jeudi 14 juin 2012

Albert Chennouf, le père d'un des soldats tués par Mohamed Merah, a été reçu mardi par le ministère de la Défense. Une réunion où, à la demande expresse du ministère, Albert Chennouf s'est présenté sans ses conseils... Au menu des discussions : la proposition faite par l'administration, à l'époque où Gérard Longuet était ministre, de verser la somme de 35 000 euros contre "l'abandon des poursuites contre l'État ou un de ses services". Cette clause est jugée scandaleuse par Mes Dubreuil et Maktouf, les avocates d'Albert Chennouf, "alors même, affirment-elles, que l'enquête nous apprend tous les jours des éléments nouveaux susceptibles de servir à une action en justice contre l'État ou un de ses services".
Le Point.fr : Vous avez été reçu au ministère de la Défense, comment cela s'est-il passé ?
Albert Chennouf : Le gouvernement sortant était dans le déni. Je n'oublie pas la première interview de monsieur Longuet qui qualifiait les assassinats de soldats, le 15 mars, comme un "malheureux hasard et un fait divers"...
Y a-t il un changement avec la nouvelle administration ?
Absolument : je n'avais pas reçu le moindre appel, ni le moindre courrier officiel depuis la mort de mon enfant jusqu'au changement de gouvernement. J'ai vu plus de personnalités et de ministres en deux semaines qu'en deux mois.
Sur le fond du dossier, où en êtes-vous ?
Ça bouge, pas aussi vite que je le souhaiterais, je me perds dans le labyrinthe administratif. J'aurais apprécié qu'il y ait un interlocuteur gouvernemental unique. Durant les deux derniers mois de Sarkozy, toutes les portes étaient fermées. Mes avocates, Mes Dubreuil et Maktouf, font un travail formidable et elles sont optimistes.
Maintenez-vous votre plainte contre Bernard Squarcini et Nicolas Sarkozy ?
Plus que jamais et personne ne réussira à m'en dissuader. C'est une question morale : j'ai juré sur le cercueil de mon fils de connaître la vérité. Il y a eu de graves dysfonctionnements au sein des services de sécurité qui ont abouti à cette tragédie. Des pistes sérieuses sont évoquées par des enquêteurs indépendants. À la justice de faire son travail.
Est-ce à la DCRI d'enquêter sur ses propres dysfonctionnements ?
Non, on ne peut pas être juge et partie. Je fais confiance au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui m'a promis qu'il irait au bout et qu'il ne cacherait rien.
Êtes-vous favorable à la création d'une commission d'enquête parlementaire ?
Oui. Je pense que la vérité doit être révélée. La République en sortira grandie.
Comment réagissez-vous aux derniers développements consécutifs à la plainte déposée par le père de Mohamed Merah ?
Ce monsieur fait ce qu'il veut. Je n'ai aucune valeur commune avec lui. C'est un opportuniste, suceur de sang et dépourvu d'empathie. Qu'il commence par présenter ses condoléances aux familles de victimes, comme je l'ai fait à son ex-épouse. Il m'indiffère et je trouve qu'on lui accorde trop d'importance dans les médias. J'ai plus de respect pour madame Merah que pour lui. Il doit se terrer et se taire, c'est le moins qu'il puisse faire pour les victimes.

source :  http://www.lepoint.fr/societe/le-pere-de-mohamed-merah-est-un-suceur-de-sang-14-06-2012-1473255_23.php

Pendant les élections présidentielles, l'affaire du tueur de Montauban et Toulouse avait semer le trouble parmi les électeurs. Le chef de la DCRI, Bernard Squarcini dialoguait avec le soi-disant forcené qui en fait aurait été pris au piège dans un traquenard monté de toutes pièces depuis plusieurs années. Ses voyages passant par Israél pour se rendre au Pakistan via l'Algérie comme en atteste les tampons de son passeport sont des aveux de double jeu de la part des services secrets français et israéliens.

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