 13 janvier, selon des sources concordantes.

L'objectif est de "gêner la procédure d'exécution du mandat d'arrêt en cours", a estimé à l'AFP l'avocat de la famille Toscan du Plantier, maître Alain Spilliaert.

Un retour devant la Haute Cour "serait très choquant pour la famille de la victime", a-t-il ajouté, contacté par téléphone à Paris

Si la Cour suprême décide de renvoyer le dossier devant la Haute Cour, cette dernière devra de nouveau se prononcer sur la recevabilité de l'extradition de M. Bailey.

A l'inverse, si elle rejette la demande, elle examinera, comme prévu, du 16 au 18 janvier, l'appel de M. Bailey contre son extradition.

Sophie Toscan du Plantier, 39 ans, avait été retrouvée assassinée le 23 décembre 1996 près de sa maison de Skull, dans le sud-ouest de l'Irlande. L'épouse du producteur français de cinéma Daniel Toscan du Plantier, aujourd'hui décédé, avait été sauvagement frappée à la tête.

Le Britannique Ian Bailey, alors journaliste, avait éveillé des soupçons en faisant état dans ses articles d'éléments que seuls les policiers et le ou les meurtriers étaient censés connaître.

Mais l'enquête irlandaise n'a jamais abouti, et la justice française, à qui le dossier a été transmis en 2008, a lancé un mandat d'arrêt européen en février 2010 contre ce quinquagénaire.

M. Bailey, qui avait été arrêté le 23 avril 2010 en Irlande où il vit, est actuellement en liberté sous contrôle judiciaire.

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